Epée à clavier officier supérieur 1816 et ???

Bonjour à tous .
J'ai l'occasion d'acquérir ces deux épée
l'un à le fourreau et en assez bon état - lame à nettoyer mais c'est une petite oxydation de surface .
par contre j'ai des interrogation sur le modèle exact avec une poignée qui me semble métallique et je manque d'info sur le dessin de la coquille .
Celle avec le coq me semble modèle 1816 mais la aussi je manque d'info sur ce dessin avec le coq ?
Avez vous aussi une estimation à me donner ?
Par avance merci
fred

Bonsoir,

Pour la première, épée d'officier supérieur de toutes armes, modèle du 10 février 1831, inspiré du modèle 1816.

Pour la seconde, épée de sous-officier de Justice militaire de la Gendarmerie, modèle 1853 modifié 1872.

Bien cordialement.

Grand merci à toit .
As tu une idée , une fourchette de prix pour les deux qui sont en assez bon état mis à part le manque d'un fourreau
fred

Salut
pour le second on les trouves en l'état pour 80/100e

Ok merci à toi , je pensais +
fred

Bonjour,
pour la première, je dirais aux alentours des 150/175€ car son filigrane est présent
pour la seconde, comme medaille71 aux alentours des 100/120€
cdlt

Bonjour,

J'avais raté ce message, mais mieux vaut tard que jamais.

Pour la première, c'est une épée d'état-major modèle 1845 pour officier supérieur. La seule différence avec le modèle 1831 est la poignée, qui est en corne sur le modèle 1845 et en bois gainé de veau chagriné sur le modèle 1831. Cela dit, les poignées en corne sont attestées avant 1845 ; il ne faut doonc pas être trop péremptoire.

En ce qui concerne l'attribut de demi-coquille, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît : l'attribut de 1831 est normalement un coq entouré d'une couronne de chêne. L’épée d’état-major ainsi ornée est affectée aux officiers du corps d’état-major, officiers supérieurs de l’état-major des places, officiers supérieurs d’infanterie (avant 1845), officiers supérieurs du génie et officiers supérieurs de carabiniers, cuirassiers et dragons en petite tenue, inspecteurs du service de santé et officiers de santé principaux (JMO 1837/2, p. 374 sq., JMO 1838/1, p. 578 et pl. après la p. 584. Dans le texte de 1838, l'attribut à la couronne de chêne est présenté non pas comme propre aux officiers de santé, mais comme commun à toutes les épées d’officiers supérieurs), officiers supérieurs de gendarmerie en tenue de société (DM du 12 octobre 1835, JMO 1835/2, p. 185). Évolution de l’attribut des officiers supérieurs et assimilés en 1844-1845 :
- en 1844, un coq entouré de branches de laurier sur un faisceau de 6 drapeaux est attribué aux officiers supérieurs d’infanterie (JMO 1844/1, p. 119). Ils n’en feront guère usage, puisqu’ils cesseront de porter l’épée dès la mise en service du sabre d’infanterie modèle 1845. Cette même année, le règlement ne précise rien quant à l’attribut devant orner l’épée des officiers supérieurs du génie (JMO 1844/2, p. 178) et de l’état-major des places (JMO 1844/2, p. 259) ;
- en 1845, un coq entouré de branches de laurier sur un faisceau de 6 drapeaux est attribué aux officiers du corps d’état-major. Leur épée s’ornait peut-être déjà de ce symbole avant cette date, puisqu’aux étoiles près, c’est celui attribué aux généraux auprès desquels ils étaient affectés (JMO 1845/2, p. 758) ;
- le règlement de 1845 est ambigu en ce qui concerne les officiers supérieurs de carabiniers, cuirassiers et dragons : le texte prescrit les lauriers, mais la figure annexée montre la couronne de chêne (JMO 1845/2, p. 555 et pl. XII après p. 599) ;
- l’attribut des officiers d’administration principaux est celui à la couronne de chêne (JMO 1845/2, p. 922).

Pour ce qui concerne la deuxième arme, c'est une épée de sous-officier et brigadier de gendarmerie modèle 1853, dans la version postérieure à 1872. Elle n'a rien à voir avec la justice militaire, qui n'emploie le symbole du faisceau de licteurs sur drapeaux que sur l'épée à ciselures d'officier supérieur.

Cordialement

Tribunusmilitum a écrit:

Bonjour,

J'avais raté ce message, mais mieux vaut tard que jamais.
Effectivement, car grâce à tes recherches récentes et justifiées par les textes exhumés grâce à internet, tu as pu rectifier beaucoup d'identifications inexactes qui se colportaient de l'un à l'autre.

Pour ce qui concerne la deuxième arme, c'est une épée de sous-officier et brigadier de gendarmerie modèle 1853, dans la version postérieure à 1872. Elle n'a rien à voir avec la justice militaire, qui n'emploie le symbole du faisceau de licteurs sur drapeaux que sur l'épée à ciselures d'officier supérieur.
S'agissant de cette épée toujours identifiée de justice militaire par les sachants de tous poils, on comprend mieux pourquoi on en trouve encore autant de nos jours. Vu le nombre,  je m'étais imaginé que le corps de justice militaire était pléthorique!!!
Cordialement

Donc un grand merci à Tribunusmilitum.
Après ce cirage de pompes, je ne peux faire de moins que de te demander de bien vouloir te pencher avec ta curiosité naturelle et ton goût pour apporter des réponse justifiées, sur le post qui ne déchaine, à ce jour, aucun flot de réponse, aigle tête à droite ou à gauche, pourquoi?
Si tu n'es pas courroucé contre moi pour ma flagornerie, (je pense le terme un peu exagéré, flatterie plus atténué, compliments plus sincère), un grand merci par anticipation.
Bien cordialement.
Jean