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 Histoire d'une partie de ma famille

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Ritchy
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MessageSujet: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyVen 7 Oct à 13:43

Bonjour voici l'histoire d'une partie de ma famille dans la résistance.
C'est un petit fascicule qui à été fait pour le souvenir d'une cousine de mon grand père qui lui aussi était dans la résistance du Limousin.
Car je suis en Vendée mais je suis d'Eymoutiers à coté de Limoges.
Mais pour bien comprendre il faut déjà connaître Georges Guingouin.
L'homme qui faisais peur aux politiques de l'époque car communiste.
Donc voici un résumé de son histoire.
Et le liens pour l'histoire de ma famille: https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=0BwYdBp3O8NiDNDI4NTY2YTYtZjc0Yi00YzhhLWExNTQtOWE3ODRiYmYwMjJk&hl=fr

Histoire d'une partie de ma famille Page_110

Ou sur l'adresse de mon blog: http://echasserio.skyrock.com/1.html


Histoire d'une partie de ma famille Guingo10

Georges Guingouin est né le 2 février 1913 à Magnac-Laval (Haute-Vienne).

Son père, sous-officier de carrière, est mort pour la France le 28 août 1914 à Bapaume.

Sa mère était institutrice.

Après des études à l'Ecole primaire supérieure de Bellac, il intègre l'Ecole normale d'Instituteurs de Limoges.

Appelé sous les drapeaux en 1934 comme secrétaire d'Etat-Major à la 6e Compagnie du Train à l'Ecole militaire de Paris, il est ensuite nommé au poste d'instituteur à Saint-Gilles-les-Forêts (Haute-Vienne).

Il sera en outre secrétaire du rayon communiste d'Eymoutiers comprenant les cantons de l'est du département.
Mobilisé le 23 août 1939 au groupe de transport 120/124, blessé le 17 juin 1940, il sera évacué à l'Hôpital Sainte Madeleine de Moulins.

Le l8 juin, la ville est attaquée par les Allemands.
Se refusant à être fait prisonnier, Georges Guingouin rejoint sous la mitraille le poste de secours de l'unité qui défendait la ville et se fait évacuer sur Montluçon.
C'était le jour même où le général de Gaulle, de Londres, lançait son célèbre Appel.

Revenu dans ses foyers et remis de ses blessures, Georges Guingouin organise la résistance dès juillet 1940, forme des groupes clandestins, édite et diffuse des tracts contre le gouvernement de Vichy, confectionne des fausses cartes d'identité, mais il se trouve en désaccord avec la ligne politique préconisée par Jacques Duclos.

Il refuse de reproduire et diffuser la Vie du Parti n°9 de septembre 1940 qui déclare :
"Nous devons être sans haine vis-à-vis des soldats allemands. Nous sommes contre de Gaulle et le clan capitaliste dont les intérêts sont liés à Vichy."

En février I94I, il échappe de peu aux inspecteurs de police venus l'arrêter.
En avril, il "prend le maquis", se réfugiant dans une sapinière de la commune de Soudaine-Lavinadière en Corrèze.
Gabriel Roucaute, l'un des dirigeants du Parti communiste clandestin de la zone sud, le considère comme "le fou qui vit dans les bois." A la tête d'une imprimerie clandestine, Georges Guingouin vit dans les plus dures conditions, tantôt dans des cahutes, des maisons inhabitées ou même dans des souterrains.
Il organise des distributions massives de tracts lors des grands rassemblements que sont les foires.
Cette activité est signalée à Vichy par la police et le maréchal Pétain y fera écho en direct à la radio, le 12 août I94I, disant qu'il "sent un vent mauvais se lever dans toute la France."

Le 1er octobre I94I, à Saint-Gilles-les-Forêts, il enlève un stock de cartes d'alimentation à la mairie.
Le 21 janvier 1942, il est condamné par contumace par le Tribunal militaire de la 12e Région aux travaux forcés à perpétuité.

Il crée les premiers groupes armés qu'il baptise "Francs-Tireurs."
En mai 1942, Roucaute le somme d'arrêter son action considérant qu'elle doit être menée essentiellement dansles centres urbains.
Devant son refus, on envisage de le supprimer. Incroyable situation qui l'amène à envisager de partir à Londres.
Cependant, Georges Guingouin ne peut se résoudre à abandonner les hommes qu'il a organisés en groupes de combat.
A la fois chef et soldat, il va diriger de nombreuses actions de sabotage.
L'économie de guerre allemande est frappée par la destruction de deux chaudières à l'usine de régénération de caoutchouc Wattelez à Limoges le 8 mai 1943.
Puis une atteinte sévère est portée aux communications de l'armée allemande, le 12 juillet 1943, par le sabotage du câble téléphonique souterrain reliant la base des sous-marins de Bordeaux à l'Etat-Major de la
Kriegsmarine à Berlin.

Plus retentissant encore,l'enlèvement de la Commission d'armistice franco-allemande de Limoges, le 28 mars I944.
Le Feldmarschall von Rundstedt informe Hitler qui prend la décision, le 6 avril I944, de retirer du front de l'est la division blindée SS Das Reich et de l'envoyer dans le Tarn-et-Garonne afin d'attaquer les forces
limousines au moment du débarquement allié, erreur stratégique qui sera fatale à Hitler omettant ainsi de renforcer son front de Normandie où se trouventseulement trois divisions blindées.
Voulant terroriser les populations, cette division se rendra coupable, après les pendaisons de Tulle, de la tragédie d'Oradour-sur-Glane où les hommes furent fusillés, les femmes et les enfants brûlés vifs dans l'église, mais elle perdra son "héros", le Sturmbannführer Kämpfe capturé par un détachement de la 1ère Brigade du colonel Guingouin.
Après de vaines recherches, la divisionse dirigera vers la Normandie avec 48 heures de retard. Le généralissime Eisenhower reconnaîtra que ce retard a sauvé la tête de pont alliée et l'historien allemand Hans Luther écrira que "cette division d'élite n'a pas pu être placée en temps utile sur le front de Normandie."

La région Est de la Haute-Vienne était devenue une haute terre de résistance, désignée par les Allemands eux-mêmes comme une "petite Russie" car, à leur lutte patriotique les maquisards avaient joint la défense des intérêts immédiats des paysans.
Face aux réquisitions, la plupart de ceux-ci avaient gardé leur fourrage car, dès décembre 1942, les botteleuses du Ravitaillement général avaient été détruites, ainsi que leur blé, en 1943, les batteuses ayant subi le même sort.
Enfin Georges Guingouin s'était opposé ouvertement à l'autorité de Vichy en signantde son nom les affiches du Préfet du Maquis imposant un barème plusrémunérateur pour les produits agricoles et obligeant les meuniers à revenir àun taux de blutage normal.
Le pain blanc était revenu sur les tables et les paysans reconnaissants disaient : "Que lo Maquis qui nous baillen lou po blanc." Sera ainsi créée une condition essentielle pour que la lutte armée prenne force et vigueur.

Objet d'une attaque allemande du 17 au 24 juillet 1944, la 1ère Brigade du colonel Guingouin perdit 97 tués et blessés infligeant à l'ennemi des pertes triples, soit 342 soldats tués et blessés.
C'était une victoire pour nos armes au contraire des combats du Mont Mouchet et du Vercors.

Le 3 août, le colonel Guingouin devenait chef départemental de la 4e Brigade FFI.
Il prépara les opérations qui devaient amener la libération de Limoges.
Ayant appris que le chef de la Gestapo se promettait de fusiller les patriotes emprisonnés avant de partir, alors que 2 863 résistants avaient déjà donné leur vie, il procéda à une manœuvre d'encerclement. In extremis, il réussit à obtenir la capitulation du général Gleiniger, mais ce dernier dut faire face à la rébellion du 19e régiment de police SS.
Profitant du fait que les maquisards avaient abandonné leurs postes de combat pour entrer pacifiquement dans la ville, cette unité s'échappa vers la Creuse ayant assassiné le général Gleiniger.

Au soir du 21 août se rendait l'autre partie de la garnison comprenant 12 officiers et 350 hommes.
Au lendemain de la libération de Limoges 20 000 combattants en Haute-Vienne sontsous les ordres du colonel Guingouin, mais le 20 novembre 1944, celui-ci est victime d'un accident d'automobile. Gravement blessé, il est hospitalisé puis sera réformé le 4 avril 1945.

Elu maire de Limoges de 1945 à 1947,il reprend ensuite son métier d'instituteur dans l'Aube.

L'homme que le général de Gaulle a présenté dans la citation qu'il lui a accordée comme "une des plus belles figures de la Résistance" va être victime d'une machination montée par deux policiers qui, sous l'occupation, l'avaient poursuivi en vain. Sur le plan juridique, on trouvera un magistrat ayant été sanctionné pour son attitude envers la Résistance et un autre l'ayant condamné par deux fois, le 27 juillet et le 5 octobre 1943,à 20 ans de travaux forcés !

Incarcéré la veille de Noël 1953, il sera victime, en prison, de graves sévices mais au lieu d'être amené à l'hôpital de Brive, il sera transféré dans une autre prison, à Toulouse, où il ne pourra recevoir les soins nécessités par son état. La plus grande partie de la presse, heureuse de pouvoir se mettre un grand résistant sous la dent, s'en donne à cœur joie et le député socialiste Jean Le Bail, ancien munichois, dans son journal Le Populaire du Centre, pousse l'ignominie jusqu'à publier des articles intitulés "Limousin, terre d'épouvante" qui le couvrent de boue.

Sous la pression du Comité départemental de la Résistance de Toulouse, le magistrat instructeur demandera à trois experts de l'examiner.
Ceux-ci, dans leur rapport, ayant constaté les traces des sévices subis, écriront que "l'état de G. Guingouin inspire de réelles inquiétudes pour sa vie."

Ainsi, sous la IVème République, il s'en est fallu de peu pour qu'un Compagnon de la Libération connaisse le même sort que Jean Moulin qui mourut à la suite des coups de la Gestapo. Il lui faudra attendre plus de 5 ans pour que le magistrat chargé de l'accusation déclare, le 13 novembre I959, à Lyon, "ne pas comprendre, en son âme et conscience, qu'on ait envisagé des poursuites contre Georges Guingouin." Fin d'un long calvaire, ce dernier bénéficiera enfin d'un non-lieu.

Lieutenant-colonel honoraire,Georges Guingouin prend sa retraite en 1968.

Georges Guingouin

Georges Guingouin est décédé le 27
octobre 2005 à Troyes dans l'Aube. Il est inhumé à Saint-Gilles-les-Forêts.



•Commandeur de la Légion d'Honneur

• Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1945

• Croix de guerre 39/45 avec palme

• Médaille de la Résistance avec rosette

• King's Medal for Courage (GB)

• Acte de Reconnaissance de la Nation américaine

• Médaille Garibaldienne
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyVen 7 Oct à 18:01

Salut,
Sympa, ta famille a eu belle histoire
mais je n'ai pas trop compris pourquoi il a étè incarcéré en 1953.
Mais il y a un petit problème septembre 1940: les communistes (urss) sont avec les allemands à cette époque donc ne veulent pas les tuer!

Salutations
David

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Ritchy
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyVen 7 Oct à 18:27

Ils étaient Français avant tout !

Il faut savoir aussi que Guingouin pensait d’abord à son Pays pas comme les grosses têtes du parti qui préparaient la fin de la guerre pour prendre le pouvoir.
Mais voila que Guingouin devient gênant car lui pensait différemment et il devient le chef de la résistance du Limousin de tous bords, à l'apogée de la lutte des hommes aussi différents que 8750 FTP, 4100 membres de l'armée secrète, 1000 membres de l'organisation Résistance armée, 300 républicains espagnols et 500 ex-Vlassov (L'Armée de libération Russe).

En février 1950, Guingouin semble être rentré dans les grâces du parti puisque, devenu secrétaire de la section communiste de Limoges, il bénéficie du statut de «permanent». Ce n'est qu'une illusion, car il est sournoisement combattu (on lui reproche toujours d'avoir désobéi aux ordres du Parti en n'investissant pas Limoges de force en juin 1944), et son franc parler, notamment à l'égard de hauts responsables du parti (dont Léon Mauvais) n'arrange rien15. Au XIIe congrès du parti, 27 des 84 membres élus du comité central ne sont pas réélus16, parmi lesquels des proches de Guingouin. Lui-même finira par être mis en cause. Sommé de se soumettre aux décisions du parti, il abandonne ses fonctions de permanent en mars 1952 et demande sa réintégration dans l'enseignement. Dans une réunion publique en septembre 1952 à Nantiat, Jacques Duclos en personne reprend à son compte une partie des accusations portées naguère par L'Époque à propos d'un «trésor de guerre» que l'ancien préfet du Maquis aurait détourné à son profit... En octobre, les instances communistes demandent à la cellule à laquelle appartient Guingouin de l'exclure ; les membres de la cellule refusant, on le changera autoritairement de cellule, pour l'affecter à une autre plus complaisante qui prononcera son exclusion le mois suivant

Le 24 décembre 1953, il est convoqué devant le juge d'instruction de Tulle au sujet d'une affaire de meurtre de deux paysans dans laquelle sont accusés des membres de la Résistance qui auraient agi sous son autorité. Incarcéré à la prison de Tulle, il se fera passer pour fou afin d'échapper à la justice[réf. nécessaire]. Il s'agit peut-être d'une machination, une fois emprisonné Georges Guingouin est violemment frappé et blessé. C'est grâce à la mobilisation de ses proches et d'anciens résistants, qu'il sortira de prison.


Dernière édition par Ritchy le Sam 8 Oct à 8:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptySam 8 Oct à 7:50

Le maquis du Limousin était l'un des plus grands et actifs maquis résistant de France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Début 1942 l'idée de Résistance commença à prendre des formes concrètes en Corrèze avec les premiers actes de sabotage. Toujours début 1942, se constituèrent les Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF mais appelé plus fréquemment FTP). Durant l'été 1942, se montèrent les premiers camps de résistance, appelés maquis à : La Tourette (Faïta) sur la commune d'Ussel créé par les FTP

Dans les gorges du Chavanon à l'est d'Ussel créé par l'AS .

En Corrèze, le premier acte de sabotage fut le dynamitage de la centrale électrique de l'usine Montupet à Ussel, les 19-20 juin 1942. Cette fonderie appartenait au groupe Gnome et Rhone dont le directeur général, le plus important fabricant français de moteurs d'avions, s'était déclaré prêt en août 1940 à coopérer avec les Allemands. Cet évènement eu un effet considérable car il visait la production militaire.

La visite du chef de l'État de Vichy, le maréchal Pétain, les 7 et 8 juillet 1942 à Ussel, Tulle et Brive fut ressentie comme une provocation par la majeure partie de la population :

Le maire socialiste d'Ussel, monsieur Var salua le chef de l'État en s'exclamant : Ici, on vous aime, Monsieur le Maréchal, et cela depuis longtemps déjà!.

Dans la seconde moitié de 1942, à Tulle, une section armée de l'Armée Secrète se constitua sous la direction de Martial Brigouleix. En faisaient partie Albert Faucher et André Vialle, qui devaient rejoindre un peu plus tard les FTP.

Ils se donnèrent comme principale mission de préparer des terrains de parachutage d'armes; l'organisation responsable des parachutage s'appelait le COPA (Comité d'Organisation des Parachutages et Atterrissages).

Le 11 novembre 1942, jour de l'Armistice de 1918, les Allemands envahirent la Zone Libre; ils furent accueillis à Brive par La Marseillaise. Après l'Opération Attila, ayant pour conséquence la démobilisation de l'armée française d'armistice, l'introduction du STO et la réquisition des produits agricoles, les Limousins confortèrent chacun à leur façon la Résistance.

La consigne rien pour les boches se répandit. Le fourrage, le foin, les presses à foin, les batteuses etc... étaient mis hors d'usage. Régulièrement les transports de bovins étaient attaqués où attaqués au profit de l'approvisionnement du Maquis.

Le premier résistant limousin arrêté fut Monsieur Henri Bergeal, originaire de Tulle, le 24 décembre 1942 par les douaniers allemands à la frontière espagnole. Il voulait rejoindre l'Afrique du Nord en tant que pilote. Il fut déporté à Oranienburg Sachsenhausen

La mise en place en février 1943 du STO pour les jeunes nés entre 1920 et 1922 fut un facteur décisif pour le développement des maquis. Les réfractaires (ceux qui refusaient d'aller travailler en Allemagne) furent accueillis par la Résistance. Le nombre de personnes prenant le maquis fut extrêmement important. Il fallut l'organiser.

Dirigé depuis la région de Brive-la-Gaillarde puis de Limoges, ce maquis se scindait en plusieurs secteurs principaux :

maquis AS de Basse-Corrèze (Brive), Moyenne-Corrèze (Tulle) et Haute-Corrèze (Neuvic-Ussel)

maquis FTP entre Corrèze et Dordogne

maquis AS Creusois (Guéret)

maquis FTP Limousin (Saint-Gilles-les-Forêts)

Il convient également de noter l'activité considérable déployée par les corps-francs en Basse-Corrèze et les agents de renseignement sur l'ensemble de la région, notamment par René Jugie-Gao ou André Girard pour le compte du réseau Alliance dont l'abbé Lair fut à Tulle l'une des plus belles et courageuses figures.

À la mi-juillet, les troupes de Georges Guingouin, furent particulièrement actives.

En août 1943, les opérations de répression du SD se multiplièrent.

En réponse, les groupes de résistance s'en prirent de plus en plus aux collaborateurs. En septembre, à Tulle, les ouvriers de l'usine de la Marque, de la Manufacture d'Armes de Tulle, suivis des autres usines et ateliers, arrêtèrent le travail, réclamant une augmentation de salaire de 30%.

Le 11 novembre 1943, les 42 membres du camp de l'Armée Secrète de La Besse défilèrent ouvertement à Sainte Féréole. 4 jours plus tard, vendus par un collabo, leur camp était encerclé par les troupes allemandes. 18 maquisards furent tués et 8 déportés. les 16 autres réussirent à se sauver.

En automne 1943, le chef FTP Georges Logothétis rencontra le major britannique du SOE en Corrèze Harry Peulevé. Laval envoya 4 000 GMR supplémentaires pour aider les troupes et policiers allemands à ratisser la région.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptySam 8 Oct à 18:12

Merci pour le complément d'information.

Je trouve ça vraiment révoltant d'avoir voulu enfermer Georges Guingouin alors qu'on a libéré des criminels nazis.
Après au sujet des communistes ce n'était pas la peur mais l'incompréhension on ne savait pas ou ils se trouvaient.
Après quand on regarde ce qu'il sait passé en Pologne, en Gréce et même en France....
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 14:54

Je ne suis pas la pour faire l'apologie du communisme mais pour ces hommes et femmes qui ont combattus dans la résistance.

Mais si ils faisaient peur.

Je sais plus trop mais Churchill ne voulais pas leurs parachuter d'armes.

Et De Gaulle encore moins, qui pensait qu'à la Libération, il lui faudrait composer avec les Communistes, en prendre quelques-uns au gouvernement, jouer au plus fin et l’assortir au besoin d’une visite à Moscou, ce qu’il a fait.

Guingouin, communiste, décidait de faire appel à un officier sous ses ordres mais appartenant à l’Armée Secrète pour demander des armes à Londres, le colonel « Charles » de son vrai nom Charles Gaumondie, ébéniste de son état. Il avait plus de chances d’en obtenir.

Était parachuté dans la nuit du 6 au 7 juin, à Succac, le S.O.E major Staunton qui rencontra au sud d’Eymoutiers le colonel « Charles ». Il était accompagné du S.O.E Maloubier et de Violette Szabo (qui devait mourir en déportation)

Staunton était de son vrai nom Philipe Lewer qui malgré la consonance de son nom et son uniforme anglais, était un pur Français.

Les armes tombèrent du ciel comme s’ils en pleuvaient et Guingouin fut le maquis le mieux armé de France.

Le 26 juin 1944, 72 forteresses volantes larguèrent 864 containers au-dessus du terrain de la Borderie. Les hommes de la « 1ère Brigade du Limousin » ne furent pas de trop pour les ramasser.

Pour le 14 juillet suivant, en plein jour sous un soleil éclatant, à Clos de Sussac 32 forteresses américaines larguèrent les containers dont certains avaient un parachute Bleu-Blanc-Rouge.

Quand mon grand père à vu les parachutes, il ma dit qu'il avait les larmes aux yeux.

Guingouin avait un certain panache : dans le champ, un immense V des hommes de la « 1ère Brigade du Limousin » saluèrent les pilotes.

Le major Staunton n’était pas dupe et savait que ces armes étaient pour Guingouin.

Guingouin reçut la « King’s médaille for courage » car les Anglais savaient qu’il était préoccupé d’abord de la France et accessoirement du communisme. De Gaulle aussi qui en fit un compagnon de la Libération.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:08

bonjour

excellent ton exposé clair et net

grand bravos pour ce travail que je pense pas de tout repos

salutations et encore suber
gégé
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:18

Ho ho on se calme je ne veux pas remettre ne doute le patriotisme des communistes français (qui comme tu dois le savoir criaient vive la France et non vive le communisme loorsqu'ils se faisaient éxécuter)
Au passage on peut même parler des résistants qui étaient avant la guerre dans les croix de feu.

Je parlais du Communisme avec un grand C et de ses chefs et pas de ses membres après si tu veux un exemple de ce que je voulai parler va faire un tour dans la rubrique Pologne histoire et divers, Varsovie ville martyr.

Sinon j'attends la suite de tes récits avec impatience.

Salutations
David
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:25

Merci beaucoup gégé68

C'est un petit hommage à ma famille et de plus je pense que c'est une histoire pas très connue.

Et je voulais numériser le fascicule depuis longtemps donc voilà autant le partager.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:32


re bonsoir
c'est super ce que tu as fait par ce que il faut jamais
oublier sa famille on n'a qu'une et précieuse
salut
gégé
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:35

LARUELLE David a écrit:
Ho ho on se calme je ne veux pas remettre ne doute le patriotisme des communistes français (qui comme tu dois le savoir criaient vive la France et non vive le communisme loorsqu'ils se faisaient éxécuter)
Au passage on peut même parler des résistants qui étaient avant la guerre dans les croix de feu.

Je parlais du Communisme avec un grand C et de ses chefs et pas de ses membres après si tu veux un exemple de ce que je voulai parler va faire un tour dans la rubrique Pologne histoire et divers, Varsovie ville martyr.

Sinon j'attends la suite de tes récits avec impatience.

Salutations
David

Oui oui je t'avais bien compris Laughing

Je faisais jute une petite précision car quand ont écris un sujet comme celui là un amalgame est vit fait.

Je connais pas les croix de feu tu peux développé ?
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:47

David

Très bien ton poste je ne connaissais pas l'histoire :https://www.passionmilitaria.com/t33581-varsovie-ville-martyr
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:52

Je croix que ça s'appellais comment mouvement d'extrème droite (à fait parti des ligues d'extrème droite en 1934), mais une particularité par rapport aux autres, (parti républicain)
On accuse souvent ces membres d'avoir collaborés (normal on se dit qu'ils sont d'extrème droite), alors qu'il y a eu beaucoup de ces membres qui ont été des résistants.
Il y a un film qui était sorti (basée sur une histoire vraie) ou justement on voyait un chef politique des croix de feu qui était résistant et cela étonné tout le village lorsqu'il l'ont appris à la libération.

C'est un peu près la même chose avec les communistes français qui combattaient pour leur pays avant de penser aux idées de leur parti.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 15:53

Ritchy a écrit:
David

Très bien ton poste je ne connaissais pas l'histoire :https://www.passionmilitaria.com/t33581-varsovie-ville-martyr


Merci
On la connait pas assez justement.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 16:01

Un petit film de ina mais bon le coup des gendarmes copains de la résistance oui et non car dans le Limousin ils étaient avec les Allemands.

http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/seconde-guerre-mondiale/video/AFE86002863/parachutage-d-armes-pour-les-forces-de-la-resistance.fr.html
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 16:08

Oui mais c'est comme tout, des gendarmes ont collaborés d'autres ont sauvés des familles juives en alertant les autoritées allemandes qu'une semaine après la fuite de cette famille et les gendarmes signés le registre de présence à leur place pour faire croire que cette famille était toujours là.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 16:42

LARUELLE David a écrit:
Oui mais c'est comme tout, des gendarmes ont collaborés d'autres ont sauvés des familles juives en alertant les autoritées allemandes qu'une semaine après la fuite de cette famille et les gendarmes signés le registre de présence à leur place pour faire croire que cette famille était toujours là.

Oui bien heureusement.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 16:45

Le maquis
C'est aussi le seul mot corse communément employé dans la langue française.
En Corse, depuis des siècles, "prendre le maquis" (A macchja) c'est se réfugier dans celui-ci après avoir commis un crime d'honneur le plus souvent lié à une vendetta.
Donc échapper aux autorités policières et à la justice.
Le terme fut repris pendant l'occupation et devint quasiment officiel, ceux qui prenaient le maquis devenant naturellement des "maquisards".
Il était donc question d'échapper aux autorités, à la police et à la justice en rejoignant ces fameux maquis.
Mais le 8 août 45 puis le 25 août les maquisards de Guingouin s'en prennent à des agents de renseignement du réseau Alliance porteurs d'un ordre de mission du BRCA (service de renseignement du Gouvernement Provisoire de la République Française, donc gaulliste) allant jusqu'à les passer à tabac et à les aligner contre un mur dans un simulacre d'éxécution.
Ce fait, attesté dans "Le temps de la méprise" de André Girard aux Editions France Empire, qui lui même fut collé contre le mur après avoir reçu une dizaine de coups de crosse, démontre bien l'animosité qui régnait alors entre des réseaux politiquement différents !
Plainte fut déposée contre Guingouin qui, bien que Compagnon de la Libération, sera emprisonné pour ce fait en 1953 et, à son tour, gravement passé à tabac au point d'en risquer d'en perdre la vie.
Il ne comptait donc pas que des amis dans le milieu de la résistance souvent fort tardive au demeurant !
Ni parmi bon nombre d'anciens collaborateurs recyclés après la libération et qui, enfin, pouvaient se venger à bon compte..
Ni parmi ses anciens camarades qui ne lui ont jamais pardonné d'avoir commencé à résister au moment même où ils collaboraient avec l'occupant
Mais Guingouin était un précurseur car, en réalité, les autres maquis armés ne se constituèrent début 43 suite à l'instauration du STO ou Service du Travail Obligatoire.

Le 1er février 43 est, en effet, procédé au premier recensement général et obligatoire des travailleurs puis le 16 février 43 est instaurée la Loi imposant le STO et qui concerne les hommes de 16 à 60 ans et les femmes sans enfant de 18 à 45 ans.
Fin 1942 les autorités allemandes ne comptabilisent en effet que 240 000 travailleurs volontaires ce qui est loin du quota fixé initialement avec le régime de Vichy.
Celui-ci décide donc d'instaurer ce service obligatoire qui vise particulièrement les jeunes gens de 20 à 22 ans et ne justifiant pas d'un emploi considéré comme essentiel à l'économie du Grand Reich.
C'est à dire la majorité de celle classe d'âge !
Fin 45 près de 400 000 travailleurs volontaires et de 650 000 STO auront été envoyés en Allemagne
On estime que près de 25 000 d'entre eux ne sont pas revenus, souvent victimes des bombardements alliés sur l'outil de production du Reich.
Bon nombre de jeunes gens seront donc "réfractaires au STO" et décideront alors de prendre le maquis.
Cette qualité de "réfractaire au STO" ne sera officiellement reconnue que le 24 février 2005 soit 60 ans après la libération mais on attend toujours officiellement, à ce jour, l'attribution au " titre de reconnaissance de la Nation aux réfractaires du STO"
C'est dire qu'ils ne furent pas particulièrement bien vus puisque échappant à l'autorité de l'Etat !
Il existait alors plusieurs filières pour échapper à ce fameux STO !
Il était possible de s'engager dans les "Chantiers de Jeunesse" ce qui valait, officieusement, dérogation.
A la décharge de ces fameux chantiers créés le 30 juillet 1940 par décret du Maréchal Pétain, et qui avaient pour but de prendre en charge les appelés non encore incorporés dans l'armée après l'armistice, ils furent aussi un vivier des futurs cadres du maquis.

Il était évidemment possible de s'engager dans la Milice, corps policier et para-militaire créé par Darnand le 30 janvier 43 à partir du SOL (Service d'Ordre Légionnaire), soit juste avant l'instauration du STO.
Où même de s'engager purement et simplement dans la Gestapo (police politique secrète allemande) qui recrutait et offrait, probablement, des perspectives d'avenir !
Mais bon nombre de jeunes choisirent une autre possibilité : le maquis
Dès l'instauration du Service du Travail Obligatoire bon nombre de jeunes gens décident alors de "prendre le maquis".
Donc d'échapper à la contrainte du travail obligatoire en Allemagne.
Il existe déjà quelques maquis principalement constitués de républicains espagnols ayant fui le régime de France, d'Italiens ayant fui le régime de Mussolini, de Polonais ayant fui le régime de kollaboration avec les nazis et n'ayant pu rejoindre l'angleterre...et de Français ayant fui le régime de Pétain et qui sont, pour la plupart, recherchés par la police française et les autorités allemandes.
Parmi ces maquisards quelques militaires, généralement échappés des camps de prisonniers, mais une majorité de civils.
Leur principale préoccupation est d' échapper aux recherches et de survivre en milieu hostile puisque la plupart de ces maquis se situent en régions de montagne.
Ils ne disposent généralement que de quelques armes légères, armes de chasse ou armes de poing de petit calibre.
Quelques uns ont pu emporter une arme réglementaire, mousqueton ou mitraillette mais ne disposent que de très peu de munitions.
L'approvisionnement est toujours aléatoire et on évite de faire du feu afin de ne pas se faire repérer.
Les habitats se composent de tentes, de cabanes de bois et de feuilles ou de granges abandonnées.
Par sécurité la plupart de ces maquis se déplacent constamment mais tout en demeurant sur le même secteur.
Le maquisard vit donc sur le "pays" et demeure assez mal équipé.
Et les groupes sont composés, souvent au maximum, d'une quinzaine d'individus.
Les autorités les considèrent bien évidemment comme des "bandits de droit commun" dans le meilleur des cas et comme des "terroristes" s’ils ont commis des exactions ou des coups de mains visant à l'approvisionnement en nourriture, en armes ou en munitions.

Ils risquent donc dans le meilleur des cas la prison, dans le pire la livraison aux autorités allemandes donc l'exécution sommaire, souvent après avoir étés suppliciés, ou le camp de concentration.
C'est dans ce contexte déjà difficile que les maquisards voient peu à peu affluer ces "jeunes", souvent des citadins, munis d'une simple valise et de quelques effets afin de ne pas éveiller les soupçons durant le transport en train ou en cars.
Le voyage se finit le plus souvent à pied, parfois à pied nus les chaussures de carton n'ayant pas supporté la marche.
Et ce sont les habitants sympathisants, ils ne sont pas la majorité, qui les récupèrent, les nourrissent souvent , les équipent parfois et les envoient vers le maquis le plus proche.
C'est à dire à quelques heures de marche en pleine montagne ou forêt.
Où ils ne sont pas nécessairement reçus avec des effusions de joie.
Mais les groupes devenant de plus en plus nombreux et importants, les maquisards sont bien obligés de les intégrer et de les initier à leurs nouvelles conditions de vie.
Qui sont évidemment très spartiates.
Ce gonflement des effectifs du maquis ne passe pas inaperçu des autorités officielles ni des principales instances de la résistance qui souhaitent, bien évidemment, récupérer le phénomène.
Dès mai 1942, Henry Frénay, fondateur du Mouvement Combat envoie à Londres un rapport important sur la situation des maquis.
En septembre 42 il part pour Londres et demande officiellement à ce que les maquis reçoivent des armes.
Il remet au Général de Gaulle le rapport du 28 janvier 43 où il demande "l'assurance formelle de Londres que les maquis soient ravitaillés en vivres et en munitions".
De Gaulle lui donne sa parole et lui assure que le nécessaire sera fait.
Mais il semble que les alliés ne voient pas, à cette époque, d'un bon oeil la livraison d'armes et de subsides à ces maquisards dont ils ignorent les motivations exactes.
Faute de mieux, De Gaulle, accepte un statut-quo
Les armes et les moyens seront donc parachutés mais de manière mesurée.
A vrai dire l'un comme les autres ne tiennent pas trop à ce que ces maquis récemment constitués se tournent vers les communistes si ils n' accèdent pas à leur demande justifiée de fourniture d'armes et de moyens permettant simplement à ces maquis de survivre.
Mais ils ne tiennent pas, non plus, à armer des maquis qui auraient déjà rejoint ces mêmes communistes, ceci notamment sous l'influence des espagnols et des italiens fort politisés.
En fait de nombreux parachutages auront lieu mais ne comportant généralement que des armes légères d'assez médiocre qualité, des uniformes et du matériel de campagne, quelques radios et des subsides permettant normalement d'acquérir du ravitaillement.
Fin 43 la plupart des maquis seront donc mieux équipés mais sans pour autant constituer une force militaire significative.
Ce qui permet, néanmoins, à ces mêmes maquis de mener plusieurs opérations visant à récupérer des équipements, des armes et des munitions.
Début 44 la plupart des compagnies du maquis seront donc équipées d'uniformes militaires ou para-militaires (récupérés dans les chantiers de la Jeunesse sinon dans des entrepots de la milice) et d'au moins d'une arme à répétition de type fusil mitrailleur.
Ainsi que d'explosifs et de moyens de mise à feu en relative quantité.
Chaque maquisard possède, ou peu s'en faut, une arme individuelle, généralement une Sten, et quelques grenades.

Ce qui permet plus d'efficacité dans les coups de mains et les sabotages.
Et entre temps les "jeunes" se sont aguerris et ne demandent que d'en découdre avec, souvent, beaucoup d'inconscience.
Les forces allemandes et leurs supplétifs de la Milice et des Francs Gardes demeurent motivés, bien commandés et bien armés.
La tactique consiste donc, naturellement, à les harceler, à attaquer brutalement puis à se replier en laissant quelques maquisards embusqués.
Cette méthode donne de bons résultats et les troupes allemandes ne se déplacent plus sans prendre d'importantes précautions.
Plusieurs collaborateurs et miliciens sont abattus ou victimes d'attentats.
Les autres sont désormais prévenus des risques qu'ils encourent désormais.
Une résistance regroupée mais surtout pas unie !
Cet afflux de résistants dans le maquis à la suite de l'instauration du STO incite mes mouvements de résistance à tenter un regroupement.
Le 27 mai 1943, sous la présidence de Jean Moulin, à lieu le première réunion du CNR ou Conseil National de la Résistance qui regroupe alors huit mouvements de résistance, trois de la zone nord et cinq de la zone sud, six partis politiques et deux organisations syndicales.
Officiellement chacun accepte le manifeste qui affirme que "la résistance doit former un tout cohérent, organisé et concentré" et qui, en fait, conforte le Général de Gaulle dans sa légitimité de chef politique de la France Combattante Unifiée mais c'est le Général Giraud qui est alors reconnu comme le chef de l'armée française.
Il est donc décidé, en juin 1943 de créer le Comité Français de Libération Nationale (CFLN) qui est reconnu par les alliés et co-présidé par De Gaulle et Giraud.
Mais ce faisant la politique reprend assez rapidement le dessus sur la résistance et, malgré le manifeste, les clivages s'accentuent entre les divers mouvements.
Ce fait est déploré par d'authentiques résistants de la première heure, comme Philippe Viannay, fondateur de "Défense de la France" qui écrit alors :
"Nous pensons simplement qu'il est sage de préparer dès maintenant la reconstruction de le société française si nous ne voulons pas que d'autres plus habiles qui, jusqu'à présent, se sont tenus à l'écart de la résistance française, ne viennent s'imposer à notre place"
Les mouvements gaullistes souhaitent, par exemple, privilégier le renseignement au profit des alliés affin de permettre à ceux-ci de prévoir le débarquement.
Les mouvements communistes ou de gauche souhaitent, au contraire, privilégier l'action armée sur tout le territoire.
De Gaulle souhaite éviter les représailles et préfère attendre l'intervention des armées alliées sur le territoire national pour déclencher une éventuelle insurrection.
En fait, en tant que militaire de carrière il se méfie des civils surtout lorsqu'ils sont armés.
Après la libération il n'aura de cesse de souhaiter que ces civils armés soit intègrent l'armée soit retournent à leurs activités civiles.
Ce qu'il résume souvent dans l'une de ses formules favorites
"Qu'on le veuille ou non, il faut toujours que les choses finissent par rentrer dans l'ordre" - Charles de Gaulle -
Les dirigeants communistes, par contre, suivant l'exemple des partisans soviétiques, souhaitent entreprendre des actions armées afin de harceler sans cesse les allemands et leurs alliés collaborateurs.
Ils se tournent donc vers une résistance armée qui, au fil des coups de mains, des attentats, des sabotages gênèrent des représailles.
Mais ils estiment que celles-ci, en réaction, facilitent le recrutement pour cette lutte armée qui s'effectue désormais à visage découvert.
Ce faisant, ce clivage n'incite pas les Alliés à accroître les livraisons d'armes à la résistance.
Comme il faut bien garder la face la stratégie des parachutages est globalement maintenue mais "adaptée" à la situation.
Certains maquis situés en dehors des zones de combat et constitués de quelques hommes reçoivent des quantités d'armes impressionnantes tandis que les maquis surchargés de combattants reçoivent des bérets et des chaussettes pour le prochain hiver.
Ce qui accentue encore le clivage entre les deux principales tendances qui s'accusent réciproquement de trahir le mouvement initié avec le CNR.

Et ce qui provoque des incidents, parfois très graves, entre les différentes factions des réseaux.
Ces incidents aboutiront, sans le moindre doute, à l'arrestation du Général Delestraint, de Jean Moulin, de Pierre Brosolette et de bien d'autres qui, pour ainsi dire, ne seront pas trahis mais livrés.
Mais de tout cela il ne faut évidemment pas parler et encore moins écrire.
Francis Nazé lors de la présentation de l'ouvrage collectif "Ils étaient 68", au Musée de la Résistance du Fort de Bondues, près de Lille, où fut fusillé mon grand père, Georges Charles, le 16 jancier 1944, évoquait lors de son discours "la résistance comme une maladie honteuse dont il convient de ne pas trop parler".
On peut évoquer ou invoquer la Résistance, faire lire de belles lettres très émouvantes, faire retentir la Sonnerie aux morts puis la Marseillaise et le Chant des Partisans, déposer une gerbe et garder une minute de silence.
Et surtout prolonger celle-ci le plus longtemps possible afin de ne pas déranger l'establishment.
Et comme on dit dans le milieu "lausser les morts enterrer les morts" !
Le regroupement des maquis...erreur ou manipulation !

En janvier 1944 se créent les MUR (Mouvements Unifiés de Résistance) qui ont pour but de coordonner l'action des différents maquis situés notamment dans le Massif Central et en Savoie.
Le premier février 1944, le Comité Français de Libération Nationale créé les Forces Françaises de l'Intérieur ou FFI qui, officiellement, sont mises sous la tutelle de De Gaulle et de Giraud, donc de Londres et d'Alger.

Cela a évidemment pour but de contrôler une éventuelle insurrection.
Mais bon nombre de maquis et de combattants appartenant à la mouvance communiste, comme les Francs Tireurs de Guingouin, décident de conserver leur autonomie au sein des FTPF (Francs Tireurs et Partisans de France) qui deviendront les FTP.

De son coté l'ORA (organisation de Résistance de l'Armée), issue des cadre militaires qui peu à peu se sont détachés de Vichy mais qui constitue une force non négligeable puisque très organisée et pouvant rapidement disposer de la logistique militaire et de nombreuses armes ne voit pas d'un bon oeil ce regroupement de civils armés dirigés par des civils se parant de grades militaires.

ORA qui de son coté se méfie de De Gaulle considéré comme factieux et de Giraud nommé "vieille baderne".

Mais plus encore des communistes.

De Gaulle, malgré ses réticences, est bien contraint d'accepter la reconnaissance officielle par les Alliés d'un mouvement armé sur le sol français.
Et il accepte le principe des plans "montagnard" et "caïman" qui prévoient l'insurrection des FFI dans le Vercors et dans le Massif Central si un débarquement allié avait lieu.

Dans cette optique il est précisé que des armes et des conseillers spéciaux, sinon des troupes parachutées, seraient envoyées sur les maquis concernés donc les Glières, le Vercors, les Maquis d'Auvergne (Mont Mouchet, Truyère) et du Limousin.

Il est originellement question d'attendre le débarquement ou les débarquements alliés pour déclencher ces fameux plans qui d'une part, consisteront au regroupement des maquisards sur un réduit désigné et , d'autre part, au début d'une insurrection armée à grande échelle et en coordination avec les différents maquis.

Pourtant le 8 février 1944 a lieu à Annecy une importante réunion entre un certain Cantinier (en fait Rosenthal), officier de liaison avec Londres, et les responsables du Maquis des Glières.
Ce maquis, situé sur un plateau, a été constitué afin de réceptionner les parachutages alliés destinésà la résistance locale.
Il comporte une centaine d'hommes dirigés par le Lieutenant Tom Morel, un héros de la guerre de 40 décoré Officier de la Légion d'Honneur sur le front de Savoie.
Ces hommes sont principalement des républicains espagnols au nombre de 50 et une cinquantaine de FTPF qui malgré leurs opinions politiques acceptent de bon coeur le commandement sans concessions d'un militaire Saint Cyrien.
Cantinier est porteur d'un ordre qui a pour but de regrouper le plus grand nombre de maquisards sur le plateau des Glières en vue d'établir une base d'attaques contre les Allemands et la Milice.
Didier, chef régional de l'A.S. (Armée Secrète) s'oppose à ce projet qui mettrait en péril la raison d'être du plateau.
Mais mis en minorité il ne peut qu'accepter le fait accompli.
De son coté Tom Morel, absent à la réunion mais tenu au courant de la décision critique vivement celle-ci comme étant totalement contraire aux règles de la guerre clandestine.
Assez rapidement les effectifs du "Régiment des Glières" passent de 100 à 450 hommes avec l'apport de l'A.S. qui joue le jeu et des FTPF de la région.
Plusieurs parachutages sont effectués mais qui ne comportent que des armes légères, pas de mitrailleuses lourdes, pas d'armes anti-chars, pas d'explosifs, pas de mines, pas de radios.
Romans-petit, qui a remplacé Valette d'Osia, à la tête du 27e Bataillon de Chasseurs qui soutient le maquis des Glières fait à son tour part de son opposition à ce regroupement qu'il considère comme plus dangereux qu'efficace.
Un envoyé du BCRA de Londres (service de Renseignement de la France Libre, donc sous les ordres de Passy lui-même directement placé sous les ordres de De Gaulle), Jean Rosenthal, confirme la nécessité de ce regroupement qui doit donner le preuve que le résistance française représente une force avec laquelle les Allemands doivent désormais compter.

Tom Morel qui critique toujours vivement ce regroupement est abattu de plusieurs balles dans le dos dans la nuit du 9 au 10 mars dans des circonstances assez compliquées où les témoignages diffèrent.

Cet assassinat est officiellement mis sur le compte de la Milice et d'un officier de celle-ci qui aurait trahi la parole qu'il aurait donnée à Tom Morel lorsque celui-ci était venu demander la libération de plusieurs maquisards détenus.

Il est remplacé par le Capitaine Anjot qui ne discute pas les ordres reçus mais les exécute sans le moindre état d'âme.

Devant ce regroupement qui ne passe pas inaperçu les autorités allemandes décident de réagir et lancent une attaque concertée avec la Milice.
Plus de 3000 hommes du corps de montagne du Général Pflaum et 6500 miliciens et divers corps (Gardes Mobiles, Francs Gardes...) cernent et attaquent le plateau avec l'assistance de l'artillerie de montagne et de l'aviation.
C'est donc presque 10 000 hommes bien entraînés et bien armés qui montent à l'asseau des Glières.
Il va sans dire que le combat est désespéré et "pour l'honneur"
Entre le 24 et le 26 mars 1944 le plateau est nettoyé, les défenseurs tués au combat ou achevés.
On dénombre plus de 150 morts dont le Capitaine Anjot et de très nombreux blessés.
Les Chasseurs suivant leur tradition ont "fait Sidi Brahim", c'est à dire qu'ils ne se sont pas rendus vivants.
Les deux tiers des effectifs sont tués, blessés ou fait prisonniers.
De leur coté les troupes allemandes et la milice n'ont subies que de faibles pertes.
L'opération est donc un désastre et le réduit n'a pas tenu jusqu'au débarquement, très loin s'en faut.
Si on ajoute le matériel détruit et le fait que le plateau des Glières ne puisse plus servir de base pour la réception des parachutages on comprend que le modèle du regroupement des maquis ne semble pas être la meilleure solution pour la Résistance !
Tout au plus on en retire une épopée épique qui vaut celle de Roland à Roncevaux.
Mais visiblement cela ne servira pas du tout de leçon et l'erreur sera plusieurs fois reproduite à plus grande échelle encore.
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MessageSujet: Re: Histoire d'une partie de ma famille   Histoire d'une partie de ma famille EmptyDim 9 Oct à 17:06

Lorsqu'on expliquait cela il y a encore quelques années on passait pour un irresponsable ou un provocateur.
C'est désormais fait admis : il y a eu plusieurs discours et celui que l'on connaît habituellement n'est pas celui du 18 juin mais du 23 tandis que la photo du Général en uniforme et devant son micro a été faite ultérieurement !
On confond simplement discours, intervention radiodiffusée, affiche, appel, film et témoignages ultérieurs au cinéma ou à la télévision.
Cela c'est la réalité.
Mais pas nécessairement toute la réalité.
Et encore en admettant que les archives à ce sujet, si elles sont archivées, soient libres d'être consultées.
Concernant la Résistance on nous a souvent présenté un fait monolithique avec, tout au plus, quelques dissensions mineures rapidement réglées à la Libération.
Puis il y a quand même eu quelques questions, concernant notamment l'arrestation de Jean Moulin puis des éléments de réponse.
Mais somme toute, comme on dit dans certains milieux "il faut laisser les morts enterrer les morts".
Donc attendre que les derniers témoins soient disparus, comme cela va bientôt se faire pour la Première Guerre Mondiale, pour clore l'affaire.
Mais cela c'est compter sans les descendants des descendants qui, désormais, souhaitent en savoir un peu plus et surtout un peu mieux.
Et des "jeunes" qui, contrairement à ce qu'on affirme, souhaitent retrouver la mémoire laissée sous le boisseau par les "anciens".
Et comprendre ce qui s'est passé.
Surtout pour que cela ne puisse pas se reproduire.
Et que l'on ne leur raconte plus des histoires mais ce qui a pu se produire afin de comprendre.
De comprendre pourquoi et comment des "terroristes" sont devenus des résistants puis des héros, puis des noms de rues ou de stations de métro, dans le meilleur des cas, ou des noms sur une simple plaque ou un monument.
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