Un 1822 privé avec lame de Coulaux

Bonjour à tous ,

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas posté ma passion.
je vous présente un sabre d'officier de cavalerie privé dit "modèle 1822" pour parade.
Celui-ci était très terne et en bon état.
La conservation de cette lame est propre et c'est un sabre de famille qui va briller de nouveau.

Le voici Avant




Démontage


Ravivage de la poignée en corne et échange de filigrane surlié (fait maison)


Nettoyage de la garde et de la lame (tout est fait main sans l'aide d'une machine)
nouveau procédé et produit en test...


Fourreau traité et avant montage


Après




Bonne journée

Choumac

Bonjour,

Belle restauration!
Ce 1822 a de nouveau fière allure!

Bonjour,

Restauration exécutée avec maestria

On reconnait, au final, le maître

Cordialement

Bonsoir,

C'est sur qu'il est plus clinquant !
Il n'y a que sur le changement de filigrane que je tique un peu, personnellement vu qu'il avait celui d'origine je ne l'aurais pas changé.

Je n'ai jamais eu à restaurer de sabre avec fusée en corne, en quoi consiste le ravivage de cette dernière ?
Je ne suis pas certain que la corne fut si foncée à l'origine, la teinte plus blonde me semblait voulue.

Bien cordialement.

Bonsoir et merci à vous pour vos commentaires,

Pour l'histoire du filigrane surlié changé effectivement le choix de le changer se pose.
En vérifiant son état , celui-ci était bien abimé avec des manques du surliage et une âme fragile et cassante. Donc la décision de le remplacer à été prise.
En ce qui concerne la corne , il faut l'entretenir et la nourrir. Ce que je fais , mais n'ayez crainte pour sa teinte car dans quelques mois elle va s'éclaircir. En comparaison , pour le cuir qui n'a pas été entretenu durant 80 à 90 années vous faites quoi???? vous le laissez dans l'état ou vous allez le nourrir et l'assouplir pour la sauver??? Et si vous le faites (le traitement) sa teinte va changer il me semble mais redeviendra à l'origine après ... Et bien j'applique le même principe de préservation et d'entretien sur la corne.
la restauration que je pratique est réfléchit et sensé . Il y a toujours une cohérence et le respect de l'objet quand je m'occupe des lames . Après ,c'était un sabre de parade et/ou de sortie donc remettre son ancien filigrane sans retrouver sa splendeur d'origine je doute. Mais ce n'est que mon avis.

Mais merci a vous de cette réflexion , car cela me permet d'avancer et de toujours me poser les bonnes questions.

Cordialement

Choumac

Nous avons déjà eu l'occasion de débattre des limites de la restauration sur les réseaux sociaux. Le fait est qu'il n'y a pas de réponse absolue et qu'il est toujours intéressant d'échanger. Nous n'avons d'ailleurs pas tous les mêmes attentes et celles-ci évoluent selon les époques et les thèmes de collection. Par exemple beaucoup d'amateurs de casques allemands sacralisent la poussière et la crasse qui donnent un jus et apparait quasiment comme un élément extérieur d'authenticité. A l'inverse dans le monde du fusil XIXe / XXe ont a tendance à vouloir remettre en état présentable et fonctionnel sans hésiter à retrouver les pièces manquantes, à faire des entures, etc. Pour l'univers du sabre XVIIIe / XIXe siècles plusieurs approchent cohabitent. Ceux qui veulent leur rendre leur lustre originel ce qui passe par un nettoyage intensif voir une restauration très poussée avec réparation, recréation de pièces, etc. Et il y a ceux qui veulent juste retirer la crasse. J'avoue qu'avec le temps je penche plus vers cette dernière option, même si je ne rejette jamais l'idée de trouver une bouterolle qui manque par exemple et que j'ai une monture cassée qu'il me tenterait bien de remplacer. Mais en même temps plus j'étudie ces armes plus les manques, les zones usées, les cassures et autres ont un intérêt en révélant les points faibles à l'usage d'une arme. Quand j'écris un article sur un sabre, une arme avec un reste d'élément originel est toujours plus intéressante qu'une arme avec des éléments parfaitement refaits.

Pour en revenir aux cas cités ici: un fourreau sec oui je le nourrie. Je peux même le re-noiricir quand il l'était à l'origine. Par contre j'ai un briquet Vieille Garde avec un filigrane d'origine en grande partie manquant et je n'envisage pas de le remplacer. Car le bout de filigrane d'origine a plus d’intérêt qu'un filigrane neuf et sa cassure peut être vue comme une trace d'usage. J'ai aussi un sabre à bouterolle découpée témoignant d'une tentative de changer le mode de fixation, intéressant en soit. Idem pour une monture laiton cassée. Idem pour un quillon tordu. Idem pour une lame de baïonnette ébréchée. Idem pour un piton de fourreau complétement tordu.

Mais l'esthétique est aussi un point important, tant pour une présentation en collection qu'en publication d'ailleurs. Et là aussi le débat est ouvert, du tout brillant polishé au jus de grenier.

Bien cordialement.

Effectivement , la discussion nous l'avons eu et celle-ci existera toujours.
Maintenant pour info je ne suis pas collectionneur et je possède quelques lames pour mon apprentissage personnel et pour me faire plaisir car j'achète que des "mauvais état" ou "des ruines" qui méritent de revoir la lumière et le regard de connaisseurs. Pour le reste , c'est suivant la demande. Et si c'est juste un nettoyage , je fais un nettoyage léger . Je ne suis pas un grand fan du tout brillant en poli miroir comme je vois sur le net. Mais la aussi le débat peu être long.

Merci pour votre intervention très intéressante.
et qui me permet d'avancer.

Cordialement
Choumac