Ne pas confondre : épée à ciselures et épée d'officier supérieur de gendarmerie

Chers passionnés,

Travaillant en ce moment sur les épées à ciselures portées dans l'armée de terre, je m'aperçois qu'elles sont souvent confondues avec les épées d'officier de gendarmerie modèle 1855. Voici par exemple une épée présentée chez Malvaux comme celle d'un officier d'administration. Il s'agit en fait d'une épée d'officier supérieur de gendarmerie :



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Le risque de confusion est d’autant plus élevé que l’épée d’officier supérieur de gendarmerie, sous le Second Empire comme sous la IIIe République, est ornée de l’attribut pour officiers supérieurs de toutes armes et d’administration, et que bon nombre d’épées d’officiers supérieurs de l’armée de terre sont montées avec des lames non réglementaires à pans creux ou gouttières.

Voici comment faire la différence, du moins entre les épées munies de lames réglementaires :

La lame de l'épée à ciselures est de section en losange sur toute sa longueur. Elle est marquée "épée à ciselures" :

Pour la version Second Empire, l'épée à ciselures, dont le nom réglementaire est  "épée d'officier d'état-major modèle 1855", est décrite dans l'Aide-Mémoire à l’usage des officiers d’artillerie, 3e éd., Paris/Strasbourg, Berger-Levrault, 1856, p. 732. Voir ici :
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Pour la version IIIe République, sa description est dans l'Aide-Mémoire à l’usage des officiers d’artillerie, 4e éd., chap. XVII, Paris, Berger-Levrault, 1879-1883, p. 17, article "épée d'officier d'état-major modèle 1855" (le nom reste le même en dépit de l'instauration de nouveaux attributs de demi-coquille en 1872) :
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... et dans ce règlement de 1892, p. 37 et planche 12 :
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La lame de de l'épée d’officier supérieur de gendarmerie modèle 1855 est à deux pans creux par face sur la moitié de sa longueur. Elle est marquée « épée d’officier supérieur » (voir ci-dessus le lien vers Malvaux, où cette inscription est bien lisible).
Pour la version Second Empire, l'épée d'officier supérieur de gendarmerie est décrite au JMO 1857/1, p. 79. Voir ici :
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Pour la version IIIe République, sa description est dans l'Aide-Mémoire à l’usage des officiers d’artillerie, 4e éd., chap. XVII, Paris, Berger-Levrault, 1879-1883, p. 18. Voir ici :
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Cordialement

Bonjour,
encore du savoir partagé,merci!!
Laurent

Cette découverte ne date que d'hier ! La veille, j'aurais  attribué cette épée à un officier supérieur "de toutes armes ou d'administration", pour reprendre les termes du texte de 1872. Mais l'épée de Malvaux était bizarre : pourquoi cette lame, pourtant semblable à celle d'un officier subalterne de l'armée de terre, était-elle marquée "officier supérieur" ? Pourquoi était-elle si courte, comparée à celle d'une épée à ciselures réglementaire ? pourquoi ne portait-elle pas, comme d'autres, l'inscription "épée à ciselures"? Or, cette lame, venant de la manufacture nationale, ne pouvait pas être de fantaisie. Ce sont ces interrogations, ainsi que les document posté Djo par dans ce sujet, qui m'ont amené à pousser plus loin l'investigation :
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Il est quand même à noter que l'épée de Malvaux, qui est de 1900, possède un fourreau en acier, alors que les officiers de gendarmerie portaient encore le fourreau en cuir en 1905...

Cordialement