Les compagnies de réserve départementales, 1805-1814.

Bonjour,
c'est long, mais très bien documenté, sur celle du Puy de Dôme:
http://digitalbooks.napoleon.org/book/ThesesNum/PACAUD_ReserveDepartPuyDome.pdf

Sur les compagnies de réserve:
http://www.1789-1815.com/cies_reserve.htm

http://www.1789-1815.com/cies_reserve_unif.htm

http://www.1789-1815.com/cies_reserve_tab_unif.htm

http://www.1789-1815.com/cies_reserve_index.htm

http://www.1789-1815.com/cies_reserve_tab.htm
Cordialement,
CG

Merci, il m'a fallu deux ans de recherches en archives pour réaliser ce travail sur la compagnie du Puy-de-Dôme.

J'ai trouvé par hasard une tenue complète reconstituée de compagnie de réserve de la Dyle (16° Légion), c'est ce qui m'a fait rechercher cette documentation.
Je la mettrai en photo.

En tous cas cette étude est vraiment complète, bravo!
Je ne connaissais pas du tout ces compagnies avant ça.

Merci.
En effet la compagnie de la Dyle avait été reconstituée par Bernard Coppens (qui tient le site dont tu as mis les liens), c'est la seule qui l'ai été à ma connaissance.
Les compagnies de Réserves sont généralement traitées qu'au cas par cas de façon anecdotique et événementielle, seul Buttner avait tenté un synthèse nationale. Mon optique était de faire l'étude approfondie d'une compagnie mais bien replacée dans le contexte nationale, ce qui a permet de soulever des éléments que Buttner n'avais pas évoqué notamment autour du concept même de Réserve. Buttner (et tous ceux qui ont fait des études locales en ne faisant généralement que se rattacher à lui) a décrit ces compagnies comme des gardes préfectorales détournées par Napoléon qui avait besoin d'hommes. Mais les choses sont plus complexes et il n'y a pas forcément "détournement" dans le sens où l'idée d'employer ces réservistes dans l'active est présente d'emblée bien qu'elle n'apparaisse pas clairement dans le décret de création. A se contenter de parler de détournement les auteurs sont généralement passé à côté d'un phénomène pourtant important dans l'histoire militaire française: la gestation de la première réserve opérationnelle.

D'accord.
Cette tenue vient de Belgique, plus exactement du Brabant flamand, des environs immédiats de Bruxelles, et donc de la Dyle.

Oui, Bernard Coppens est Belge, et je suppose que les autres reconstituteurs étaient de la région. Il me semble qu'il m'avait montré quelques photos de ces tenues, où qu'elles étaient sur son site, il faudra que je regarde dans les archives de mon travail sur le sujet. Sous la main je n'ai que celle-ci:



Bernard Coppens est plus connu aujourd'hui pour ses travaux sur Waterloo, mais il écrit un petit livre sur cette compagnie:

Coppens (B.), « La compagnie de réserve du département de la Dyle, 1806-1807 »,Militaria Belgica, 1984.

L'uniforme de la compagnie de la Dyle comporte quelques fantaisie par rapport à l'uniforme de base, les hommes portent plumets et sabres
briquets, normalement réservés aux sous-officiers, caporaux et tambours. J'en parle dans mon travail sur les compagnies de Réserves, c'est une façon pour les préfets de donner un air de compagnie d'élite à ces unités.
D'un point de vue opérationnel, on note que cette compagnie a participé aux opération à Walcheren en tant que compagnie de Réserve (contrairement à beaucoup de compagnie qui n'ont pas combattues en tant que telle mais on fournis des hommes à l'active, sauf en Espagne où il y eut des Bataillons de Réserve et en 1813 si on peut dire avec la formation de toute pièce d'un régiment avec des Réservistes).

C'est bien ce type de tenue, Bernard était le sergent des fusiliers.
Celle que j'ai trouvé provient d'un caporal (Jean Michel), l'un des membres fondateurs de l'ABRRHI dont Bernard était également le président.
C'est me semble-t'il l'un des premiers vrais groupes de reconstitution belges, créé pour se démarquer des groupes folkloriques de l'entre Sambre et Meuse.

La tenue comporte le pantalon de route, la veste, l'habit, le havresac, la chemise et le sarrau, le col, le bicorne, le bonnet de police et le bonnet de nuit.
Comme j'ai déjà les chaussures et le reste de l'équipement et de l'armement, ça me fera une tenue complète.

Par contre elle doit être trop courte pour moi et comme je ne fais pas de reconstitution Empire, ce sera soit pour monter sur mannequin soit pour prêter.

Ces tenues avaient été fabriquées par des membres de l'association.

Pour coller à la réalité tu peu prendre un fusil en piètre état, à cause de ça la compagnie a été obligée de racheter tout l'armement à la manufacture de Liège en 1808...

Les tenues sont bien faites, il n'y a qu'un point de détail qui n'a peut-être pas été reconstitué: les boutons ?

Pour le sabre il me semble qu'on ne parle que de sabre briquet sans préciser le modèle, je vois qu'ici il ne portait pas un modèle impérial.

Merci pour beau post, c'est un plaisir de suivre le propos.
Et bravo pour la qualité et l'énormité des recherches.

Merci.

C'est parti aujourd'hui de Belgique, je verrai comment c'est fait quand je recevrai ça.
J'ai deux fusils AN 9/1777 pas géniaux du tout, ça devrait coller.
Sinon j'ai les buffletteries non surpiquées, avec la baïonnette AN 9 et le briquet AN 11 et une authentique giberne qui doit être GN Restauration mais identique au mle Empire.

Tu nous montreras ça.
Normalement les boutons portent au centre le numéro de la légion avec autour le nom du département. Un exemple:

Voilà, c'est reçu aujourd'hui:












Les boutons sont donc bien conformes.

En plus il y a le havresac, la gourde en coloquinte, le sarrau, deux chemises, le pantalon de route, le bonnet de nuit.
Tout est parfaitement bien exécuté.

Superbe cette tenue !

Je ne pensais pas qu'ils étaient allé jusqu'à refaire les boutons... En tout cas c'est sur que ça rend bien.

Sais-tu combien de réservistes ils avaient ainsi reconstitué ?

Non, je le demanderai.
Les tenues et équipements avaient été confectionnés par un artisan bengali qui avait été hébergé deux ans chez mon vendeur!
Il s'est défait à contre-coeur de cette tenue, je l'ai eue pour seulement 180€.
Vu la qualité du travail c'est pas cher du tout.

Réponse reçue:
8 dont un sergent (Bernard) et deux caporaux.
Au départ de Bernard: un caporal est passé sergent, le reste n'a pas changé.
Cette tenue est celle de celui qui est resté caporal tout au long de l'aventure.

Oui, le prix est plus que raisonnable vu la tenue !
Cap ne fait pas beaucoup de tenues, le thème des compagnies de réserves est vraiment anecdotique dans le milieu de la reconstitution.
Manque plus qu'à faire un shakos pour reconstituer jusqu'en 1814...

En effet, et j'oubliais le faux col noir.
Pour le shako, les générations ultérieures s'en occuperont peut-être.
Comme c'est pas pour porter, le chapeau et le bonnet de police feront bien l'affaire!

Bonjour,
voilà cette tenue montée sur mannequin, avec un fusil, mix 1777-AN IX tel qu'ils ont pu percevoir entre 1805 et 1808:


L'Empire n'est pas mon truc, mais à 200€ l'ensemble mannequin compris (mais sans fusil, 230€ de plus), je trouve ça pas mal.

Une très belle panoplie à bon prix !
Il ne manque plus que les guêtres.

Beau travail Cathelineau.

Cathelineau a écrit:

Une très belle panoplie à bon prix !
Il ne manque plus que les guêtres.

Je les ai mais je m'en sers de temps à autre en Ancien régime, et c'est long à mettre ou ôter.
Là il est en pantalon de route.

Pareil pour le fourreau de baïonnette, il faudra que je m'en trouve un autre ou que j'aie le temps d'en refaire un car je m'en sers également parfois.

D'accord.
Merci Lelan.

c'est la tenue du caporal "paquebot" jean Michel ; j'etais dans ce groupe avant qu il ne devienne le 8 de ligne ......ca remonte a loint pour moi ! me reste des boutons et un bonnet de police

le tailleur etait un artiste , il ma fait une superbe copie d'apres une piece du musée de l armée d'un habit veste de sergeant de fusilier .

Bonsoir,

Belle tenue !
Mais pourquoi pas une plaque de shako en losange avec le numéro de la Légion de Gendarmerie ?
Je doute que des plaques type Bardin aient été portées, par contre des fantaisies sont possibles.

Voici l'infographie d'un officier de la Compagnie de réserve du Puy-de-Dôme en 1814:



Ce capitaine est une évocation d’Armand René Lejeune, vétéran des guerres de Vendée et de l’Empire, médaillé de la Légion d’Honneur en 1807, blessé à Machecoul et à Wagram.
Cette infographie de Marc Morillon avait illustré l'article:

PACAUD Fabien, « La compagnie de réserve du Puy-de-Dôme », Traditions, n°23, décembre 2018.


Bien cordialement.

[quote="Cathelineau"]Bonsoir,

Belle tenue !
Mais pourquoi pas une plaque de shako en losange avec le numéro de la Légion de Gendarmerie ?
Je doute que des plaques type Bardin aient été portées, par contre des fantaisies sont possibles.


Merci pour cette remarque et la documentation, Les raisons de ce choix proviennent d'un entretien avec monsieur Eric Dagnicourt  (ancien directeur du musée de la Gendarmerie et docteur en histoire moderne et contemporaine, Colonel en retraite)

Le modèle (sur la seconde photo ci-dessous) provient justement du musée de la Gendarmerie et qui est mentionnée sur un de ses ouvrages :

LE MUSEE DE LA GENDARMERIE 1720-1871 SPE-Barthélémy éditeur, collection "L'Encyclopédie de la Gendarmerie Nationale" tomes 4, 2006, 208 pages







J'ai donc naturellement choisis ce modèle mentionnant le chiffre 2 et étant Normand, il va s'en dire que la 2ième Légion de la Gendarmerie (mes boutons mentionnent le département de la Seine Inférieur) me convient parfaitement  

Bonsoir,

Serait-il possible d'avoir une photo plus précise de cette plaque de shako ?

Très cordialement.