Composition bandes rigides cartouches mitrailleuses Hotckiss 1940

Bonjour,

Mon fils a trouvé quelques bandes rigides de cartouches 8 mm sur une position de 1940. Bandes inutilisées et encore superposées tête-bêche.
Les bandes sont bien corrodées et se sont d'ailleurs brisées en plusieurs morceaux.
Les cartouches aussi sont bien corrodées, il est impossible de les nettoyer pour lire les culots. Mais une balle s'est dessertie, c'est une balle P. Je constate que sur les bandes, la plupart des balles sont assez bien conservées (pas les étuis), ce sont donc plutôt des balles P. Peu présentes des boursouflures de rouille typique des balles N qui sont longtemps restées en terre.

Aussi, ma question est la suivante : la balle P est habituelle sur des bandes rigides de mitrailleuse ou existait-il des lames majoritairement (ou exclusivement chargées) en P ou N, et le serveur choisissait selon les cibles potentielles ?

Merci et bonne journée

Bonjour,
je ne comprends pas grand-chose à cette question.

En 8x50 Lebel on a d'abord la balle 1886 M à bout plat, prévue pour le magasin tubulaire du Lebel.
Ce type de cartouche n'a vraisemblablement jamais été tiré par une mitrailleuse, en tous car je ne l'ai jamais vu.

Elle a vite été remplacée en 1898 par la balle D ogivale pointue et culot rainuré.

Ensuite en 1917 c'est la balle ogivale pointue SFM chemisée cupro-nickel.

Et finalement c'est la balle 1932 N à bout pointu, en plomb chemisé d'acier plaqué de cupronickel. C'est une balle lourde qui permet d'utiliser les mitrailleuses des ouvrages fixes jusqu'à une portée utile (hausse de combat) de 1 200 m, et pratique de 3 500 m avec une précision acceptable.

Ce ne sont quasiment que ces 3 derniers modèles qui ont été utilisés sur bandes.
Cordialement,
CG

Bonjour Crevette,
Mon fils a déjà a déjà trouvé pas mal de cartouche 1932 N , leurs balles à chemise cupronickel sont systématiquement oxydées, boursouflées de rouille.  
Les balles D trouvées sur zones de combat d'août 1914, restent en bon état, grâce à leur chemise de laiton ou cuivre.
Les bandes rigides trouvées sur zones de mai 1940, sont visiblement composées de cartouches à balles P, perforantes, de couleur gris foncé-noire, et qui ,elles, sont en parfait état (pas les étuis et encore le métal des bandes). C'est le modèle de la photo ci-dessous.  L'extraction d'une balle sur une des cartouches l'a prouvé.
Et donc, je me demandais si c'était ordinaire de faire des bandes rigides de balles P, si les soldats avaient à leur disposition des bandes de cartouches à balles P et d'autres à balles N, à utiliser selon les objectifs visés,ou encore si on mixait les différents types de projectiles (N, P et traçantes) sur les bandes.

Notons que les bandes ont été trouvées dans un bois où les seuls objectifs ont été des fantassins.  Enfin, anecdote, mon fils a aussi trouvé sur le même site, une cinquantaine de balle P extraites de cartouches, les étuis vides (le col plié) d'un côté, les balles de l'autre !  Après la bataille, un chausseur a du faire de la récupération de poudre !

Cordialement,
Alain