Fusil 1777? Transformé à percussion avec inscription arabe

Bonjour
Je voudrais vous présenter un fusil de famille.
L’histoire raconte qu’il s’agirait d’un fusil français récupéré/vendu aux arabes puis qui aurait été récupéré lors de la guerre d’Algérie vers 1830, un de mes aïeul qui a participé aux combats contre la smala d Abdel Kader.
Il aurait ensuite servi à la chasse.
Si je ne me trompe pas, c’est un fusil modèle 1777 transforme à percussion. Quand je ne sais pas.
Mais le plus étrange ce sont ses inscriptions en arabe après traduction c’est le nombre « 7053 »
J’ai l’impression de voir quelque reste de marquage un « r » sur le canon et d’autres sur la contre platine
Autre info, la baïonnette n’est pas d’origine.
Malheureusement je n’ai pas d’autre photo car il n’est pas en ma possession (j’espère bien le récupérer un jour) pour le moment il orne au dessus de la cheminé de mes parents.

Qu’en pensez vous?

Bonjour,

durant la conquête de l'Algérie en 1830, les armes étaient encore à Silex. Cette transformation est postérieure d'au moins une dizaine d'années.

Bonjour,
en tous cas la transformation à percussion n'est pas faite de manière réglementaire.
Elle a dû être faite par un armurier local.

En 1830 le fusil 1777 était passablement dépassé et l'armée utilisait le système 1822 toujours à silex.

Les puissances coloniales de l'époque fournissaient des armes obsolètes aux supplétifs indigènes.
Aussi bien les français que les anglais (Indes notamment) ont fait ça.
Ca permettait d'avoir un renfort de troupes indigènes, mais ça limitait fortement les risques au cas où ils retournaient leur veste

Donc du temps de la percussion il s'agissait d'armes à silex, ensuite avec les armes à cartouche métallique et poudre noire c'étaient des armes à percussion, enfin avec la répétition et la poudre sans fumée c'étaient des fusils à 1 coup à cartouche métallique et poudre noire.
Cordialement,
CG

Merci pour tous ces précisions.
Ce qui expliquerai les chiffres arabes, ce serait le numéro de l’arme ou celui d’une troupe en particulier ?
Avec les restes de marquages, serait il possible de connaître son origine ?

Je ne trouve pas de contrôleur des garnitures qui ait un poinçon R surmonté d'une étoile/couronne ou autre.

bonjour
je dirais plutôt perse pour les marquages .. et a voir le pontet ce fusil est un "type" 1822 mais pas français, le tour de platine est bien trop large sur l'avant
sinon la transformation est bien trop propre pour être le bricolage du forgeron de la dernière oasis avant le désert.

Bonjour
Concernant la transformation, il est possible qu’elle fut réalisé en France pour servir à la chasse.
Concernant les marquages, l’amie tunisienne qui me l’a traduit, m’a confirmé que ces chiffres étaient utilisés dans tous les pays arabes et qu’il n’était pas possible de dire avec précision ces origines : algériennes ou autres.

Mieux vaut il le laisser en l’état ou lui prodiguer un bon nettoyage ?

On m’a toujours dit qu’en raison de ses marquages ce fusil avait bcp de valeur, mais d’après ce que vous me dites, j’en doute. Qu’en est il réellement ? (Ce n’est pas pour le vendre car cela reste un bien de famille)

Un bon nettoyage lui ferait peut-être du bien, mais certainement pas une restauration pour enlever toute l'oxydation!
Le bois peut être un peu dégraissé/décrassé sans démontage avec un tampon imbibé d'alcool ou d'essence de térébenthine (conseil de Jean René Clergeau dans son livre "Restauration des armes à feu de 1981).

Le fusil à silex qu'il soit du modèle 1777, AN IX et surtout 1822 a perdu bien de sa valeur comparé à ce qu'elle était 30/40 ans auparavant.
Une réplique 1777 Pedersoli neuve se vend actuellement plus cher qu'un authentique (dans les 1900€ il me semble).
Transformé à percussion dans le civil où que ce soit ou en mauvais état il vaut évidemment encore moins, quelques petites centaines d'euros.
Par contre la valeur sentimentale ne baisse jamais quel que soit son état

Merci à tous pour ces précieux conseils et avis.

Le moment venu, je lui prodiguerai le petit nettoyage qui va bien.