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 "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5

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Cvirlo
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Cvirlo


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MessageSujet: "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5   "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 EmptyVen 29 Nov 2019 - 11:09

En France occupée

A un moment, dans la matinée, un vieil agriculteur passa sur le sentier forestier avec un cheval tirant un chargement de bois ( ?  «saw-log »).  Il regarda Murray, ne dit rien, mais ralenti suffisamment longtemps son cheval pour lui permettre de grimper sur la carriole.

Après lui avoir fait faire un bout de chemin, d’un geste, le paysan lui fit silencieusement signe de descendre et d’attendre au bord d’une route (tout en restant hors de vue soit dans un fossé, soit dans une haie). Il y resta caché toute la journée. En fin d'après midi, un jeune homme (un enfant ? " young boy ") s'approcha et lui donna une pomme.

Après la tombée de la nuit, des maquisards (Résistance française – précision dans le texte en anglais) sont arrivés et l'ont emmené à la maison de Madame Dubois dans le village d'Ainay-le-Château, au nord de la forêt. Il y est entré clandestinement par la porte arrière et est immédiatement conduit à l’étage. Monsieur Vincent lui procura de nouveaux vêtements. Georges Simonet (cousin de Pierre Virlogeux) fit venir un médecin.  André Montazeaud soigna les  blessures de Murray et prit soin de lui pendant les cinq jours suivants.  Le maquis ayant appris que les Allemands étaient proches, Murray fut extrait clandestinement par la porte arrière et monté dans un camion, juste en avant l’arrivée de la Gestapo.

Murray n'a plus aucun contact direct avec les membres de son équipage, mais au moment où il quitte la maison d’Ainay-le-Château,  trois aviateurs  ont déjà été capturés.

Le même Monsieur Vincent qui avait fourni des vêtements à Murray, mis la paire d’aviateurs dans le train de Saint-Amand-Montrond, Montluçon, Toulouse et Perpignan, dans le sud de la France, en espérant qu'ils atteindraient la liberté en Espagne.. Ils furent arrêtés à la gare de Perpignan, le 17 septembre.

Malins, qui avait atterrit  juste au nord de Montluçon, réussit à rejoindre un village près de Montluçon, où il put passer une nuit sauf. Le lendemain, des villageois lui donnèrent un béret, un pain, une bouteille de vin et la direction de la gare locale. Il réussit à faire tout le trajet jusqu’à Perpignan en évitant de parler,  et se  trouva à la gare au moment même Smith et Dereniuk étaient arrêtés.  Il montra sa plaque d'identité au contrôleur de billets qui lui donna l’adresse d’un bistrot  où il pourrait prendre contact avec le maquis pour organiser un passage à travers les Pyrénées. Malins y obtint une chambre – mais quelqu'un signala sa présence aux Allemands.  Après avoir attendu deux jours pour un guide pour le conduire à travers les Pyrénées, Malins voulut sortir seul -  20 minutes après, il était arrêté par la Gestapo.

Après avoir quitté Murray, le jeune co-pilote Bell évita la capture jusqu'en Décembre, quand une personne informa la Gestapo de sa présence à Bourges.

Smith, Dereniuk, Malins et Bell allaient passer les 20 prochains mois au Stalag Luft III Sagan (Prusse).

Note : Le Stalag Luft III Sagan est le camp de prisonniers destiné aux aviateurs qui fut rendu célèbre par la "Grande Evasion" - "The great escape" qui devait faire l'objet d'un film joué, entre autres, par Steve Mac Queen.

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Stalag Luft III Sagan

Murray fut informé par le maquis que Heyworth, Mason et Nelmes étaient encore en liberté. Il serait certainement en contact avec eux dans les semaines à venir.

La liste complète des maisons sûres et "helpers" (les « aides », je conserve volontairement le terme anglais) n'est pas connue. Bien qu'il y ait eu quelques autres arrêts après avoir quitté Madame Dubois, le second  "long séjour" de Murray commença vers le 20 septembre 1943, à 15 kilomètres au sud de Montluçon et quelques kilomètres au sud-ouest de Cérilly, à la ferme des Virlogeux, au lieu-dit « Pernier ». Il resta dans cette ferme près de deux semaines, de fin Septembre à début Octobre.

Un « helper » fournit à Murray de la nourriture pendant son séjour à Pernier

Note :  Dans le texte anglais, la phrase exacte est : « A Helper brought Murray food during his stay at Pernier. ». Je n’en comprends pas le sens. Comme beaucoup de fermes, Pernier était auto-suffisante en nourriture (d’autant plus qu’une telle ferme pratiquait une agriculture vivrière). Perdue dans la campagne bourbonnaise, elle offrait même un endroit de repos idéal pour un blessé. La preuve en photo

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Sur la photo : de dos, Claude Rodier-Virlogeux, son fils Jean, à l'arrière-plan, son second fils, Marc, dans le transat, John M. Forman

C’est en traduisant la phrase suivante que j’ai trouvé le sens de la première phrase du paragraphe : Il fallait un « helper » pour assurer la survie de Murray, ce fut la ferme de la famille Virlogeux.

L'ancien, Jean Virlogeux, (j’aime bien ce terme - était décédé à l'époque des faits) était fermier et avait été le maire communiste de la commune proche, Cérilly, de 1929 à 1935. Son fils, Pierre Virlogeux, était ingénieur de céramiste et dirigeait la poterie "Les Grès Flammés" à Riom, à 80 km au sud. L’épouse de Pierre, Claude, normalienne, élève de Marie Curie et Paul Langevin, plus jeune agrégée de physique en 1922, atomiste, avait repris, en raison de la Guerre, ses fonctions d'enseignante au Lycée de Riom. Plus important, Pierre était un chef du maquis (en réalité, il est l'un des créateurs des Mouvements Unis de Résistance d'Auvergne - M.U.R.), assisté de Claude et leur fils Jean.

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Pierre Virlogeux

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Claude Rodier-Virlogeux

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Jean Virlogeux après son retour de KZ

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Les Grès Flammés - L'Usine servit avant et pendant la guerre à héberger des proscrits (Espagnols républicains, Anti-fascistes allemand, Juifs...)

Aucun doute, les Virlogeux ont joué un rôle clé dans le déplacement de Murray à Riom où ils ont organisé, à  la mi-octobre, une visite chez un médecin pour un une radio de son dos. Peu de temps après cet examen,  la garnison allemande locales eut des soupçons quand aux activités de cette clinique. Elle fut abandonnée par la Résistance.

"La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 Archiv11
Clinique du Docteur Paziaud à Riom (Elle servit par la suite aux Archives municipales de la Ville de Riom. Un projet d'Ecole de Cinémasemblait prévoir sa destruction. Mais, elle serait inscrite à l'Inventaire des Monuments historiques et ne serait pas destructible.

Les Virlogeux allaient payer le prix fort pour leurs activités en faveur de la Résistance et des réseaux d'évasion. Le 8 Février 1944, trois mois seulement après le départ de Murray, toute la famille, y compris Pierre, Claude, leurs fils Jean et Marc (11 ans), les parents de Claude et la femme de ménage, sont arrêtés par la Gestapo. Après une journée d'interrogatoire, la Gestapo relâcha  les grands-parents et le plus jeune des garçons.

Pierre se suicida en prison pour éviter le risque de parler sous la torture - On dit que la Gestapo avait  menacé de torturer ses enfants devant lui.  On l'enterra dans la cour de la caserne où ils étaient internés. Son épouse fut déportée au camp de concentration de Ravensbrück - Elle y vécu assez longtemps pour apprendre que  la France avait été libéré (Août), mais elle y mourut le 10 Novembre 1944, à l'âge de 41 ans (passée au Crématoire du camp, le 11 novembre 1944).
Ses fils ont pensé toute leur vie qu'elle était morte en ignorant le décès de son mari. La rencontre d'une postière de Montaigut-en-Combrailles a révélé que cela n'avait pas été le cas.  En effet, Christiane Méténier- Schmerber, arrêtée après les Virlogeux, internée à la Prison du 92 R.I. de Clermont-Ferrand dans une chambrée différente de celle de Claude Rodier, déportée dans le même convoi mais dans un wagon différent, retrouva celle-ci dans la cour du Camp de Ravensbrûck après l'immatriculation et lui appris le décès de son mari.

Leur fils Jean est  contraint aux travaux  forcés. En France, il doit participer à la neutralisation de bombes non explosées dans des gares qui ont subi des bombardements lourds dans l'Est parisien. En Mai 1944, il est transféré au camp de concentration de Fallersleben près de Ludwigslust, puis il doit  travailler à l'usine Volkswagen de Fallersleben. Le 7 avril 1945, alors que les Alliés approchent, les SS évacuent les déportes jusqu'à Wöbbelin - Beaucoup meurent  pendant un voyage de 8 jours. Deux semaines plus tard, les américains  arrivent à Wöbbelin. Après guéri du typhus,  Jean rentrera finalement en France fin Juin de 1945. Il allait devenir ingénieur céramiste, directeur d’une poterie et maintiendrait  le contact avec la famille Forman.

(La chronologie de ce paragraphe n’est pas exacte (voir le témoignage de Jean Virlogeux), mais je conserve tel quel le témoignage de Murray Forman).

À Riom, il y a une statue, un grand square XIXème et une avenue nommés en hommage à  Claude et Pierre Virlogeux. Où se trouvait autrefois la caserne où Pierre est mort, est construite aujourd’hui une école: le « Lycée Claude et Pierre Virlogeux » (Un grand bâtiment qui appartenait à la Caserne a été transformé en salles de classe. Celle où aurait été enfermé Pierre Virlogeux, qui jouxtait celle où était interné son fils, Jean, existerait toujours).

"La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 Image13
Le Monument à Riom

Les derniers mots de Pierre Virlogeux, rapportés par un survivant,  ont été « Le temps est venu. Je vais mourir. J'ai fait mon devoir. Rassurez les amis, je n'ai rien dit. Mes fils peuvent être fiers. Adieu!  Vive la France!»
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MessageSujet: Re: "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5   "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 EmptyDim 1 Déc 2019 - 12:11

Bonjour Cvirlo,

Merci pour ce beau témoignage sur la résistance Auvergnate.
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MessageSujet: Re: "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5   "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 EmptyDim 1 Déc 2019 - 18:28

Bonsoir Cvirlo.

Oui, bel hommage à vos grands-parents et à vos parents Claude

Pour compléter l'histoire sur la suite de l'évasion de John Murray FORMAN (traduction par mes soins de son rapport d'évasion) :

"Le 8 octobre, M. VIRLOGEUX m'a emmené en voiture à RIOM, mais j'y suis arrivé de nuit. Le 9 oct. j'ai été emmené en voiture dans une maison abandonnée à environ 2 km de GIAT, à l'ouest de CLERMONT-FERRAND (FRANCE, 1: 250000, feuille 26). Ici j'ai rencontré:
- F/Lt MASON et W/O NELMES (les deux membres de mon équipage),
- Sgt HEYWORTH (également de mon équipage) (à l’hôpital au Royaume-Uni),
- Sgt. CROME (S/P.G. (-) 1572),
- Sgt. PAULIN (S/P.G. (-) 1573),
- Sgt. HUNTER (S/P.G. (-) 1574),
- Sgt. KANAKOS (S/P.G. (-) 1575), et
- Sergent DIMITRIC [probablement DMYTRUCK Peter], qui est venu en France en mars dernier. Il parle couramment le français.
Dans la maison il y avait également 11 hommes qui évitaient le service du travail [obligatoire] en ALLEMAGNE. J’ai été dans cette maison jusqu’au 14 octobre. Je suis ensuite parti avec les sergents HEYWORTH, PAULIN, HUNTER et KANAKOS. CROME est parti deux jours avant nous, après avoir été emmené par des membres de l’organisation de résistance en tant que pilote pour inspecter un terrain d’atterrissage près de TOULOUSE. Les quatre sergents et moi avons été emmenés en voiture à CLERMONT-FERRAND, où les déficiences de nos vêtements civils ont été corrigées. Mme MARIANNE et un homme que j’ai jugé être son mari nous ont ensuite accompagnés en train à RIOM, VICHY, GANNAT, MONTLUCON, LIMOGES, et ANGOULEME (FRANCE, 1:250000, Feuille 24).
Lorsque nous avons franchi la ligne de démarcation en train, un officier allemand et un soldat ont procédé à un contrôle d'identité. L'officier a demandé ma carte d'identité qui avait été émise en 1942. On m'avait inscrit sur la carte comme étant sourd et muet. La guide [Mme MARIANNE] a dit quelque chose à l'officier et, même s'il semblait insatisfait, il est parti.
D'ANGOULEME, nous avons été conduits dans un grand château, domicile de Charles FRANC [une propriété viticole, Charles], viticulteur et producteur de cognac, près de MALAVILLE [16 - à Ronfleville], à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d’ANGOULEME. CROME nous a rejoint deux jours après notre arrivée. Nous sommes restés ici à attendre l'avion qui devait nous emmener. L'intention initiale était de nous faire partir à la pleine lune d'octobre et nous avons passé la nuit du 20 au 21 octobre sur le terrain d'atterrissage. Nous avons entendu l'avion, mais l'équipage n'a pas pu nous voir à cause du mauvais temps.
Nous sommes retournés au château et avons attendu. Il y avait deux pistolets Sten dans la maison, dont l'un se trouvait dans la pièce dans laquelle nous dormions et nous étions également armés de revolvers. À cette époque, trois domestiques (tous «en fuite» de l'allemand) vivaient à la maison : un couple marié (MARCEL et MARIE) et un jeune (ANDRÉ). Pendant la période de la lune d'octobre, nous étions quatre à six Français supplémentaires, chefs de l'organisation dans divers districts, qui nous aidaient à nous faire partir. Parmi eux se trouvaient Alfred CHARAL, de PARIS, qui avait annoncé qu’il était connu à Londres sous le nom de câble de MARIOTTE, ARTHUR, de TOULOUSE, et deux jeunes (JEAN et PIERRE) appartenant au mouvement de résistance et semblant bouger beaucoup, organiser des caches pour déposer des fournitures.
Nous sommes restés au château jusqu'au 15 novembre. Les Allemands ne sont pas venus près de la maison. Quelqu'un a dit aux gendarmes de CHATEAUNEUF que s’ils se rendaient chez FRANC, ils trouveraient quelque chose d’intéressant pour la Gestapo. Les gendarmes, cependant, étaient des amis de FRANC et savaient ce qu’il était en train de faire. Ils lui avaient simplement conseillé de faire attention.
Avant notre départ, nous avons eu plusieurs messages de LONDRES sur la B.B.C. L’arrangement était que le message original serait envoyé à 13 h 30 et serait «refusé» à 19 h 30 si l’opération n’avait pas lieu. Les 13 et 14 novembre, le message est arrivé à 13 h 30 et n'a pas été «démenti» à 19 h 30. Nous avons supposé que l'avion arriverait ; nous avons passé la nuit du 13 au 14 novembre au terrain d’atterrissage. Nous ne sommes pas partis dans la nuit du 14 novembre à cause du manque d’essence.
Le 15 novembre, le message a été envoyé à 13 h 30 et répété à 19 h 30. Les sergents CROME, PAULIN, HUNTER et KANAKOS et moi-même avons été conduits au débarcadère dans deux voitures, quittant le château à 20 h 45. Le débarcadère se trouvait sur une île de la rivière CHARENTE, au nord de CHATEAUNEUF [à ANGEAC-CHARENTE]. Nous avons attendu jusqu'à 01h30 (le 16 novembre) lorsque l’appareil (deux Lysanders) nous a trouvés. Nous sommes partis à 01h35. Nous étions accompagnés par un Français qui était chez FRANC [Léon NAUTIN] depuis un certain temps. Nous avons atterri à TANGMERE vers 05h00.


Pour plus d'informations sur ses camarades d'exfiltration : http://resistancefrancaise.blogspot.com/2018/01/crash-de-lhalifax-dk119-le-23-juillet_25.html

Cordialement
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MessageSujet: Re: "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5   "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 EmptyMar 3 Déc 2019 - 22:09

Bonsoir Cvirlo et agod03,

Je vous remercie pour cet émouvant témoignage.

Quelques liens sur Charles Franc, qui a vu sa maison dynamitée pour faits de résistance.

http://resistancefrancaise.blogspot.com/2014/10/charles-franc-heros-de-la-resistance.html
https://www.sudouest.fr/2010/11/25/en-hommage-a-charles-franc-248718-872.php
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Cvirlo
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MessageSujet: Charles Franc   "La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 EmptyMer 4 Déc 2019 - 9:01

Bonjour genesis1

J'ai connu Charles Franc.
L'été 1968, ma famille a accueilli la Famille Forman (Murray, Kay, sa femme et Ann, sa fille) et nous avons refait avec lui le trajet de "La Bouteille" jusqu'à la Maison de Charles Franc dans les Charentes.
Pour être franc, nous avons passé trois jours à manger : à Cérilly et à Giat où la vieille patronne de l'Hôtel du commerce s'était remises à ses fourneaux. Elle avait plus de 80 ans. Pour les recevoir, elle avait invité des maquisards survivants, des jeunes qui avait une vingtaine d'années en 44 et à peine 70 ans en 68. Nous nous sommes mis à table chez Madame Villedieu à 11 heures du matin pour sortir de table à 21 heures. Le grand repas à la Française : Apéritifsssss, escargots, accompagnement, cuisses de grenouilles, accompagnement, trou normand, poisson, accompagnement, volaille, accompagnement, trou normand, viandessss, accompagnementssss, trou normand, fromages, dessertsssss, cafés, mignardisesssss et on repartait pour un tour pour le repas du soir.
Les Forman, Kay Forman, en particulier, étaient des protestants assez rigoureux. Ils n'ont pratiquement mangé que de la salade.
Heureusement, quand nous sommes arrivé chez Charles Franc, qui était déjà malade (un cancer) le repas a été beaucoup plus frugal.

J'ai une photo qui date de cette époque :

"La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 Ottawa10

Vous avez de la chance car je ne suis pas très fier de cette photo où je porte des lunettes. Je vivais à l'époque une vie schizophrénique (un Week-end par mois à la maison) et le reste du temps interne au Lycée de Mâcon.

"La Bouteille est bien arrivée" - Radio Londres - 5 Img_2010

Celle ci me semble beaucoup plus réaliste.

Mais à l'époque, je vivais dans les secrets de famille.
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