Sur les traces des guerres de Vendée et de la Chouannerie

Bonjour à tous,

Il en reste encore !

Le petit garçon et son père ont découvert une arme restée plus de 200 ans sous terre.

C’est une incroyable découverte qu’à fait Matéis. Son père, Cyril, et lui-même se promenaient près d’un ruisseau à proximité de leur domicile, à Entrammes en Mayenne, lorsque l’attention du jeune garçon de 10 ans a été attirée par un morceau de bois, comme le raconte France Bleu. « Il était planté dans la terre et la boue, j'ai dû forcer », a-t-il expliqué à la radio. Après avoir persévéré, Matéis a découvert « que c'était un fusil ». Son père lui est ensuite venu en aide : « J'ai tiré, j'y suis allé doucement. Tellement l'arme est bien conservée, j'ai compris tout de suite qu'elle était très ancienne. » Il s’agirait d’un fusil anglais, fourni au peuple vendéen dans le but de soutenir la contre-révolution.

« Il sent encore la poudre, c'est extraordinaire »
Le 26 octobre dernier, Matéis et son père ont alors décidé de remettre le vestige au musée de la chouannerie, de la Vendée et des guerres de l’Ouest, situé à Plouharnel dans le Morbihan. Cyril souhaitait que le fusil soit donné à un musée : « Voir ou connaître l'histoire - surtout que là, ça se situe près de chez nous - ça n'a pas de prix », a expliqué le père de famille. Le conservateur du musée, Reynald Secher, a été ravi de cette donation : « Il sent encore la poudre, c'est extraordinaire », commente-il auprès de France bleu. Le fusil daterait des guerres de Vendée (1793-1796). Reynald Secher a précisé : « Au-delà de l'arme qui relate une histoire très forte, il y a la sensation de cet objet qui était resté 200 ans dans l'eau et la boue et qui sent encore la poudre. » Il a ajouté, très heureux : « En tant que conservateur, prendre une arme de cette nature entre les mains est très émouvant. » L’objet est depuis exposé dans le musée de la chouannerie, de la Vendée et des guerres de l’Ouest.
Source : Valeurs actuelles/Ouest France

En image :
https://www.youtube.com/watch?v=ivByDOkCq9E

Le fusil sera donc exposé au musée de la chouannerie de Plouharnel. Voici quelques clichés complémentaires de cet intéressant musée :









Les armes de Cathelineau:












Pièces de fouille :

Bonsoir,
Un don généreux qui ravira les visiteurs.
ZP

Bonsoir,
Merci pour les photos de ce musée que je ne connais pas, franchement cela donne envie d'y aller! Pour ce qui est de cette découverte, j'imagine la joie de cet enfant en découvrant ce fusil.
Philippe

bonjour,

merci du partage , la découverte a eu droit au journal national (avec une belle mise en avant du jeune garçon ) ;

collectionnement

Bonjour,

Trouvaille sympa !
Par contre le coup du fusil qui sent la poudre après plus de 200 ans dans la rivière... Le canon était-il encore chaud ?...

Quant à mon sabre au sabre de Cathelineau, comment expliquer qu'il ait porté un sabre de Cavalerie légère de la Garde, apparu après sa mort ?

Amicalement.

Cathelineau a écrit:

Bonjour,

Trouvaille sympa !
Par contre le coup du fusil qui sent la poudre après plus de 200 ans dans la rivière... Le canon était-il encore chaud ?...

Quant à mon sabre au sabre de Cathelineau, comment expliquer qu'il ait porté un sabre de Cavalerie légère de la Garde, apparu après sa mort ?

Amicalement.

Je trouve en effet quelques incohérences, outre ce sabre, un des pistolet est à percussion et non à silex. Alors oui peut être que ce pistolet a été transformé plus tard??? Mais bon...
Philippe

Pour le pistolet, tout est possible en effet. Par contre, le sabre est anachronique, et c'est un leg familial... Entre les légendes de famille et les méconnaissances de conservateur, cela donne une "imposture" malgré la bonne volonté et la sincérité de chacun.

Oui je ne pense pas qu'il y ait volonté de tromper, les légendes familiales sont tenaces...
Dans le fond de notre petit musée il y a aussi des pièces ou j'ai de sérieux doutes mais pas facile de faire comprendre que c'est faux ou anachronique.
Philippe

Bonsoir.
Si vous parcourez plus au sud, vous trouverez le site des 3 Batailles près de Mareuil s/ Lay.
Au cours de l'été 1793, entre juillet et août, 3 grosses batailles ont eu lieu entre Bleus et Vendéens.
(voir lien suivant pour avoir une petite idée.)

http://www.vendeensetchouans.com/archives/2014/08/15/30419438.html

La petite église de Dissais regroupe un vitrail et une plaque.





Les photos ont été prises au début des années 2000 à l'occasion d'une expo 14-18.
Près du lieu des combats, les restes du pont qui a vu nombre de Vendéens mourir avec une plaque apposée dessus.
Plus au sud, une croix avec une plaque en souvenir des 5000 morts.

Cordialement.
François.

Bonjour François,

Merci beaucoup pour ces clichés et le rappel de cette bataille. Je ne m'y suis en effet pas encore rendu. Une nouvelle excursion à prévoir.

Bonsoir,
Le chiffre annonçant 7500 victimes sur la plaque me semble bien... gonflé...
ZP

Bonjour.
Il y aurait 5000 corps enterrés dans le champ face à la croix. Ce sont les chiffres officiels que l'on retrouve partout.
Comment savoir réellement?
Il y a eu 3 batailles autour de Luçon à cette période.
Dans la petite église de Dissais, il y a quelques panneaux explicatifs.
Pour ma part, je possède un livre qui s'appelle: "Luçon 14 août 1793, une grande bataille méconnue des guerres de Vendée".
Même si la majeure partie des guerres a eu lieu dans le bocage, on trouve pas mal d'escarmouches et autres combats plus au sud..
Pour MC, si un jour vous y allez, faites-moi signe. Je suis allé plusieurs fois sur les lieux.
Cordialement.
François.

François85 a écrit:

Bonjour.
Il y aurait 5000 corps enterrés dans le champ face à la croix. Ce sont les chiffres officiels que l'on retrouve partout.

Bonjour,
Le souci est que les chiffres rapportés à chaque fois le sont à partir de sources anciennes historiquement très dirigées, et donc bien peu objectives, toujours exagérées et jamais vérifiées.
Je ne veux pas minimiser l'effroyable combat dans lequel les Bleus et les Blancs se sont engagés, mais force est de constater que pour les chiffres, on a souvent une exagération des données.
Sur Wikipédia, les articles sont aussi écrits par des auteurs trop... impliqués je dirais. Et comme le Net ou bien des livres écrits par des historiens locaux sont les sources les plus consultées, cela peut fausser la réalité les chiffres.
Ces combats n'en demeurent pas moins épouvantables, mais certains chiffres doivent être pris avec certaines pincettes...
C'est un sujet complexe, sensible, ou l'émotion l'emporte parfois sur l'objectivité (j'ai fait des études en histoire et lorsque le responsable universitaire guide - impose - un peu trop les études et recherches des étudiants, cela ne contribue pas trop à cette objectivité indispensable).
Il semblerait d'ailleurs, toujours en raison de cette sacrée émotion guidée par des conceptions politiques ou philosophiques, que la plaque qui se trouvait dans le vieux Mans pour rappeler la Bataille de 1793 ait été démontée (vol ?).
Cordialement.
ZP

Bonjour.
Ce n'est pas faux. Le décompte doit être faussé.
Faussés par les Bleus pour montrer qu'on laisse la République?
Faussés par les Blancs pour montrer la sauvagerie des Bleus?

On peut vite déraper.
Cordialement.
François.

Bonjour,

mc a écrit:

Pour le pistolet, tout est possible en effet. Par contre, le sabre est anachronique, et c'est un leg familial... Entre les légendes de famille et les méconnaissances de conservateur, cela donne une "imposture" malgré la bonne volonté et la sincérité de chacun.

Avouons que cela ne fait pas très sérieux dans un Musée qui est en quelque sorte la vitrine de ceux qui veulent accuser l'Etat français de génocide.

Alors que le sabre mériterait d'être étudié et présenté pour ce qu'il est en lui-même, mais il est hors sujet pour le Musée (sauf s'ils arrivent à le rattacher à la campagne de 1815, mais bien entendu sans rapport avec Cathelineau).

Amicalement.

Bonjour Cathelineau,

Ce n'est en aucun cas "la vitrine de ceux qui veulent accuser l'Etat français de génocide" ! L'as-tu visité pour avancer cela ?

Reynald Sécher a racheté le musée pour le sauver. Son créateur, Guy Halna du Fretay disparu en 2007, était un collectionneur et un érudit local, et ce musée est d'abord et avant tout sa collection. Sa démarche n'était absolument pas scientifique.
Nombre de musées contiennent des erreurs d'identification, cela ne sera donc pas le premier.

Je t'avoue que j'y suis allé mais que j'ai trouvé porte close, je me suis rabattu sur le mausolée de Cadoudal.

Pour ce qui est de l'expression "vitrine", le propriétaire est quand même le fer de lance de cette thèse et le site de la Baie de Quiberon le présente ainsi:
"Le Musée relate l’insurrection de l’Ouest de la France sous la Révolution avec les différentes Chouanneries, la Vendée, son génocide et le débarquement de Quiberon."

Quant au site officiel du Musée, rien ne fonctionne si ce n'est la page de la boutique qui est surtout la vitrine des Editions Reynald Secher pour vendre, en pool position, les ouvrages défendant la thèse du génocide.

Avouons qu'il est difficile de détacher le Musée de ce courant...

Mais toi qui semble bien le connaitre, tu peux nous dire que c'est un Musée abordant sereinement et historiquement la question ?

Bonjour,

A ma grande surprise, je découvre seulement ce post...
Et à ma grande honte, j'avoue que mes connaissances sur le sujet restent extrêmement parcellaires.

Merci beaucoup pour l'alimentation de ce sujet ! Vos reportages sont extrêments intéressants.

Bien que presque 230ans après les faits, la question est encore sujette à de nombreux débats passionnés, restons-en aux considérations historiques.

J'ai visité le musée à deux reprises, la première fois en 2005 du temps de son créateur et la dernière fois cet été. C'est le débarquement de Quiberon qui est l'objet du musée. La question des guerres de Vendée n'est que contextuelle. C'est la collection d'un homme, l'exposé de ses recherches et de ses fouilles, la passion d'une vie. Comme beaucoup de musées privés, il était voué à disparaître au décès du propriétaire.
Reynald Sécher a profité du lieu, c'est à dire de la fréquentation touristique estivale, pour présenter sa maison d'édition et ses travaux historiques. Il n'a pas touché aux collections, ni à leur mise en place, je l'ai constaté de visu. Seul un documentaire projeté, de Secher, fait mention des thèses et travaux de l'historien.
Il ne faut donc pas s'attendre à un musée classique : tout y est fait main et particulièrement les "poupées" ou mannequins des dioramas...

Bonjour et merci Klaus de ton intérêt. Le débat reste ouvert et courtois entre moi et Cathelineau, bien que cela ne soit l'objet pas du post.

Bonjour,
Je ne pense vraiment pas qu'il y ait volonté de tromper, mais plutôt un manque de recherche et le fait de croire les dires des descendants. Je n'ai lu aucun récit disant qu'un beau sabre aurait été offert à Cathelineau à Saumur après son élection,  pourtant cela aurait été un geste naturel, surtout de la part des anciens officiers qui l'entouraient. Mais la de toute façon ce n'est pas ce modèle ...
J'ai posé la question a notre président et voilà sa réponse" Je sais qu'il a toujours eu des problèmes quant à l'identification des objets car il leur invente souvent une histoire particulière pour attirer l'attention de ses visiteurs". Et pourtant il adhère complètement aux idées de Mr Secher. Mais je suis sur que ce Musée est très intéressant et je compte bien m'y rendre prochainement.
Philippe

Bonjour à tous,

Nous nous rendons à Bouin, dans le pays de Retz. Le 20 janvier 1794, 33 habitants de Bouin furent fusillés par les troupes républicaines. Une croix a été érigée sur les lieux pour commémorer leur martyr.

Bonjour à tous,

Point de lieu emblématique cette fois-ci, mais rendons-nous dans les salles obscures pour assister à la projection de "Vaincre ou mourir" :





Synopsis :
Dans la France révolutionnaire, en 1793, après 3 ans de tranquillité au château de Fonteclose où il s'est établi après son mariage, François Athanase Charette de La Contrie se voit rappeler par des paysans en colère pour prendre leur commandement. L'officier de marine va se révéler être un fin tacticien et un grand chef de guerre, défiant la République avec son armée de paysans.

Le film est co-réalisé par Paul Mignot et Vincent Mottez. Vincent Mottez en est le scénariste, d'après le spectacle du Puy du Fou "Le Dernier Panache".

Les principaux acteurs :
Hugo Becker : François Athanase Charette de La Contrie
Jean-Hugues Anglade : Albert Ruelle
Rod Paradot : François Prudent Hervouët de La Robrie
Gilles Cohen : Jean-Baptiste de Couëtus
Grégory Fitoussi : Jean-Pierre Travot
Constance Gay : Céleste Bulkeley


C'est long-métrage que je conseille à tous, malgré ses imperfections par manque de moyens financiers. L'on peut se réjouir qu'un tel film puisse évoquer les guerres de Vendée et la figure légendaire du "roi de la Vendée". Le film compte plus de 178 000 spectateurs en 14 jours d'exploitation.


"Le panache blanc ou l'honneur pour un officier de marine d'être une cible"

Bonjour mc

Chapeau(avec panache blanc...) bas pour ce travail remarquable, riche en iconographie.
Il est vrai que cette période est méconnue pour nous, qui sommes de l'Est, du Nord ou du Sud.
J'avais une petite idée sur les guerres Vendéennes après la Révolution.
Vendéens ou chouans ?
J'avais pas mal de lacune sur cette période tragique

Mais j'ai eu l'occasion de passer mes vacances à Quiberon, l'année dernière. Dommage, je n'ai pas visité le musée....mais j'ai comblé mes lacunes.
Vaincre ou Mourir, film Français et historique, à voir absolument.
Et ce post super intéressant.
Merci pour ce partage.
Cordialement.
JP

Bonsoir,

Sur Vaincre ou mourir, je me permets de faire le lien avec ce sujet:
https://www.passionmilitaria.com/t242178-vaincre-ou-mourir

Amicalement.

Bonjour JP,

Je te remercie beaucoup de ton appréciation ! Le sujet est vaste et passionnant.


Bonjour Cathelineau,

Tu peux te permettre !

mc a écrit:

Bonjour à tous,

Point de lieu emblématique cette fois-ci, mais rendons-nous dans les salles obscures pour assister à la projection de "Vaincre ou mourir" :





Synopsis :
Dans la France révolutionnaire, en 1793, après 3 ans de tranquillité au château de Fonteclose où il s'est établi après son mariage, François Athanase Charette de La Contrie se voit rappeler par des paysans en colère pour prendre leur commandement. L'officier de marine va se révéler être un fin tacticien et un grand chef de guerre, défiant la République avec son armée de paysans.

Le film est co-réalisé par Paul Mignot et Vincent Mottez. Vincent Mottez en est le scénariste, d'après le spectacle du Puy du Fou "Le Dernier Panache".

Les principaux acteurs :
Hugo Becker : François Athanase Charette de La Contrie
Jean-Hugues Anglade : Albert Ruelle
Rod Paradot : François Prudent Hervouët de La Robrie
Gilles Cohen : Jean-Baptiste de Couëtus
Grégory Fitoussi : Jean-Pierre Travot
Constance Gay : Céleste Bulkeley


C'est long-métrage que je conseille à tous, malgré ses imperfections par manque de moyens financiers. L'on peut se réjouir qu'un tel film puisse évoquer les guerres de Vendée et la figure légendaire du "roi de la Vendée". Le film compte plus de 178 000 spectateurs en 14 jours d'exploitation.


"Le panache blanc ou l'honneur pour un officier de marine d'être une cible"

J'en suis à presque 20 visionnages

Pour toutes les personnes que ça intéresse vous pouvez venir visiter le musée de la chouannerie et des guerres de Vendée à Plouharnel en novembre nous sommes ouverts de 14h à 18h tous les jours , 11 novembre inclus!

Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui le 230ème anniversaire du massacre des Lucs-Sur-Boulogne : 565 victimes dont 110 enfants de moins de dix ans. Ils furent massacrés le 28 février 1794 par des soldats de l'armée française commandés par le général Cordellier.

Bonjour,
Merci pour ce rappel.
Philippe

Bonjour,

Triste anniversaire. Paix à leur âme.
Le général Cordellier fut suspendu, poursuivi et emprisonné un temps. S'il continua sa carrière, celle-ci fut bien freinée par son passif.

Amicalement.