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 DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron

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3 participants
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MessageSujet: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron EmptyDim 8 Juin 2008 - 0:38

J'ai rencontré André DIVRY à son domicile en octobre 2008. Et je peux dire sans hésitation que ce fut l'un des plus grands moments de ma vie.

DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron Z-divry.andre

André Divry a servi dans la 5th Platoon de la 1st motorized company du 1st Belgian Group.

Il était tireur d'élite, et j'ai pu admirer ses trophée de chasse, ainsi que ses distinction et diverses citations.

Il a reçut cette distinction personnelle, lors de la première campagnede Hollande:

Citation :
DIVRY André, Soldat, 1 Unité Motorisée
« Soldat de peloton d'assaut, volontaire pour toutes les missions. En patrouille, son chef de patrouille étant sous le feu de l'ennemi, a tué le tireur d'une arme automatique qui bloquait le repli de ses camarades. Blessé au cours de l'action, a refusé de se faire évacuer ».

Je l'airencontré afin d'organiser une cérémonie du 11 Novembre à Walcourt, en BElgique. Et il en a profiter pour nous raconter quelques petites anecdotes. Mais ce qui m'a surtout impressioné, c'est ceci:

Citation :
Ma section et moi-même étaient en patrouille dans des petits chemins en Normandie, et nous arrivâmes devant un "Y". L'officier commandant a désigné deux hommes pour partir à droite, et m'a désigné ainsi qu'un autre homme pour partir à gauche, afin de repérer les lieux et de vérifier la sécurité du chemin. Mon compagnon et moi marchions sur le chemin, et arrivâmes devant une espèce de clairière. Avant ceci, je ne savais pas exactement pourquoi je me battais.Mais là je suis arrivé devant 3 poteaux, ou y étaient fixés trois parachutistes alliés, le ventre ouvert de haut en bas, et leur entrailles gisant par terre pour l'un, suspendue par quelques filament pour un autre. J'y pense chaque jour. Depuis ce moment là, je savias que je me battais pour tuer un maximum de soldats allemands, car je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas, alors que je cherches continuellement, pourquoi, pour quelles raison quelqu'un peut faire ça.


DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron Tem_Divry_04




Voici un autre témoignage, trouvé sur le site de la Brigade Piron ( http://brigade-piron.be )

Citation :
Normandie, 21 août 1944 - L'attaque d'Auberville

Arrivée dans la journée à HOULGATE. Je m’assieds sur une barre en face de la Mairie. Nous sommes fatigués avec notre barda, équipement complet que nous transportons depuis les avants postes du château d’Amberville, pelle, petit sac à dos avec 1 boîte de 48 cartouches de réserve pour le Bren, 2 grenades Mills, 1 phosphore, 2 bandes de cartouches supplémentaires.

En ce qui me concerne, le fusil de sniper pèse environ 6 kg avec la lunette plus une paire de jumelles.

Après un certain moment de repos, rassemblement. Nous partons en colonne de sections de chaque côté de la route. Nous marchons tout en observant notre gauche, car si les boches se trouvent sur les hauteurs, il y aura de la casse chez nous. Rien ne se passe, nous continuons notre chemin.

Arrivés à un carrefour, nous rencontrons des civils, ceux-ci expliquent quelque chose au Lieutenant SCHMITZ. Je n’assiste pas aux conciliabules car Roger EGGERICKX m’envois m’installer en tant que sniper à plus de 50 mètres pour surveiller notre droite, principalement la ferme qui se trouve à plus de 200 mètres.

De ma position, je remarque qu’une section prend à gauche du carrefour, dirigée par le Lt SCHMITZ. Quelques instants plus tard, Roger EGERICKX vient me dire de monter environ 100 mètres, de faire attention devant et à droite, vers l’arrière.

De ma position, en regardant vers la gauche, je vois la section qui avait pris à gauche du carrefour, venir se déployer en tirailleur dans un des vergers qui se trouve à gauche de la route.

Je remarque aussi que Joseph DEFAWE et Charles GILSOUL passent la clôture pour revenir sur le chemin qui est encaissé. Vu le vallonnement du terrain, ils disparaissent de ma vue.

Et le combat s’engage, Bren, Sten, Spandau 34, grenades…

Je regarde vers l’arrière à droite, je vois 3 boches venant dans ma direction. Veulent-ils rejoindre leur position ou nous prennent-ils à revers ? Question sans réponse, …ils sont morts !

Cela tire toujours sur ma gauche. Notre Bren s’arrête après quelques instants, reprend son tir, s’arrête à nouveau pour recommencer à tirer. J’entends quelqu’un qui pleure et appelle…

Cela tire à environ 200 mètres devant moi, Bren, Grenades, MG34. J’ignore ce qui se passe, mais ça crache. Du côté de notre section, la bagarre diminue.

Regardant vers la gauche, j’aperçois 3 militaires sur la route. Un est recouvert d’une cape blanche avec une croix rouge sur le dos et sur la poitrine. Il tenait à bout de bras, le christ, c’était notre aumônier, qui sera blessé au cours de l’action, il était accompagné de Louis DEBROUWER ET Willem ROMANUS, nos brancardiers. Des Héros messieurs, des héros ! Car cela tire toujours. Ils vont pour donner l’extrême onction et éventuellement soigner des blessés. Ils ramènent Jean-Baptiste DE BROECK, très grièvement touché à la face, l’épaule et la partie du côté droit de la poitrine. Il sera transporté vers HOULGATE sur un tombeau tiré par un cheval. Il décèdera quelques instants plus tard.

Vers 3Hr00, arrive un peloton d’assaut dont faisait partie Henri DRION (3ème Unité motorisée, 4ème Pl d’Assaut), celui-ci m’a demandé ce qui s’était passé.

Vers 4Hr00, le Lt SCHMITZ ayant réorganisé le peloton a donné comme directive à Théo HENDRICKX de récupérer les Stens. Théo m’a demandé de l’accompagner.

La première Sten appartenant au Caporal Marcel BETBEZE était inutilisable, touchée par balles et éclats de grenades.

La seconde Sten du 1er Sergent HIPPOLYTE DE GROOTE était intacte, détail macabre, une grenade avait explosé à côté de lui, sa cervelle était répandue sur sa Sten. Crispé sur son arme, celui-ci avait vidé son chargeur complet avant de mourir. Ses doigts étaient tellement crispés que Théo a du les casser pour récupérer l’arme.

Quelques heures plus tard, nous avons continué notre route pour arriver à un endroit qui n’était autre que le carrefour d’Auberville et rencontrer les gars du Lieutenant JACOBS (3eme Pl d’Assaut). Je savais maintenant qui s’était bagarré devant moi pendant que notre section attaquait. Je pense que Jean MAITREJEAN a été blessé à ce carrefour.

Quelques années plus tard, je me suis rendu avec ma famille pour leur montrer l’emplacement de cette attaque. Je montrais à ma famille les impacts des balles dans les arbres fruitiers, quand une dame me demanda si je cherchais quelque chose sur la guerre. Vu ma réponse affirmative, elle me dit qu’elle avait toujours les casques de mes amis. Il ne m’était malheureusement pas possible de les prendre dans ma voiture, manque de place. Elle me signala que, 6 mois après notre départ, on avait encore retrouvé 1 boche dans la mare.

Je suis retourné quelques années plus tard, accompagné de mon neveu, dans l’intention de récupérer les casques de mes frères d’armes pour en faire un cadeau au musée du Bataillon Libération. Malheureusement, la dame s’en était débarrassés, mais elle m’a offert un casque ennemi en assez bon état.

Voilà Messieurs, le récit du déroulement de l’attaque de cette position d’Auberville, vécue par l’un des participants du 5ème Peloton d’Assaut de la 1ère Unité.

Questions posées à Joseph DEFAWE : Que s’était-il passé avec son Bren ?

1.

Enrayage d’une balle du MG34 dans le chargeur, d’où plus d’alimentation ?
2.

Enrayage d’une balle dans le cache-flammes ?

Heureusement me dit-il que Charles GILSOUL était un gars discipliné au combat, il portait toujours avec lui en plus de son barda, les 24 chargeurs et le canon de réserve du Bren.

3.

Qui avait-on entendu pleurer ? Il s’agissait de Pierre (Germain) GURHEM. Celui-ci était mort agenouillé, la face contre terre à quelques mètres des positions ennemies, une grenade Mills dans la main gauche et son fusil dans la main droite.



7 tués sur les 12 participants. C’était le pain quotidien des gars des Pelotons d’Assaut.



Témoignage d’André DIVRY.


DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron Tem_Divry_03

1ère Campagne de Hollande.
Novembre 1944 - Poste avancé ELL.
André DIVRY, Yvan LYSON, Pierre BOURGUIGNON et Jean DELHAYE.
Yvan LYSON tient un fusil d'assaut prit à un parachutiste allemand.
L'ennemi se trouve dans la ferme à environ 150 mètres.
Remarque : le Sgt SIMON de la 3ème section, malgré ses graves blessures, continuera à lancer ses 12 grenades Mills avant de s'écrouler dans son trou de fusilier.


DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron Tem_Divry_02

1ère Campagne de Hollande.
Novembre 1944 - Devant THORN.
Roger EGERICKX, André DIVRY et Jean DELHAYE


DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron Tem_Divry_05

2ème Campagne de Hollande.
Le 1er Bn C Coy 1er Pl, en poste avancé.
Cox, Maurice Haerdens et André Divry.
Ce dernier observe un véhicule blindé ennemi qu'il signale au Capt Matterne, celui-ci lui donne l'autorisation de le détruire. Au cours de cet engagement, le Sgt Divry sera blessé par balle à l'épaule droite.
Mais il aura mis le véhicule ennemi hors de combat.....



Clément


Dernière édition par Sgt George Norman Willsey le Lun 9 Juin 2008 - 22:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron EmptyDim 8 Juin 2008 - 12:09

Vraiment magnifique témoignage ! Merci de nous l'avoir fait partager !
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MessageSujet: Re: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron EmptyLun 9 Juin 2008 - 13:06

il y en a aussi un de mon village qui m'a raconté son histoire a la Brigade Piron...c'est vraiment interessant de les ecouter(les veterans)...malheureusement ce dernier est décèdé...

RESPECT a Andre DIVRY ! et a tous les hommes de la PIRON !
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antoinedeverdun
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MessageSujet: Re: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron EmptyLun 9 Juin 2008 - 13:47

Bonjour,

Merci de nous avoir transmis ce magnifique témoignage !

cdt, Antoine.
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hicham
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MessageSujet: Re: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron EmptyDim 15 Juin 2008 - 11:03

bonjou,

Ces temoignagnes sont tres emouvant et magnifique a la fois .

merci.
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MessageSujet: Re: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron EmptyLun 16 Juin 2008 - 21:37

super témoignage très émouvant merci Smile

/Sid
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MessageSujet: Re: DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron   DIVRY André, Soldat dans la brigade Piron Empty

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