couteau marqué Rigaud

Je cherche des renseignements sur ce couteau marqué Rigaud

Bonjour,
il s'agit d'un sabre français, mle 1845 vraisemblablement ou 1821, transformé en couteau ou dague de chasse.
Transformation artisanale, ce n'est pas une transformation du commerce.
Cordialement,
CG

J'ai des couteaux artisanal mais celui la est plutot bien fait et les établissements Rigaud à Sté était fournisseur de l'armée donc ce qui m'interresserait serait une trace de livraison de sabres pour en faire des couteaux de combat.

Tous sont des transformations artisanales en couteaux dits "de combat".
Aucun n'est règlementaire et aucun n'a vraisemblablement été vendu dans le commerce, du moins en série plus ou moins grande.
Par contre le travail d'un armurier est possible.

L'appellation "couteau de combat" elle-même est souvent mensongère.
La plupart du temps ils ont été faits pour reconvertir une arme cassée à un usage de chasse, de cuisine ou même de jardin.
La plupart n'a jamais servi dans un "combat" quel qu'il soit.

Il y a une lignée de Rigaud à Saint Etienne depuis 1700. La lame du sabre a été faite par ce fourbisseur privé, mais ce n'était pas véritablement un fournisseur de l'armée.
Seules les Manufactures Nationales étaient officiellement fournisseurs de l'armée.

Les privés se contentaient de vendre des armes réglementaires aux officiers.

OK donc le marquage aurait été sur la lame du sabre à l'origine et ne serait pas le marquage des ateliers qui auraient transformé le sabre en couteau de combat. Pourquoi pas A+

On dirait que le talon de la lame portant le marquage a été rapporté sur ce bout de lame?
En tous cas c'est une extrémité de lame de sabre, donc elle ne devrait pas avoir de talon.

Ou alors a-t'elle été reforgée?
C'est également très possible. Dans ce cas il peut parfaitement s'agir d'une transformation faite par Rigaud pour en faire une dague de chasse.

Dans les années 1890-1910 l'armée a réformé des quantités d'armes obsolètes. Différents marchands en ont acheté en grande quantité comme BALP à St Etienne, la Manu toujours à St Etienne, ou encore Alfa en Allemagne.
Certaines ont été revendues telles-quelles, d'autres transformées en panoplies murales, transformées pour la chasse etc...
Etaient concernés des casques et cuirasses de cuirassiers, des lances de dragons, des fusils Chassepot et même Gras, les baïonnettes correspondantes, les baïonnettes 1822, les glaives 1831 et autres briquets etc...

La Manufacture d'armes de St Etienne a bien transformé des baïonnettes (surtout Chassepot et Gras) en poignards, mais c'était pour le commerce civil par l'intermédiaire de leurs catalogues.

Après qu'un soldat s'en soit offert un pour la guerre, c'est aussi possible;
Mais étant donné la réticence observée lors de la distribution des couteaux officiels, ça reste marginal.
Les soldats voulaient bien se servir de leur fusil, de leur baïonnette, mais étaient très réservés voire totalement contre le fait d'aller égorger l'ennemi avec un couteau.
C'était réservé aux "apaches" et autres bandits des sombres ruelles.

Ensuite il y a eu les nettoyeurs de tranchées mais ils étaient recrutés uniquement sur volontariat.

Bonnes observations que je n'avais pas faites, c'est vrai que du coté du talon c'est curieux.

Par contre je peux assurer que la réalisation est très propre par rapport aux autres couteaux que j'ai qui sont faits à partir de sabres.

Merci pour les informations, et puis c'est pas plus mal que certaines pièces gardent le mystère de leur origine (j'en ai encore quelque uns qui me pose questions).