La marque A.B. identifiée?

Suivant la présentation de Chape sur son sabre de fantaisie poinçonnée de la mystérieuse marque- ou poinçon- A.B. au poignard, j'ai refais une recherche et tombé sur un indice que je n'avais pas remarqué, ou du moins associé à cette marque jusqu'ici.




Dans ce sujet, Chape nous indique qu'un de ses sabres à la garde AB a le nom "Parant" gravé sur sa lame. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




Dans la description du sabre de Drouot, on trouve ceci au sujet de Parant: "PARANT Ant. Fr., armurier et fourbisseur à Paris, en 1856, élève et successeur de BÈS. Exposa des armes blanches militaires, couteaux de chasses etc… à l’Exposition universelle de Paris, en 1855. Rue du Palais de Justice (3, cours Barnabite)."

Ce sabre présenté sur un autre forum montre une inscription effacée se retrouvant sous la cravate. Je crois qu'il s'agit du nom "A. Parant".
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Vous voyez peut être déjà ou je m'en vais. Joseph Alexandre Bès était un fourbisseur d'armes blanches qui semble débuté sa carrière en quelque part des 1835 à Paris. En 1849, il gagne une médaille de bronze à l'exposition de l'agriculture et de l'industrie.




Vers 1855, on indique que la maison Bès est désormais tenue par son élève et successeur Parant.





Sa tenure sera de courte durée. Parant vend son atelier à Delacour en 1859, comme l'indique une poursuite de Delacour envers deux autres fourbisseurs accusés d'avoir surmoulé des pièces qu'il aurait acheté à Parant. (on y trouve un détail intéressant au sujet de gardes de sabres d'ordonnances de la marine. Il n'est pas clair si ce modèle, possiblement celui de 1853 fut créé par Parant, Bès, ou Delacour). Ceci est peut être du au fait que l'ancien monastère des Barnabites sera démoli en 1860 pendant les transformations d'Hausmann, privant Parant de ses locaux, et qui en profite peut être pour prendre sa retraite.






Je crois que nous avons donc ici une piste de réponse assez crédible. "A.B." serait donc les initiales d'Alexandre Bès, dont le commerce (et potentiellement la marque) fut repris par son élève Parant. Ceci cadre bien dans les modèles trouvés jusqu'ici, qui se composent de sabres et d'épées de modèles datant des années 1840 à 1850. Les pièces de Bès sont décrites comme étant de grande qualité, notamment la ciselure de ses montures, ce qui cadre encore avec ce qu'on retrouve sur le marché. Le symbole du poignard reste un mystère, mais je ne crois pas qu'il faut y chercher une signification plus profonde qu'un choix personnel pour le symbole d'une marque.

Bonjour

Je ne sais pas si nous avons la solution, mais c'est bien l'hypothèse la plus sure et évidente qui nous ai été présenté. Je crois qu'il faut étudier sérieusement cette piste.

Bonjour,

Une belle enquête qui tient la route, je crois que nous avons là une conclusion sérieuse.
La marque "AB" pourrait d'ailleurs être le "cachet artistique" en faisant des "bronzes d'art".
Pour le possible poignard mamelouk, difficile de trancher. Je note juste que les mamelouks renvoient à l’Égypte. Et que l'armurier Bès a pour homonyme le dieu égyptien du même nom (et qui était connu à l'époque, on le retrouve dans les livres numérisés sur Gallica dès 1824). Aurait-il joué de cela pour mettre une touche orientaliste ?

Amicalement.

Bonjour

Aha j'espère qu'en l’occurrence on ap Hathor. (voir les liens avec le dieu Bès)

Bonsoir à tous,

Il existe aussi la marque" BES" sur des éléments de sabre mais non visible sur le sabre en lui-même.
Il faut le démonter pour les trouver.

Mais l'hypothèse est pas mal.

Merci
Choumac

Bonjour,

Quand je vois ce poinçon "AB" dans un cartouche aux angles brisés, je ne peux m’empêcher de penser à celui que l'on retrouve sur les sabres de grenadiers de la Garde du Directoire et autres armes de prestiges des années 1799 environ:



Voir le sujet consacré: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mais si Joseph-Alexandre Bès a fini sa carrière au début du Second Empire, il aurait été bien jeune pour travailler avec Bouttet sous le Directoire et le Consulat... Le Jarlier place son début d'activité sous la Monarchie de Juillet. Toutefois, il serait intéressant de connaitre un peu mieux son parcours et sa généalogie, il y a peut-être une lignée de Bès dans l'armurerie parisienne ?

Amicalement.

En effet, si Bès a pris sa retraite en 1855, il est très peu probable qu'il est pu être contrôleur à cette époque. J'ai trouvé quelques Bès qui étaient parfumiers ou chimistes avant lui, mais aucune mention du fourbisseur avant 1835. On imagine qu'il a travaillé chez un autre maître quelques années avant de se lancer dous son propre nom et prendre sa retraite 20 ans plus tard.

Il faut dire que les initiales A.B. sont assez communes, et pourraient référer à des milliers de noms. Si ces sabres n'avaient pas été accompagnés du nom de Parant, je ne crois pas que j'aurais pu identifier leur fabricant.

max c. a écrit:

En effet, si Bès a pris sa retraite en 1855, il est très peu probable qu'il est pu être contrôleur à cette époque. J'ai trouvé quelques Bès qui étaient parfumiers ou chimistes avant lui, mais aucune mention du fourbisseur avant 1835. On imagine qu'il  a travaillé chez un autre maître quelques années avant de se lancer dous son propre nom et prendre sa retraite 20 ans plus tard.

Il faut dire que les initiales A.B. sont assez communes, et pourraient référer à des milliers de noms. Si ces sabres n'avaient pas été accompagnés du nom de Parant, je ne crois pas que j'aurais pu identifier leur fabricant.

Bsr Max,
Je découvre avec un certain retard ce très intéressant rapprochement crédible entre BES et A B au poignard grâce à mon sabre. J'ai déjà trouvé la marque BES, (elle sont rares)  sur une monture de 1822 d'officier, elle était cachée sur le rebord du puits creusé au milieu du plateau de garde dans lequel se loge le fond de la poignée. En revanche ce ne peut être le même AB de la période 1erEmpire compte tenu  des dates incompatibles. Toutefois la forme du cartouche interpelle.
CDT

PS: maintenant que je sais cela, je pense que ce que l'anglais ne peut pas lire au ras de la lame d'off sup 1845 est bien A. Parant, c'est apparent!

[quote="CHAPE48"]

max c. a écrit:

PS: maintenant que je sais cela, je pense que ce que l'anglais ne peut pas lire au ras de la lame d'off sup 1845 est   bien A. Parant, c'est apparent!

Je crois même qu'au sujet de la marque AB et Bès, on peut dire: "A.B.um papam".... Bon, d'accord j'arrête!

max c. a écrit:

CHAPE48 a écrit:

max c. a écrit:

PS: maintenant que je sais cela, je pense que ce que l'anglais ne peut pas lire au ras de la lame d'off sup 1845 est   bien A. Parant, c'est apparent!

Je crois même qu'au sujet de la marque AB et Bès, on peut dire: "A.B.um papam".... Bon, d'accord j'arrête!

Ite misa es!! Si mes souvenirs sont exacts.
Cdt