Les premières formes de Résistance en France - juin-décembre 1940

Bonjour,

je propose d'ouvrir ce sujet qui permettrait de regrouper les premières formes de résistance en France, de mai à décembre 1940, à la fois en métropole et dans l'Empire. Résistance passive, active, désobéissance face à l'ennemi, premiers engagements militaires (nous n'aborderons pas, donc, le conflit militaire avant l'armistice), tout type de formes.
Nous pourrions évoquer ce qu'il s'est passé dans vos régions, près de chez vous, et ainsi aborder des histoires peu courantes, moins connues.

Ainsi, pour démarrer, en Corse.
Une délégation italienne d'armistice arrive en Corse dès le 8 juillet, suite à l'armistice entre la France et l'Italie le 24 juin 1940. Il n'y a pas d'occupation militaire en 1940, mais une surveillance italienne et une démilitarisation de la Corse. Les Italiens ne sont pas les bienvenus. Le 17 juillet, le major Pierre Silvani se querelle avec des officiers de la DIA (délégation italienne d'armistice), qui viennent de s'installer, à Ajaccio, cours Grandval, dans un hôtel réquisitionné : « Je ne vous pardonnerai jamais d'avoir poignardé la France dans le dos ». 15 jours d'arrêt sont prononcés contre Pierre Silvani. Le 22 juillet, une manifestation se tient contre la DIA, manifestation conduite par Eugène Macchini, aux cris de « Vive l'Angleterre, à bas l'Italie ». C'est ici une seconde manifestation d'hostilités aux Italiens, et un lien fait avec la lutte se poursuivant aux côtés des alliés anglais. Macchini sera condamné à 20 jours de prison pour manifestation non déclarée. Sur le plan militaire, avant l'arrivée de la DIA, des munitions et des armes avaient été cachées chez Pierre Maillot, entrepreneur à Ajaccio. Elles étaient à la pointe de la Parata. Une demande plus importante fut formulée deux fois en juillet 1940 : des officiers ont demandé au consul d'Angleterre (le major Routley) et le capitaine Antoine Ferracci (le 10 juillet) sollicite directement Winston Churchill, le premier ministre anglais, l'envoi d'un sous-marin ou d'un hydravion qui pourrait embarquer les volontaires, dans le golfe de Saint-Florent. Ces deux demandes sont refusées mais marquent l'envie de ne pas se soumettre, de refuser la défaite, de poursuivre le combat. Le 11 juillet 1940, c'est le commandant Pietri qui appelle à former la « Légion corse ». Depuis Vichy, il diffuse en Corse et en Afrique du Nord, le tract suivant : « La Corse de Sampiero, la Corse de Paoli et des Cinarchesi ne s'est donnée qu'une fois : elle s'est donnée à la France ». Son mouvement naît donc assez spontanément, et trouve un écho dans la région de Sartène. En août, naît un autre mouvement « Les brigades patriotes corses », à Porto-Vecchio.
Les volontés de résister semblent assez importantes : en effet un rapport des inspecteurs de police du 8 avril 1941 concernant les origines du gaullisme en Corse renvoie à plusieurs rapports émis à partir d'octobre 1940 sur l'activité du Grand Hôtel d'Ajaccio qui assure alors l'intérim du consulat britannique : ce consulat aurait reçu de nombreuses lettres de Corses désireux de rejoindre le général de Gaulle et espéraient le faire par la voie maritime, mais en vain.
On peut aussi relever le fait qu'un parlementaire corse n'a pas donné son vote en faveur de Pétain au moment du vote des pleins pouvoirs : il s'agit de Paul Giacobbi. César Campinchi, autre parlementaire, était sur le navire Massilia en partance pour l'Afrique du Nord. Sur le plan politique, le maire de Porto-Vecchio, Camille de Rocca Serra, a publiquement affirmé en juin 1940 que la Corse était et resterait française.
Certaines manifestations de désobéissance se remarquent aussi à la fin de l'année 1940, comme à Bonifacio, le 23 novembre où on découvre des inscriptions anti-italiennes. En novembre toujours, il semble que trois bars de Bastia furent fermés car on y écoutait la BBC clandestinement, la radio de Londres.
On peut aussi mentionner le nom, célèbre, de Fred Scamaroni. Il fut parmi les premiers à s'engager dans les Forces françaises libres, en juin 1940. Fils de préfet, et sous-lieutenant de réserve, il était au cours de la guerre au 119ème Régiment d'infanterie. En mai 1940, au cours d'un vol, il fut blessé, a pu gagner Tours, puis traverse la Loire pour s'en aller vers Pau afin ensuite d'espérer aller en Afrique du Nord pour continuer le combat. C'est à Pau qu'il apprend qu'un général français a lancé un appel à continuer la lutte. Il décide donc de quitter la France pour aller rejoindre ce général. De Pau, il va trouver à s'embarquer sur la côte atlantique, à Saint-Jean-de-Luz, aux côtés de 110 volontaires français et 4000 soldats et officiers de l'armée polonaise (alliée des Français).
Il y a donc des formes d'hostilités aux Italiens. Ces formes sont plus ou moins marquées, et affirment souvent l'attachement à la France, la volonté de se battre aux côtés de de Gaulle.

Voilà pour ces quelques éléments.

Merci d'avance à ceux qui participeront à ce sujet, pour nous faire partager ces histoires régionales, locales.

Cordialement

Bonjour,

N'hésitez pas à participer et partager vos histoires locales.

Cordialement

Bonjour et merci pour cette histoire que je ne connaissais pas .J'ai un livre sur le sujet du poste mais la Belgique rentre aussi?

Bonjour,

Merci. Le sujet porte sur la France. Il ne reste plus qu'à faire de même pour votre pays dans la bonne rubrique.

Cordialement

Bonjour,

Curieux de voir vos histoires locales...

Cordialement

Bonjour,

La Résistance s'est manifestée très tôt chez certains par des gestes presque insignifiants.
Mon beau-père âgé de 16 ans lors de l'annexion de fait de l'Alsace et de la Moselle me racontait qu'en passant au-dessus du centre de triage, il ne manquait jamais de jeter son mégot sur un train nazi, dans l'espoir qu'un incendie naitrait et que ses amis faisaient de même.
Rien de bien spectaculaire mais bien représentatif du refus de l'occupant.

Bonjour,

Le 15 août 1940, malgré l'interdiction de réunion et l'annexion de fait, les Messins ont déposé au pied de la statue de Notre de Dame de Metz, Place Saint Jacques, une grande croix de Lorraine composée de fleurs bleues, blanches et rouges.
Tout autour des bouquets tricolores furent déposés ainsi que des chardons lorrains (Onopordum acanthium) symboles de la région, ornés d'un ruban jaune et rouge, couleurs de la Lorraine et sa devise, qui s'y frotte s'y pique.

Cet épisode préfigure cette pénible période durant laquelle les Mosellans jugés irréductibles ou se sentant trop Français connurent l'expulsion.
Pour les rares à qui cela dit quelque chose, c'est l'époque des P.R.O.

Bonjour,

Merci pour votre participation. Cependant, avant tout, il faut vous présenter et lire et accepter le règlement.

Cordialement

poddichini a écrit:

Bonjour,

Merci pour votre participation. Cependant, avant tout, il faut vous présenter et lire et accepter le règlement.

Cordialement

Bnsoir,

J'ai cliqué sur les liens accompagnant le message en mp et j'ai fait le nécessaire avant de poster ce message.
Il est possible que cela n'ait pas fonctionner, merci de me dire si c'est la cas, je recommencerai.

Cordialement.

Non, tout est à faire, comme indiqué.

poddichini a écrit:

Non, tout est à faire, comme indiqué.

Re,

J'ai tout recommencé.

Bonjour,

Un des premières formes de résistance dès juin 1940 a été le CDM (Camouflage du Matériel). Dès juin 1940, dans la future zone libre, des généraux français organisent la récupération du matériel abandonné par l'armée française et la "disparition" du matériel le plus performant en détruisant les traces comptables et en le cachant en dehors des parcs de regroupement.
Ce matériel sera caché avec l'aide de la population civile de la zone libre dont d'anciens militaires démobilisés.
Ce matériel était destiné à réarmer la future armée d'armistice lorsque les circonstances permettront la reprise du combat en France.
Ce service du CDM fonctionnera au sein de l'armée d'armistice de façon parallèle, malgré la surveillance des commissions d'armistice, de la police de Vichy et des milieux collabo.

Les allemands se doutaient que l'armée d'armistice cachaient quelques armes, comme qu'en AFN les effectifs de l'armée d'Afrique était légèrement supérieur à ceux autorisés.  

En novembre 42, lors de l'invasion de la zone libre, les allemands découvriront certains dépots, notamment dans les caserne de l'armée d'armistice.
Mais beaucoup de civils ou de responsables du CDM, avec la dissolution de l'armée d'Armistice, ne voyaient plus l'intéret de cacher ces armes et les livreront aux allemands ou à la police de Vichy quand les allemands annonceront des représailles contre les possesseurs d'armes. Les généraux allemands découvriront l'ampleur du camouflage et se feront une frayeur restropective sur la capacité de l'armée d'armistice à reprendre les armes.
En AFN, le CDM permettra de réarmer l'armée d'Afrique et de tenir tête aux allemands et Italiens en Tunisie, le temps que les alliées débarquent assez de troupes pour protéger l'Algérie.

En France, le CDM continuera à fonctionner malgré la répression sévère de la Gestapo et de la Milice. ​
1/3 des dépôts de 1940 existeront encore en juin 44.

En 44, si un ordre officiel a été donné par le GPRF aux anciens militaires de rejoindre les maquis pour les encadrer, rien n'a été ordonné concernant le matériel.
A l'été 44, sur ordre de chefs régionaux du CDM, les dépôts qui ont survécu, servent à armer certains maquis de l'ORA.

Dans d'autres régions, le CDM a été décapité par la répression et les responsables des dépôts se retrouvent livrés à eux même.
D'anciens responsables CDM de régiments de l'armée d'armistice prennent l'initiative de récupérer les armes cachées par leur ancien régiment pour armer les maquis créés avec les anciens du régiment.

La distribution des armes et des véhicules du CDM aux maquis est très inégale suivant les régions. Certains dépôts ne peuvent pas être récupérés en présence des allemands, certains responsables de dépôts (paysans, propriétaites terriens...), sans instructions, ne veulent pas donner les armes à des "terroristes" dont ils se méfient.
Dans certaines régions, des responsables du CDM refusent de donner le matériel à des maquis civils (FTP, AS...) dans la crainte qu'il soit utilisé après la libération dans une guerre civile.
Certains responsables du CDM seront exécutés par les maquis pour ce refus.

50 % des armes, munitions, équipements, vêtements, véhicules seront distribués durant l'été 44 aux maquis de l'ORA puis de l'AS lors de le fusion ORA-AS.

Le reste des dépôts du CDM seront distribués à l'automne 44 aux régiments FFI de l'armée française et qui rejoindront la 1ere Armée Française dans l'est, la division alpine ou le front de l'atlantique.
Mais quelques dépôts du CDM ne seront découverts que longtemps après la guerre avec la disparition des personnes qui connaissaient leur existence (fusillés, morts en déportation...)

Accusé de collaboration après guerre pour avoir livré aux allemands des véhicules (sur ordre de Vichy et plus particulièrement de Laval), les anciens du CDM devront se battre pour être reconnu comme résistants, notamment contre ceux à qui ils ont refusé les armes en 44.

Le CDM par le nombre de ses membres et l'ampleur de son action fait parti des 1er réseaux de résistance.

Bonjour

Un bref témoignage (1940):

" Les employés à la gare (Rang-du-Fliers) faisaient des tours aux allemands qui envoyaient des valises à leurs familles. Et ils changeaient aussi leurs pneus de vélos. Des premiers actes de résistance discrets mais qui perturbaient déjà l'armée d'occupation ".

Source : " les Picards racontent 1940 " (Le Courrier Picard hors-série - tome 2).

Bon dimanche

Bonjour,

Merci pour vos participations.

Cordialement

Bonjour,

J'ai connu un ancien qui était employé à la gare de l'Est en 40. Dès l'occupation de Paris, il échangeait les étiquettes des colis/valises que les soldats allemands envoyaient chez eux.
Ensuite, il deviendra un des responsables de Résistance Fer de la gare de l'Est.

Bonjour,

La plus symbolique: le rassemblement devant le tombeau du soldat inconnu le 11 novembre 1940



Elgo

Bonsoir

C'est effectivement un évènement marquant.
Si d'autres ont des histoires locales méconnues, n'hésitez pas à compléter ce sujet.

Cordialement

GS.59 a écrit:

Bonjour,

Le 15 août 1940, malgré l'interdiction de réunion et l'annexion de fait, les Messins ont déposé au pied de la statue de Notre de Dame de Metz,  Place Saint Jacques,  une grande croix de Lorraine composée de fleurs bleues, blanches et rouges.
Tout autour des bouquets tricolores furent déposés ainsi que des chardons lorrains (Onopordum acanthium) symboles de la région, ornés d'un ruban jaune et rouge, couleurs de la Lorraine et sa devise, qui s'y frotte s'y pique.

Cet épisode préfigure cette pénible période durant laquelle les Mosellans jugés irréductibles ou se sentant trop Français connurent l'expulsion.
Pour les rares à qui cela dit quelque chose, c'est l'époque des P.R.O.

Bonjour,

On trouve quelques photos de ce rassemblement sur le Net.

Il faut se rendre compte que résister dans les départements ayant subi l'annexion de fait était encore plus dangereux que de le faire dans le reste du pays.

youri63 a écrit:

Bonjour,

Un des premières formes de résistance dès juin 1940 a été le CDM (Camouflage du Matériel). Dès juin 1940, dans la future zone libre, des généraux français organisent la récupération du matériel abandonné par l'armée française et la "disparition" du matériel le plus performant en détruisant les traces comptables et en le cachant en dehors des parcs de regroupement.
Ce matériel sera caché avec l'aide de la population civile de la zone libre dont d'anciens militaires démobilisés.
Ce matériel était destiné à réarmer la future armée d'armistice lorsque les circonstances permettront la reprise du combat en France.
Ce service du CDM fonctionnera au sein de l'armée d'armistice de façon parallèle, malgré la surveillance des commissions d'armistice, de la police de Vichy et des milieux collabo.

Les allemands se doutaient que l'armée d'armistice cachaient quelques armes, comme qu'en AFN les effectifs de l'armée d'Afrique était légèrement supérieur à ceux autorisés.  

En novembre 42, lors de l'invasion de la zone libre, les allemands découvriront certains dépots, notamment dans les caserne de l'armée d'armistice.
Mais beaucoup de civils ou de responsables du CDM, avec la dissolution de l'armée d'Armistice, ne voyaient plus l'intéret de cacher ces armes et les livreront aux allemands ou à la police de Vichy quand les allemands annonceront des représailles contre les possesseurs d'armes. Les généraux allemands découvriront l'ampleur du camouflage et se feront une frayeur restropective sur la capacité de l'armée d'armistice à reprendre les armes.
En AFN, le CDM permettra de réarmer l'armée d'Afrique et de tenir tête aux allemands et Italiens en Tunisie, le temps que les alliées débarquent assez de troupes pour protéger l'Algérie.

En France, le CDM continuera à fonctionner malgré la répression sévère de la Gestapo et de la Milice. ​
1/3 des dépôts de 1940 existeront encore en juin 44.

En 44, si un ordre officiel a été donné par le GPRF aux anciens militaires de rejoindre les maquis pour les encadrer, rien n'a été ordonné concernant le matériel.
A l'été 44, sur ordre de chefs régionaux du CDM, les dépôts qui ont survécu, servent à armer certains maquis de l'ORA.

Dans d'autres régions, le CDM a été décapité par la répression et les responsables des dépôts se retrouvent livrés à eux même.
D'anciens responsables CDM de régiments de l'armée d'armistice prennent l'initiative de récupérer les armes cachées par leur ancien régiment pour armer les maquis créés avec les anciens du régiment.

La distribution des armes et des véhicules du CDM aux maquis est très inégale suivant les régions. Certains dépôts ne peuvent pas être récupérés en présence des allemands, certains responsables de dépôts (paysans, propriétaites terriens...), sans instructions, ne veulent pas donner les armes à des "terroristes" dont ils se méfient.
Dans certaines régions, des responsables du CDM refusent de donner le matériel à des maquis civils (FTP, AS...) dans la crainte qu'il soit utilisé après la libération dans une guerre civile.
Certains responsables du CDM seront exécutés par les maquis pour ce refus.

50 % des armes, munitions, équipements, vêtements, véhicules seront distribués durant l'été 44 aux maquis de l'ORA puis de l'AS lors de le fusion ORA-AS.

Le reste des dépôts du CDM seront distribués à l'automne 44 aux régiments FFI de l'armée française et qui rejoindront la 1ere Armée Française dans l'est, la division alpine ou le front de l'atlantique.
Mais quelques dépôts du CDM ne seront découverts que longtemps après la guerre avec la disparition des personnes qui connaissaient leur existence (fusillés, morts en déportation...)

Accusé de collaboration après guerre pour avoir livré aux allemands des véhicules (sur ordre de Vichy et plus particulièrement de Laval), les anciens du CDM devront se battre pour être reconnu comme résistants, notamment contre ceux à qui ils ont refusé les armes en 44.

Le CDM par le nombre de ses membres et l'ampleur de son action fait parti des 1er réseaux de résistance.

Bonjour,

Dans son ouvrage Les Armes de la Résistance, Dominique Venner relate bien ce camouflage des armes par les cadres de l'armée

Bonjour,

Encore merci.

Cordialement

Bonjour,


On attribue le premier acte de sabotage à Etienne Achavanne, un ouvrier agricole qui a sectionné les câbles électriques et téléphoniques de la base aérienne de Boos près de Rouen le 20 juin 1940 où il était affecté aux travaux pour aménager le site.
Le lendemain, le bombardement du site par la RAF s'en est trouvé facilité puisque les communications avec la kommandantur de Rouen étaient coupées. Le résultat fut très positif avec la destruction de 18 avions et la morts de 22 soldats nazis.
Il sera arrêté sur dénonciation trois jours plus tard, condamné le 28 juin et fusillé le 04 juillet de la même année.

bonjour,

je mettrai un gros bémol pour cette photo qui me semble pas représentative  d'une forme de résistance pour la commémoration du 11 novembre 1918 , car le déplacement des personnes que l'on voit sur la photo était autorisé par la kommandantur  , photo prise d'ailleurs pour le journal collaborateur "le matin"

Elgo a écrit:

Bonjour,

La plus symbolique: le rassemblement devant le tombeau du soldat inconnu le 11 novembre 1940



Elgo

collectionnement

GS.59 a écrit:

Bonjour,


On attribue le premier acte de sabotage à Etienne Achavanne, un ouvrier agricole qui a sectionné les câbles électriques et téléphoniques de la base aérienne de Boos près de Rouen le 20 juin 1940 où il était affecté aux travaux pour aménager le site.
Le lendemain, le bombardement du site par la RAF s'en est trouvé facilité puisque les communications avec la kommandantur de Rouen étaient coupées. Le résultat fut très positif avec la destruction de 18 avions et la morts de 22 soldats nazis.
Il sera arrêté sur dénonciation trois jours plus tard, condamné le 28 juin et fusillé le 04 juillet de la même année.

Histoire en effet très connue.
Parlez-nous de vos régions, de ces petits coins, de ces histoires de famille.

Cordialement

poddichini a écrit:

GS.59 a écrit:

Bonjour,


On attribue le premier acte de sabotage à Etienne Achavanne, un ouvrier agricole qui a sectionné les câbles électriques et téléphoniques de la base aérienne de Boos près de Rouen le 20 juin 1940 où il était affecté aux travaux pour aménager le site.
Le lendemain, le bombardement du site par la RAF s'en est trouvé facilité puisque les communications avec la kommandantur de Rouen étaient coupées. Le résultat fut très positif avec la destruction de 18 avions et la morts de 22 soldats nazis.
Il sera arrêté sur dénonciation trois jours plus tard, condamné le 28 juin et fusillé le 04 juillet de la même année.

Histoire en effet très connue.
Parlez-nous de vos régions, de ces petits coins, de ces histoires de famille.

Cordialement

Bonjour,

J'ai essayé de joindre un lien mais c'est interdit semble t-il pendant sept jours.

Ceux que cela intéresse pourront chercher ''l'Histoire qui n'intéresse personne'' d'Alphonse Barthel; c'est le témoignage d'un Messin refusant l'incorporation de force pendant l'annexion de fait de l'Alsace et de la Moselle. Il fut interné au Fort de Queuleu qui était une annexe du Struthof.

Je posterai le lien dans une semaine

miliww a écrit:

bonjour,

je mettrai un gros bémol pour cette photo qui me semble pas représentative  d'une forme de résistance pour la commémoration du 11 novembre 1918 , car le déplacement des personnes que l'on voit sur la photo était autorisé par la kommandantur  , photo prise d'ailleurs pour le journal collaborateur "le matin"

Elgo a écrit:

Bonjour,

La plus symbolique: le rassemblement devant le tombeau du soldat inconnu le 11 novembre 1940
Elgo

collectionnement

Bonjour,

La mobilisation des étudiants semble en revanche un véritable acte de résistance à l'ennemi. Le fameux billet/tract diffusé par leurs soins en est une trace.

Cordialement

Bonjour,

Les P.R.O aussi appelés Populations Réfractaires à l'Occupant sont un phénomène totalement inconnu du reste de la France et pourtant, ce fut tant de souffrance...
Mais que sait d'ailleurs le reste de la France de la situation des départements annexés...


Cette terrible photo est celle d'une crapule nazie digne des pires salopards du Reich, le Gauleiter Josef Bürckel qui avait largement ''fait ses preuves'' en Autriche avant de régner sur les départements annexés.
Sur cette photo originale et rarissime de ma collection on le voit remettre les clés de la ville de Metz au fils (ou petit-fils ?) du dernier bourgmestre de Metz durant l'annexion précédente que l'on avait été chercher spécialement pour la symbolique de cette odieuse cérémonie.

Bürckel, lors de son discours, avait invité tous les Mosellans et notamment les Messins qui se sentaient trop Français pour accepter le joug nazi, à quitter la zone annexée avec je crois 25 kg de bagages (les P.R.O sur lesquels j'ai fait un post). Au bout de trois jours, devant hémorragie qui s'annonçait cet exode a bien-sûr été arrêté et interdit.    

N'est-ce pas un immense acte de résistance que d'abandonner sa maison, son travail, sa vie, ses amis, ses voisins avec seulement 25 kg de bagages pour ne pas être assimilé au Reich ?

Bonjour,

Voici un lien que je ne parvenais pas à poster, étant inscrit trop récemment :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/metz/portrait-histoire-qui-n-interesse-personne-alphonse-barthel-prisonnier-au-camp-metz-queuleu-1944-1675461.html

Bonjour,

Bonjour,

Bien sûr, mais ce n'est pas l'objet premier du post, comme indiqué en gras dans le premier message.

Cordialement

poddichini a écrit:

Bonjour,

Bien sûr, mais ce n'est pas l'objet premier du post, comme indiqué en gras dans le premier message.

Cordialement

Bonjour,

Je le supprime et je le mets ailleurs