Vos plus beaux documents historiques (diplôme, livret, citation,soldbuch etc...)

Bonjour,
il ne me semble pas qu'il y ait de post consacré a la présentation de nos jolis documents papiers divers comme les diplômes, citations etc et leur histoire ?...il me semble intéressant de le faire d'autant plus que certains membres du forums ne collectionnent que ça  

en ce 75è anniversaire du DDay il pourrait être bien que certains membres nous fassent apprécier leurs documents  

cordialement

Bonjour,

ce sujet est-il centré sur une période/un pays en particulier, ou est-il ouvert à toutes périodes, et toutes époques ?

Cordialement.

Bonjour Poddichini, non sujet général, votre plus beau document que vous avez en collection donc peu importe la période et le pays

D'accord. Merci.
Je vais donc participer à ce sujet prochainement.

Super !

Voici donc un des documents les plus intéressants que je possède : la retranscription, certainement d'époque, de l'ordre général de dissolution de la 10ème Division d'Infanterie coloniale, commandée par le général Jean-Baptiste Marchand, le 25 février 1919. Le document est écrit sur un papier militaire allemand.


Voici sa retranscription :

10ème Division Coloniale
État Major

Ordre général

En exécution des ordres supérieurs et comme conséquence de la fin victorieuse de la guerre, la 10ième D.I.C. est supprimée ; ses régiments sont dissous.
A vous qui comptez ou qui avez compté à la Division, officiers, sous-officiers et soldats, à tous blancs ou noirs, vivants et morts, votre Général adresse son salut de Chef et d'Ami.
Ensemble, nous avons connu la lutte âpre et longue avec ses souffrances et ses renoncements, ensemble, nous avons connu la victoire qui paie de tout.
Les tâches ardues nous sont plus d'une fois échues en partage que les moissons faciles, plus d'une fois nos valeureux régiments durent se contenter comme récompense de la part prise à la bataille et la certitude de l'avoir gagnée. Ne regrettons rien, c'est l'épreuve multiforme qui trempe les énergies et forge les troupes que rien n'abat.
Les nôtres ainsi dressées ont souvent pénétré au plus profond des rangs ennemis et ont gardé le terrain conquis ; elles n'ont jamais cédé un pouce de terrain conquis à l'adversaire même supérieur en nombre et en armement sans le reprendre aussitôt avec bénéfice.
Souvenez-vous de la Champagne 1915 et du nom de Navarin, de la Somme 1916, du Chemin des Dames avec Hurtebise 1917, de Verdun, de la Marne de l'armée victorieuse, de cette Marne surtout par deux fois en 1918, devant Château Thierry aux derniers jours de mai, puis aux semaines de juin et en avant d’Épernay à la mi juillet quand la Patrie serrait son épée d'une main plus frémissante, vous vous êtes dressés infranchissables, puis l'envahisseur à son tour assailli était refoulé et laissait fléchir son moral au cuisant contact du vôtre.
Pour et aussi parce que l'heure de l'Armistice vous a trouvés devant les forts de Metz qui redevenaient nôtres, vous avez bien mérité après un effort guerrier presque surhumain par son ampleur, sa rudesse et sa continuité, d'entrer les premiers dans Mayence. Honneur du reste acheté par une marche forcée au préalable de plus de cinq cents kilomètres à travers la Lorraine recouvrée et le Palatinat, hier Bavarois, car voici bien en effet, par delà les batailles de la gigantesque mêlée, alternant sans répit avec les combats et les travaux de secteur aussi meurtriers et plus épuisant encore.
Le vrai titre singulier dont votre Division peut s'enorgueillir parce qu'elle est la seule, je crois, a le pouvoir d'arborer au regard de toutes les autres, amies ou ennemies, dans l'ensemble des armées combattantes et sur tous les théâtres d'opération de la guerre pendant toute sa durée. Depuis le jour de son entrée dans la fournaise de Verdun par la porte d'Haudromont, jamais elle n'aura été retirée du front des batailles de marche et d'opérations, dix-sept mois jour pour jour livrée à l'action multiforme ininterrompue au cours de laquelle douze milles des siens dont trois cents un officiers sont tombés en trop grand nombre pour ne plus se relever.
Sous aucune forme et dans aucune mesure pendant cette rude escalade des âmes de dévouement et d'abnégation les plus ardues, les troupes de la Division n'auront goûter le repos de détente. Plus d'une fois il l'avoue maintenant, votre Général a subi l'étreinte d'une cruelle anxiété a une pareille épreuve unique peut-être dans toutes les fastes militaires, le merveilleux outil de guerre allait-il pouvoir jusqu'au bout résister sans rompre ? Il a fait mieux, il en est sorti plus robuste encore et plus fortement trempé.
Soldats et camarades de toutes armes et de tous grades, avec quelle fierté aujourd'hui je vous rends ce témoignage où vous sentirez mon affection et l'hommage d'une reconnaissance qui ne s'éteindra qu'avec moi.
Votre Division était née au premier printemps de la guerre avec quelle fierté vous rentriez dans les fleurs et les arômes de sa naissance embellie, elle a gardé à travers les jours sombres une foi toujours jeune.
Elle fini avec le dernier hiver de la guerre en sol allemand, au-delà du Rhin, des légendes et de nos gloires militaires. Les morts dormiront consolés mais vous les survivants de la plus formidable dispute guerrière que le monde ait connue, n'oubliez pas ce que demain va être le passé, et les vertus auxquelles vous vous êtes haussés comme soldats continuez des les cultiver précieusement comme citoyens, c'est la condition pour faire notre France toujours plus forte, toujours plus belle, toujours plus digne d'être saluée universellement dans l'ère de paix, qui s'ouvre laborieuse et féconde du titre prestigieux de Médiatrice des Nations après avoir donné les directions triomphales aux peuples de l'Entente accourus à son appel pour défendre la liberté et la civilisation.
Vous, vous n'oublierez pas, et vous ne permettrez pas non plus, rentrés dans vos foyers, qu'autour de vous on oublie.

Adieu mes bons compagnons d'Armes, adieu mes chers Régiments, je salue vos Drapeaux une dernière fois avant qu'ils cessent de flotter sur vos Cohortes héroïques pour se figer en reliques d’Épopée.

Au quartier général, à St Goarshausen le 25 février 1919
Le Général MARCHAND
Commandant la 10ème Division d'Infanterie Coloniale.

Cordialement.

Bonsoir,

Un document que j'aime particulièrement, c'est une citation à l'Ordre de l'Armée attribuée à un commandant de compagnie du Régiment de Marche de la Légion Étrangère pour la Bataille de la Somme et plus précisément pour la prise du village de Belloy-en-Santerre

J'ai également d'autres documents et médailles de cet officier.





Cordialement

Bonjour.
J'aime bien ce document ancien que j'avais rentré, une commission de brigadier de maréchaussée datée 1773 pour la brigade de Lyons laforest. Il est sous cadre depuis cette photo.

Bonjour,

un document auquel je tiens aussi, le premier bulletin des lois de l'Empire :


Cordialement.

Salut. Super. C'est le code civil je pense?

Non, c'est le senatus consulte organique, la Constitution de l'an XII.

Bonjour,

Pour ma part, il s'agit d'un diplôme de croix de fer attribué à un pilote de chasse le jour où il est devenu un as avec ses 5 victoires aériennes.
A la fin de la guerre, il est oberleutnant, crédité de 38 victoires aériennes et 5 chars détruits, décoré de la croix de chevalier, de la croix allemande en or et de l'ehrenpokal:



Greg.

Avec en prime la signature du General der Flieger Rudolf Meister, très connu pour son rôle d'après-guerre
Belle pièce !

Un GRAND merci à tous pour ces très beaux documents..superbes !

Un télégramme vierge à première vue anodin...récupéré par le Capitaine Leroy dans le Führerbunker de Berlin fin 1945.

Un document plus civil que militaire mais intéressant historiquement :

Au milieu des années 30, le NSDAP cherche à s'approprier tout l'Obersalzberg afin d'avoir la main sur toute la zone qui entoure le Berghof. Ce document est donc un acte de vente notarié pour une maison avec terrain sur l'Obersalzberg, acte conclu entre le propriétaire et Martin Bormann, chef du NSDAP.

La prix de l'ensemble est important pour l'époque (50000 RM) mais on s'apparente plus à une expropriation, en effet si le propriétaire refusait de vendre il était déporté à Dachau...

cote112 a écrit:

La prix de l'ensemble est important pour l'époque (50000 RM) mais on s'apparente plus à une expropriation, en effet si le propriétaire refusait de vendre il était déporté à Dachau...

C'est effectivement un argument qui porte!

Greg.

Bonsoir,

Merci du partage Adrien, des documents hors du commun!

Un faible pour le télégramme récupéré dans Berlin.

Bonsoir,

que de belles choses ! Si jamais quelqu'un a des choses à rajouter qu'il n'hésite pas.

Moi je pensais vous en montrer certains mais quand je vois ce qu'il y a déjà ... peut pas rivaliser

Bonjour j'ai dans des cartons une lettres d une enfant évoquant l'envahissement allemands et comme quoi elle souhaiterais rentrer chez elle au plus vite serait il interressant que je vous la partager ?

Killian54 a écrit:

Bonjour j'ai dans des cartons une lettres d une enfant évoquant l'envahissement allemands et comme quoi elle souhaiterais rentrer chez elle au plus vite serait il interressant que je vous la partager ?

Si vous considérez cela comme un beaux documents historique, pourquoi pas !

Je pense que je la deposerai dans un autre post a part cela sera mieux

Bonjour,

Il suffit de lire le début du sujet. Il n'y est pas question de rivalité, concurrence.

Cordialement

Je disais ça pour rire , après, comme c'est vos plus beaux documents, je pense que je vais quand même le montrer. C'est un livret qui ne court pas les rues non plus.

Bonsoir

Un document de famille : un billet annonçant, le 10 mai 1940, l'alerte générale. Trouvé sur le corps de mon aïeul, tué le 21 juin 1940.

Bonsoir,

Il y a quelques jolies pièces d'exceptions, bravo à vous.


Ce que j'ai ici vient de la base sous-marine de Lorient.

A la fin de la guerre tout manquait; en 1948 le médecin de l'arsenal n'avait pas de papier pour faire ses rapports de consultations.
Il faisait de la récupération de vieux papiers... allemands.

J'ai eu la chance de racheter une dizaine de ces feuillets à la belle époque.

Bàv,

Bonjour,
L'ordre de prise de commandement du sous marin la Sibylle par Georges Louis Nicolas Blaison.
Ce dernier périra dans le naufrage du sous marin Surcouf alors sous son commandement la nuit du 18 au 19 février 1942.
Le 08 Novembre 1942, la "Sibylle" est perdue probablement en touchant une mine américaine devant Fedala faisant 41 victimes.
Le 08 Novembre 1942, la "Sibylle" est perdue probablement en touchant une mine américaine devant Fedala. Il y a quarante et une victimes.

(Document retrouvé sur une tenue laissée en France quand il l'a quittée pour rejoindre la France libre)