havresac, quel modèle ?

Bonsoir,
Je fais appel à vos connaissances pour identifier précisément l'année du modèle de cet "as de carreau" que pour ma part, après recherches, je situe dans les années 1845/1850. Il semble être en cuir enduit pour l'imperméabiliser. Bien qu'ayant largement"vécu", ce vénérable équipement a conservé ses bretelles. Il comporte plusieurs particularités.Les bretelles sont cousues et assemblées en triangle à l'extérieur et à l'intérieur. Sur le  haut du côté droit, un petit volet permet d'accéder au compartiment supérieur du havresac, sans avoir besoin d'ouvrir la patelette. L a doublure intérieure est constituée par de la toile de sac. Le renfort supérieur gauche porte la marquage d'usine  "CHENON à LYON", qu'il ma été impossible de tracer.



couture en triangle


petit volet côté droit



Arrière du sac


Dessus


Dessous


Marquage


Merci pour vos avis. Cordialement

Bonjour,
par élimination:
Mle 1844, en peau de veau avec poils et deux petits casiers à cartouches en bas: pas ça.

Mle 1854, en peau de veau idem 1844, pas de pattelette latérale d'accès aux cartouches: pas ca.

Mle 1867 décrit officiellement le 2/12/67 et le 6/4/68, serait encore en peau de veau avec poils, pas ça non plus.

Mle 1867 dit Godillot, en toile noircie et cirée, pattelette identique mais il manque une seconde pattelette prise sur le haut du sac. On s'en rapproche mais c'est pas encore ça.

Mle Henrion Berthier mis en à l'essai avant 1870, encore en peau de veau avec poils, pas ça.

Mle 1875, en toile caoutchoutée mais sans plus de détails faute de description... Peut-être pas ça non plus.

Mle 1877, en toile noire, et la casier à cartouches est accessible uniquement par l'arrière, donc sans ouverture latérale: pas ça non plus.

Mle 1882, totalement différent, préfigure le Mle 1893. Pas ça non plus.

Vu comme ça, il doit s'agir d'un havresac de fabrication privée pour une garde nationale du Second Empire. Ce que la mention du fabricant semble confirmer.

cf Uniformes n°24, n°37, n°66, n°70 et Bulletin UnifEurop19 n°17.
Cordialement,
CG

Salut,
parfaitement d'accord avec Crevette....Garde Nationale, fabrication typique "légère" juste pour la parade.
cdt

Bonjour,
Merci à vous pour la rapidité et la pertinence de vos réponses.
Pour Crevette, si j'ai bien compris, seul le modèle 1867 présente cette caractéristique du petit volet latéral haut. Ce qui induirait qu'effectivement ce havresac de la GN puisse raisonnablement être situé vers le second empire. Une autre particularité de cet havresac, qui ne vous a sans doute pas échappée, consiste dans le fait que le "dos" ne s'ouvre pas en 2 parties comme sur presque tous les modèles ultérieurs, mais l'accès au contenu ne peut se faire que par une échancrure (pas vraiment très pratique).
Pour médaille 71, "fabrication typique légère juste pour la parade". Franchement, je ne vois guère de différence quand à la légèreté supposée du mode de fabrication. Il me parait au contraire de construction,de dimensions et d'encombrement tout à fait "opérationnel" si tant est qu'on puisse attribuer ce qualificatif à des troupes miliciennes qui c'est vrai était plus souvent "en "service d'ordre" qu'en situation de guerre.
. C'est d'ailleurs par son aspect qui ne se démarque en rien d'un modèle troupe habituel que je n'avais pas supposé, à priori, qu'il puisse appartenir à la GN. Quoi qu'il en soit, malgré les outrages du temps, çà reste un équipement pas si courant à trouver et bien qu'amputé d'un certain nombre de courroies, il reste encore très présentable. Cordialement.

La fabrication en toile cirée en fait un accessoire fragile au regarde des autres en toile enduite.
Le cuir des courroies est aussi d'épaisseur moindre ce qui explique les manques.
cdt

medaille 71 a écrit:

La fabrication en toile cirée en fait un accessoire fragile au regarde des autres en toile enduite.
Le cuir des courroies est aussi d'épaisseur moindre ce qui explique les manques.
cdt

Rebonjour,

Bien vu pour les courroies, effectivement moins "sérieuses" si on les compare à celles qui équipent les havresacs modèle 1893. Pour le matériau de fabrication, toile cirée ou toile enduite, pas facile à dire dans l'état actuel, sauf à avoir en la matière un peu plus de références que moi. La partie "non ouvrante", simplement échancrée, va aussi dans le sens d'un fabrication GN. Cordialement

Il y a au moins un modèle règlementaire de havresac qui ait ce type d'ouverture, mais c'est effectivement peu pratique.

Sinon la garde nationale a eu un peu de tout car c'était soit de l'achat personnel, soit acheté dans le commerce par les communes.
Donc selon la fortune personnelle ou communale on peut avoir du très beau comme du très basique.

Une GN de bourg provincial a peu de chances d'être armée et équipée aussi bien que celle d'une grande ville comme Strasbourg ou Lyon.


Mais en règle générale, tout ce qui est GN est moins solide que le véritable équipement règlementaire, l'Etat faisant souvent tester ce qu'il souhaite acquérir et a évidemment plus de moyens, fait plus de contrôles, et fait confectionner en très grandes quantités.
Par contre c'est parfois plus beau... mais la beauté ne fait pas la solidité.

Bonsoir,
Comme vous le dites, on trouve de tout, dans le grand "fourre-tout" de la Garde nationale. C'est un des aspects qui la rend éminemment intéressante pour les amateurs de militaria....et d'histoire. Et même si elle n'est qu'une force dont la valeur militaire est plus que discutable, elle n'en a pas moins participé avec une étonnante ambivalence de comportement aux journées d'émeute de 1830 et 1848 entre autres. Ce dernier aspect qui souligne l'ambiguité de son recrutement est également d'un point de vue historique une source d'études passionnante. Cordialement

Elle a également joué un rôle très militaire lors de la guerre franco-allemande de 1870/71 en prenant part aux combats au même titre que l'armée.
Certaines GN n'avaient même que des chaussures et équipement quasiment en carton qui partaient en lambeaux à la première utilisation un peu soutenue!
Manque d'approvisionnements et cupidité de certains fournisseurs...