Nouveau casque dans la collection, assez rare !

Bonsoir à tous,

après deux ans de recherche, et de découragement devant la difficulté à le trouver, voici ENFIN le casque que je cherchais pour compléter ma collection. Une fois reçu et entre les mains, je fournirai des explications et un historique de ce casque.

Je suis très content car il est assez rare, peu évident à trouver !!

Je vous laisse deviner le modèle, à quoi il servait, et l'époque.

Poddichini.

Salut l'ami

J'amais vu ce model....

Phil

Bonsoir,

Splendide casque de maintien de l'ordre aux Colonies/Zones Tropicales!!
Bravo

Oui Yeng-Wang-Yeh ! C'est bien cela; la dénomination officielle : "casque de maitien de l'ordre sous les Tropiques", fabrication de l'entreprise Gueneau.

Heureux de l'avoir trouvé, car franchement, cela fait deux ans que je le cherchais celui-là.

Poddichini.

Bonsoir,

C'est le premier model que je vois!!!
Mais j'ai le même attribut sur un casque adrian. Quand je dit même attribut, je ne fait pas d'amalgame avec le classique d’infanterie.  
Je pense qu'il a été poser ultérieurement sur le mien. J'attend avec impatience l'analyse de votre casque.

CDT

Vous m'avez devancer..... Merci

Bonsoir Alex 18,

cette grenade, dans sa forme, notamment la forme des flammes de la grenade, correspond aux modèles de la gendarmerie portés dans les années 1950. Donc, correspondant tout à fait à l'époque de mon casque.

Pour votre casque, si c'est exactement la même grenade, mise sur un Adrian modèle 15, alors oui, il s'agit d'un remontage, car ne correspondant pas à la bonne époque.

Poddichini.

Salut
je ne connaissais pas non plus il semble y avoir quelque chose derrière la grenade?
merci du partage
ludo

Bonsoir Dornegat,

derrière la grenade, il s'agit des fixations afin de pouvoir faire tenir la grenade.

Poddichini.

Bonjour,

Post intéressant , je ne connaissais pas l'existence de ce casque , merci.

Il serai intéressant d'avoir des photos complémentaires de l'intérieur.

Très intéressant ! Je ne connaissais pas ce casque !

Bonjour à tous,

content de vous faire découvrir un casque que quelques-uns ne connaissaient pas. Dès sa réception je vous fait un dossier photo complet, et comme je l'ai dit plus haut, je preciserai son utilité, sa composition, et son histoire.

Poddichini.

poddichini a écrit:

Bonsoir Dornegat,

derrière la grenade, il s'agit des fixations afin de pouvoir faire tenir la grenade.

Poddichini.

salut
ok merci
ludo

Ce casque a déjà une belle fiche sur World War Helmet pour ceux qui ne veulent pas attendre

Bonsoir à tous,

en effet Byrhon, sur ce très intéressant site World War Helmet, une page est consacrée à ce modèle. Lors de la réception de mon casque, en plus des photos de détail que j'en ferai, j'ajouterai des informations complémentaires.

Bonne soirée à tous.

Poddichini.

Bonjour à tous,

le casque en question est enfin arrivé. Il s'agit donc d'un casque de l'entreprise Gueneau-Geno (celle qui fabriquait notamment les casques pour l'armée de l'air) dont la dénomination officielle est « casque de maintien de l'ordre sous les tropiques ». Cette dénomination est assez exotique mais doit être précisée.
En effet, ce casque équipait les forces de l'ordre dans les colonies françaises, en Afrique. Plus particulièrement, on note l'utilisation de ce casque dans les colonies de l'Afrique occidentale française, et de l'Afrique équatoriale française. Il fut en service à la suite de la Seconde Guerre mondiale et équipait surtout la gendarmerie coloniale. Mais, plus particulièrement, il équipait les forces auxiliaires dites « indigènes » de la gendarmerie coloniale.
Ce casque en question remplaça en Afrique française le casque colonial modèle 31 que voici.





Il était plutôt pratique, confortable, notamment pour lutter contre le soleil. Mais, en cas de révolte, ou de tensions, il ne servait pas à grand chose pour protéger la tête.
Ainsi, face aux premiers mouvements insurrectionnels, en particulier en Indochine, après la Seconde Guerre mondiale, et la volonté de la France de rétablir son autorité sur la colonie occupée par les Japonais, pendant la guerre, l'armée française eu l'idée de concevoir un casque plus protecteur, et recouvrant davantage le tour de tête.
C'est ainsi que fut confiée à la société Gueneau, qui équipait déjà les paras en Indochine, la conception de ce casque là.
Fabriqué en polyester et en liège, il apparaît plus efficace.

Trois modèles de ce casque furent réalisés par la société Gueneau. Le premier modèle fut peu fabriqué. Ce sont surtout les deuxième et troisième modèles qui furent le plus répandus, depuis leur fabrication à partir des années 1950. Le dernier modèle, de couleur gris-bleu, équipa après la décolonisation, les forces de gendarmerie des pays comme le Tchad, l'Oubangui-Chari devenue République centrafricaine, ou bien le Dahomey, devenu Bénin, donc les colonies de l'ex-AEF et l'ex-AOF.

Ici, mon casque est un modèle de deuxième type. Sur l'avant du casque, des suspensions rivetées permettent de faire tenir la grenade de la gendarmerie,un modèle 51. Deux aérations sont présentes de part et d'autre du casque. Quant à l'intérieur, on trouve une doublure, au fond, en liège, et une coiffe en toile. Il y avait normalement une étiquette au fond de la coiffe, sorte d'étiquette de réception avec la taille et la date de réception du casque. Là, elle n'y est plus, avec l'usure elle a dû se décrocher.
La jugulaire, elle, est une jugulaire qui équipait aussi les casques Adrian modèle 26.

Place aux photos :





















Maintenant, afin de compléter cette longue description, voici quelques éléments d'histoire des unités ayant porté ce casque. Il fut donc porté, je le rappelle en AOF et en AEF, mais surtout dans les colonies de l'AEF. Sa présence est attestée à la fin des années 1950, au Moyen Congo, en particulier, au moment où les Européens venus du Congo belge commençaient à arriver au Moyen Congo, du fait des velléités d'indépendance du Congo belge.
Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle organisation de la gendarmerie coloniale apparaît en AEF. Le décret n°49-1366 du 23 août 1949 créé le détachement de gendarmerie de l'Afrique équatoriale française – Cameroun.  Un lieutenant-colonel est alors en poste à Brazzaville, la ville du gouvernement-général de l'AEF. Il est assisté d'un capitaine adjoint et de trois sous-officiers secrétaires. Pour les territoires de l'AEF, on avait au total après guerre 12 officiers, 198 officiers et des forces auxiliaires prises parmi les populations locales. La gendarmerie du Cameroun, elle, comptait 5 officiers et 300 sous-officiers.
Pour les deux gendarmeries, AEF et Cameroun, on comptait au total 503 auxiliaires. Ce sont ces auxiliaires qui portaient, entre autres, ce casque.
En 1957, une nouvelle appellation est donnée : le Détachement de gendarmerie de l'Afrique équatoriale française-Cameroun devient le Groupement de Gendarmerie de l'Afrique équatoriale française-Cameroun. L'année suivante, on décide de diviser ce groupement en deux gendarmeries : la gendarmerie de l'AEF et la gendarmerie du Cameroun.
Pour la gendarmerie de l'AEF, l'appellation est encore modifiée : cela devient le commandement de la gendarmerie de la zone d'Outre-mer n°2, dont le siège est à Brazzaville. Quatre sections sont alors créées : groupe du Moyen-Congo, groupe de l'Oubangui-Chari, groupe du Tchad et groupe du Gabon.
Dernière appellation enfin, avant la décolonisation : en 1959, le groupement de gendarmerie de la zone d'Outre-mer n°2 devient la légion de gendarmerie d'Afrique équatoriale.

Voilà pour le détail des unités ayant pu porter ce casque là. Donc, des unités de la gendarmerie coloniale surtout en AOF et AEF, davantage que dans les autres colonies africaines, ou en Indochine.

Poddichini.

Merci, très intéressant ! Un casque dont j'ignorais complètement l'existence jusqu'à ce jour !

Content de vous avoir fait découvrir un casque de la gendarmerie française peu connu, avec l'histoire qui va avec.

Poddichini.

En situation avec mes autres casques de le gendarmerie coloniale, manque plus que trouver la bonne grenade pour compléter le mdle 31 de droite :



Poddichini.

Bonsoir à tous,

Pouvez-vous m'aider à tenter d'identifier ce qui a été écrit sur une des languettes de l'intérieur du casque ? On voit cela sur les 8eme et 9eme photos de présentation du casque. Je lis un H mais cela est difficile.

Merci d'avance !

Poddichini.

Bonsoir,

Personne les amis pour me dire ce que vous arrivez à lire ?

Mes recherches pour tenter de retrouver le militaire qui se cache derrière ce casque sont vaines pour le moment.

Poddichini.

Bonjour,

il est typiquement impossible de retrouver le militaire via cette inscription : c'est un H et peux être un I : ce qui donnerais Hi (salut mais j'en doute )
cela peux être soit le diminutif du prénom/nom du soldat, soit autre chose ce qui est + que possible.

Merci beaucoup, je lis aussi Hi. Cela est trop peu en effet pour trouver le nom de son ancien propriétaire.

Merci encore Tonymili

Poddichini

Bonsoir,

belle bête ! En voici un autre autre, dans le cadre d'une belle exposition passée sur la "Force noire" et la gendarmerie coloniale, à laquelle j'avais modestement contribué. Lors de cette exposition, 2 ou 3 exemplaires de ce modèle étaient présentés.

Cordialement,

Jean-Daniel

Merci pour la photo lemataf. La chéchia de la gendarmerie coloniale, je n'en avais jamais vu. Le casque en vitrine doit être du 1er type, car il y a des différences avec le mien.

Poddichini.

Bonsoir Poddichini,

les pièces gendarmerie présentées lors de cette exposition avait été prêtées par le musée de la gendarmerie. Il y avait vraiment du beau monde, et du peu souvent vu (en tous les cas pour moi).

Cordialement,

Jean-Daniel

Merci pour les précisions. Où se tenait cette exposition ? Et à quel moment ? C'est vrai que le musée de la gendarmerie dispose de pièce peu courantes, comme cette chechia. Il faudrait que j'aille voir ce musée un jour à Melun.

Poddichini.

Sur la gendarmerie coloniale, le musée de Melun doit avoir de superbes pièces.

Ci-dessous l'affiche de l'exposition, organisee par la maison du combattant de Combs-la-ville, et pratiquement par l'ami Jacques Revers -qui nous a helas quitte le 5 juin dernier- ainsi que l'epouse du regrette Jean-Louis Larcade.

Cordialement,

Jean-Daniel

Ah oui, l'affiche me dit quelque chose. Je vais essayer de trouver des photos de cette exposition.

Merci encore !

Poddichini.