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 Tribulation d'un "malgré-nous".

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Manstein
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MessageSujet: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 5 Sep 2007 - 21:33

Bonsoir,
voici une partie de ce que ma raconté mon grand-père,il était soldat dans la Wehrmacht et à servi sur le front de l'Est dans l'artillerie.
Je savais pas ou le mettre,alors je l'ai mis ici.
bonne lecture.

En sortant de l'hôpital,moi et un camarade devions retourner dans notre compagnie.En sortant,on nous a envoyé dans une Kommandantur pour savoir ou était notre compagnie.Quand nous sommes arrivés la-bas,on nous a dit qu'il n'y avait aucun renseignements concernant notre compagnie et il nous ont donné à manger et des Ausweiss,puis ils nous ont envoyé vers une autre Kommandantur.En arrivant à l'autre Kommandantur,on nous a répondu la même chose qu'a la première,il y avait un tel désordre, aucune information ne circulait.Nous étions encerclés dans la poche de Riga depuis septembre 1944.Ensuite,il nous ont donné des conserves et autre denrées,et nous sommes partis à la recherche de notre compagnie.Pendant deux semaines,nous avons erré,allant de village en village,et nous dormions dans les maison abandonnées.Puis un jour,à un croisement,nous avons vu un panneau qui indiquait ou se trouvait notre compagnie.Nous n’avions pas spécialement envie de retourner dans notre compagnie pour aller nous battre.Nous voulions faire traîner cette « liberté provisoire » en longueur.Chaque jour de gagné,était une petite victoire et nous permettait de rester en vie loin des combats.Alors,nous avons pris un détour,pour faire durer encore un peu plus.
Un jour,nous avons entendu dire que les Feldgendarm embarquaient tous les soldats qui ne trouvaient plus leur compagnie ou bataillon, pour former de nouvelles compagnies d’infanterie dans le but de les envoyer au front.Nous ne voulions pas nous faire embarquer par les Feldgendarm,surtout que nous avions tous nos copains dans notre compagnie,nous y sommes donc retourné au plus vite.Notre petite escapade était bel et bien fini.
En date du 15 septembre 1944,nous avions des canons russes de 155mm,ils étaient positionnés à la lisière de la forêt,nous étions dans des trous de souris. Entre nous et les canons,il y avait des haies. Devant nous,s’étendait un champ avec des tas de paille,et de l’autre côté se trouvait une autre forêt,c’est
De la que les Russes arrivaient.Pour nous défendre,nous disposions de mitrailleuse russes DP .
J’était le second tireur,je rechargais la mitrailleuse. Les Russes arrivaient de la forêt et progressaient à couvert en passant de tas de paille en tas de paille.
A un moment ,quand j’étais en train de recharger la mitrailleuse une balle transperça mon bras.
Tous se mit à tourner dans ma tête,je sentais le sang couler sur mon bras.Tout à coup un obus tombat dans le champ,il manqua les Russes,mais réussi à les effrayer.Ils se couchaient par terre.Ils ignoraient que nous avions des canons.J’en profitais pour sortir de mon trou et me dirigeait vers les canons.Le médecin me fit un pansement au bras.
Je partis dans la forêt pour rejoindre le poste de secours le plus proche.Je traversais la forêt assez vite car elle n’était pas très grande.
En sortant de la forêt,je me retrouvais sur un petit chemin entouré de marécages.Soudain,au loin,je vis des soldats courir dans tous les sens.Je pensais que c’était des Russes et je me suis dit que cette fois j’allais être fait prisonnier et peut-être même mourir.
En m’approchant,je vis que c’était des soldats allemands,et comme le chemin descendait,je n’avait pas vu les camion qui partaient vers l’arrière.Les soldats couraient pour pouvoir monter dans un camion et comme j’était blessé,un camion s’est arrêté et m’a emmené au poste de secours de la 12.Luftwaffe Felddivision.
Ensuite de l’hôpital,je suis parti dans un train qui transportait des blessé,pour Riga dans le but d’être rapatrié en Allemagne par bateau.
En arrivant à Riga,le train a été coupé en deux(un ou deux wagons devant le mien).Une partie du train a embarqué sur le bateau et l’autre,dot je faisait partie,restait sur place.Le lendemain,j’ai appris que le bateau avait été coulé par les Russes.Je suis resté un moment à l’hôpital de Riga,puis je suis retourné dans ma compagnie.
L’approvisionnement finissait par manquer.Nous
N’avions plus rien,plus d’essence,plus de munition pour les canons,plus de vivres…
Nous sommes devenus une unité d’infanterie et envoyés en première ligne dans les tranchées.Nous n’étions pas en contact direct avec les Russes.Un jour,nous avons trouvé des pommes de terre dans une ferme aux alentours,nous étions contents d’avoir trouvé quelque chose à manger.
Nous avons allumé un feu et mis les pommes dans de l’eau pour les faire cuire.Elles étaient presque cuites lorsque la porte s’ouvrit et les Russes sont entrés.J’étais le seul français du groupe.Cette fois,nous étions bel et bien prisonniers.Les Russes nous ont fait sortir de la ferme et nous ont fouillé pour voir si nous n’avion pas d’armes.Ils ont demandé si quelqu’un parlait français.
J’ai hésité mais finalement je me suis désigné et ils m’ont emmené auprès d’un officier qui parlait français pour m’interroger.Il m’a demandé notre numéro de compagnie et d’autre choses de ce genre pour identifier notre compagnie.Quand il eut fini,il me dit que je pouvait retourner avec les autres.Je pensait avoir droit à un traitement de faveur comme j’était français.Ensuite,nous nous sommes mis en marche.Nous avons marchés pendant deux semaines,nous étions escortés par des soldats russes à cheval et le soir nous nous arrêtions dans un champ pour manger et dormir.
Puis un jour nous sommes arrivés dans une gare.Nous connaissions assez bien le coin et nous avons remarqué que nous étions revenus près de l’endroit d’où nous étions partis.Les Russes nous avaient fait tourner en rond,ils ne savaient pas ou nous mettre,c’était l’armistice et les Russes avaient beaucoup d’autres prisonniers.
Finalement,nous avons pris un train en direction de Leningrad.
Nous changions parfois de train,nous prenions des trains de voyageurs,nous avions un wagon pour nous.
Il y avait tellement de monde dans ce train,que certains étaient obligés de voyager sur les toits des wagons.Nous sommes arrivés dans un camp de prisonnier à une vingtaine de kilomètre de Leningrad.
Là-bas,notre travail était de décharger des trains remplis de sac qui contenaient de la poudre de fer pour fabriquer de l’aluminium.L’usine se trouvait sur place.Un jour,j’ai rencontré un Leutnant que j’avais connu quelques temps avant d’être capturé.Il s’avait que j’étais alsacien et que je parlais français.Il aimait bien parler français avec moi pour apprendre et s’exercer.Je pense qu’il avait sans doute une copine en France.Alors il m’a pris comme aide de camp.Normalement,pour les communistes,l’officier n’avait pas plus d’avantages que le simple soldat et devait être traité de la même façon.Mais en fait,ce n’était pas vrais.
Chaque officier avait droit à son aide de camp pour lui faire son lit et d’autre petites choses pour lui faciliter la vie au camp.Les simples soldats dormaient par terre.Mon Leutnant était gentil.Il faisait tout lui-même et me donnait une partie de sa nourriture.
Il en avait tellement qu’il n’arrivait pas à tout finir,alors que nous autres soldats en recevions à peine assez pour ne pas mourir de faim.
Pendant que j’était son aide de camp,j’était donc correctement nourri et en plus je n’allait pas travailler.
Un jour,les Russes ont demandé aux alsaciens,mosellans et luxembourgeois de se faire connaître.
Nous ne savions pas pour quelle raison et nous nous sommes un peu méfiés.Ils nous ont rassemblé et nous ont fait monter dans des trains direction Moscou.
Nous avons mis un peu plus d’une semaine pour arriver à Moscou,mais ce n’était qu’une escale. Nous sommes sortis du train,puis de la gare et nous avons traversé Moscou.Nous avons vu le Kremelin et nous avons traversé la place rouge et c’est là que j’ai encore failli perdre la vie.J’avais oublier d’enlever ma boucle de ceinturon à l’effigie d’un aigle à croix gammée.Un civil russe l’a remarqué et m’a agrippé pour me faire sortir de la colonne et me tabasser.
Heureusement,l’un des soldats qui nous escortait l’a remarqué et lui a donné un grand coup avec son fusil et il m’a làché.Le reste du trajet s’est déroulé sans incidents.Nous sommes arrivés à une autre gare et avons pris un train pour aller à Tambow.
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B17
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 5 Sep 2007 - 21:36

Un beau témoignage!
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mauserfr
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 5 Sep 2007 - 21:40

c est triste quand meme la guerre
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 5 Sep 2007 - 22:25

sa c'est vrai et sa n'apporte rien de bon

voila plusieurs photo de mon grand-père quand il était dans la heer et de ma grand-mère quand elle était au RAD(reisarbeitsdienst)service du travaille obligatoire.

Tribulation d'un "malgré-nous". Grand_10

Tribulation d'un "malgré-nous". Gp_uni10

Tribulation d'un "malgré-nous". Heer10

Tribulation d'un "malgré-nous". Her10

Tribulation d'un "malgré-nous". Rad10


Tribulation d'un "malgré-nous". Noele10
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 5 Sep 2007 - 22:56

ton recit ma enormement touché

je te contact par MP j'aurai besoin de toi
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyJeu 6 Sep 2007 - 11:39

pas de problème
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998rudy
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyVen 7 Sep 2007 - 13:14

bonjour,
jolie témoignage!mon grand père a était aussi un malgré nous!mais lui est mort quelque part sur le Front Russe,ma grand mère m'a donné ca croix de fer qu'il lui avait envoyé en 1942 quelque chose comme ca...
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sgtfrançois
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyVen 7 Sep 2007 - 17:03

très beau témoignage. si seleument tous les anciens pouvaient nous témoigner ce qu'ils ont vécu durant cette période.
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JRambo
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyVen 7 Sep 2007 - 18:05

C'est quand même emouvant merci de ce temoignage!
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tampow
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MessageSujet: malgré nous   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyDim 31 Aoû 2008 - 14:07

bonjour travaillant sur le sujet depuis plusieurs année actuelement presence de mon expo sur le sujet a neuvy sur barageon a la federation maginot je prepare une expo sur l'annexion pouriez prendre contact avec moi si le sujet vous interresse je vous ferais parvenir des élements cordialement TAMPOW etant moi meme fils de malgré nous
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyDim 31 Aoû 2008 - 14:35

J'ai déplacé dans la bonne rubrique ...

Quelle histoire !
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMar 9 Sep 2008 - 23:03

très bon post! peut on savoir quels équipements a touché ton grand père? division?
c'est super interessant!
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 17 Sep 2008 - 13:53

Bonjour, il est vrai que ce temoignage est superbe!

Surtout que du coté All on à peu de chose en recit!

Dommage que le texte n'est pas ecrit pour une facilité de lecture c'est pourquoi je me permet de le remetre en forme!

Si un modo peux faire le transfert sur le texte originel ce serais super pour les autres lecteur!

le texte :

En sortant de l'hôpital, moi et un camarade devions retourner dans notre compagnie.
En sortant, on nous a envoyé dans une Kommandantur pour savoir ou était notre compagnie.
Quand nous sommes arrivés la-bas, on nous a dit qu'il n'y avait aucun renseignements concernant notre compagnie et il nous ont donné à manger et des Ausweiss, puis ils nous ont envoyé vers une autre Kommandantur.
En arrivant à l'autre Kommandantur, on nous a répondu la même chose qu'a la première, il y avait un tel désordre, aucune information ne circulait.
Nous étions encerclés dans la poche de Riga depuis septembre 1944.
Ensuite, il nous ont donné des conserves et autre denrées, et nous sommes partis à la recherche de notre compagnie.
Pendant deux semaines, nous avons erré, allant de village en village, et nous dormions dans les maison abandonnées.

Puis un jour, à un croisement, nous avons vu un panneau qui indiquait ou se trouvait notre compagnie.
Nous n’avions pas spécialement envie de retourner dans notre compagnie pour aller nous battre.
Nous voulions faire traîner cette « liberté provisoire » en longueur.
Chaque jour de gagné, était une petite victoire et nous permettait de rester en vie loin des combats.
Alors, nous avons pris un détour, pour faire durer encore un peu plus.
Un jour, nous avons entendu dire que les Feldgendarm embarquaient tous les soldats qui ne trouvaient plus leur compagnie ou bataillon, pour former de nouvelles compagnies d’infanterie dans le but de les envoyer au front.
Nous ne voulions pas nous faire embarquer par les Feldgendarm,surtout que nous avions tous nos copains dans notre compagnie,nous y sommes donc retourné au plus vite.
Notre petite escapade était bel et bien fini.

En date du 15 septembre 1944, nous avions des canons russes de 155mm, ils étaient positionnés à la lisière de la forêt, nous étions dans des trous de souris.
Entre nous et les canons, il y avait des haies.
Devant nous, s’étendait un champ avec des tas de paille, et de l’autre côté se trouvait une autre forêt, c’est de là que les Russes arrivaient.

Pour nous défendre, nous disposions de mitrailleuse russes DP .
J’était le second tireur, je rechargais la mitrailleuse.
Les Russes arrivaient de la forêt et progressaient à couvert en passant de tas de paille en tas de paille.
A un moment , quand j’étais en train de recharger la mitrailleuse une balle transperça mon bras.
Tous se mit à tourner dans ma tête, je sentais le sang couler sur mon bras.
Tout à coup un obus tombat dans le champ, il manqua les Russes, mais réussi à les effrayer.
Ils se couchaient par terre.
Ils ignoraient que nous avions des canons.
J’en profitais pour sortir de mon trou et me dirigeait vers les canons.
Le médecin me fit un pansement au bras.
Je partis dans la forêt pour rejoindre le poste de secours le plus proche.
Je traversais la forêt assez vite car elle n’était pas très grande.
En sortant de la forêt, je me retrouvais sur un petit chemin entouré de marécages.
Soudain, au loin, je vis des soldats courir dans tous les sens.
Je pensais que c’était des Russes et je me suis dit que cette fois j’allais être fait prisonnier et peut-être même mourir.
En m’approchant, je vis que c’était des soldats allemands, et comme le chemin descendait, je n’avait pas vu les camion qui partaient vers l’arrière.
Les soldats couraient pour pouvoir monter dans un camion et comme j’était blessé, un camion s’est arrêté et m’a emmené au poste de secours de la 12.Luftwaffe Felddivision.

Ensuite de l’hôpital, je suis parti dans un train qui transportait des blessé, pour Riga dans le but d’être rapatrié en Allemagne par bateau.
En arrivant à Riga, le train a été coupé en deux (un ou deux wagons devant le mien).
Une partie du train a embarqué sur le bateau et l’autre, dont je faisait partie, restait sur place.
Le lendemain, j’ai appris que le bateau avait été coulé par les Russes.
Je suis resté un moment à l’hôpital de Riga, puis je suis retourné dans ma compagnie.
L’approvisionnement finissait par manquer.
Nous n’avions plus rien, plus d’essence, plus de munition pour les canons, plus de vivres…
Nous sommes devenus une unité d’infanterie et envoyés en première ligne dans les tranchées.
Nous n’étions pas en contact direct avec les Russes.
Un jour, nous avons trouvé des pommes de terre dans une ferme aux alentours, nous étions contents d’avoir trouvé quelque chose à manger.
Nous avons allumé un feu et mis les pommes dans de l’eau pour les faire cuire.
Elles étaient presque cuites lorsque la porte s’ouvrit et les Russes sont entrés.
J’étais le seul français du groupe.
Cette fois, nous étions bel et bien prisonniers.

Les Russes nous ont fait sortir de la ferme et nous ont fouillé pour voir si nous n’avion pas d’armes.
Ils ont demandé si quelqu’un parlait français.
J’ai hésité mais finalement je me suis désigné et ils m’ont emmené auprès d’un officier qui parlait français pour m’interroger.
Il m’a demandé notre numéro de compagnie et d’autre choses de ce genre pour identifier notre compagnie.
Quand il eut fini, il me dit que je pouvait retourner avec les autres.
Je pensait avoir droit à un traitement de faveur comme j’était français.
Ensuite, nous nous sommes mis en marche.
Nous avons marchés pendant deux semaines, nous étions escortés par des soldats russes à cheval et le soir nous nous arrêtions dans un champ pour manger et dormir.

Puis un jour nous sommes arrivés dans une gare.
Nous connaissions assez bien le coin et nous avons remarqué que nous étions revenus près de l’endroit d’où nous étions partis.
Les Russes nous avaient fait tourner en rond, ils ne savaient pas ou nous mettre, c’était l’armistice et les Russes avaient beaucoup d’autres prisonniers.
Finalement, nous avons pris un train en direction de Leningrad.
Nous changions parfois de train, nous prenions des trains de voyageurs, nous avions un wagon pour nous.
Il y avait tellement de monde dans ce train, que certains étaient obligés de voyager sur les toits des wagons.

Nous sommes arrivés dans un camp de prisonnier à une vingtaine de kilomètre de Leningrad.
Là-bas, notre travail était de décharger des trains remplis de sac qui contenaient de la poudre de fer pour fabriquer de l’aluminium.
L’usine se trouvait sur place.
Un jour, j’ai rencontré un Leutnant que j’avais connu quelques temps avant d’être capturé.
Il s’avait que j’étais alsacien et que je parlais français.
Il aimait bien parler français avec moi pour apprendre et s’exercer.
Je pense qu’il avait sans doute une copine en France.
Alors il m’a pris comme aide de camp.
Normalement, pour les communistes, l’officier n’avait pas plus d’avantages que le simple soldat et devait être traité de la même façon.
Mais en fait, ce n’était pas vrais.
Chaque officier avait droit à son aide de camp pour lui faire son lit et d’autre petites choses pour lui faciliter la vie au camp.
Les simples soldats dormaient par terre.
Mon Leutnant était gentil.
Il faisait tout lui-même et me donnait une partie de sa nourriture.
Il en avait tellement qu’il n’arrivait pas à tout finir, alors que nous autres soldats en recevions à peine assez pour ne pas mourir de faim.
Pendant que j’était son aide de camp, j’était donc correctement nourri et en plus je n’allait pas travailler.
Un jour, les Russes ont demandé aux alsaciens, mosellans et luxembourgeois de se faire connaître.
Nous ne savions pas pour quelle raison et nous nous sommes un peu méfiés.
Ils nous ont rassemblé et nous ont fait monter dans des trains direction Moscou.
Nous avons mis un peu plus d’une semaine pour arriver à Moscou, mais ce n’était qu’une escale.
Nous sommes sortis du train, puis de la gare et nous avons traversé Moscou.
Nous avons vu le Kremelin et nous avons traversé la place rouge et c’est là que j’ai encore failli perdre la vie.
J’avais oublier d’enlever ma boucle de ceinturon à l’effigie d’un aigle à croix gammée.
Un civil russe l’a remarqué et m’a agrippé pour me faire sortir de la colonne et me tabasser.
Heureusement, l’un des soldats qui nous escortait l’a remarqué et lui a donné un grand coup avec son fusil et il m’a làché.
Le reste du trajet s’est déroulé sans incidents.
Nous sommes arrivés à une autre gare et avons pris un train pour aller à Tambow.


Voila qui me semble plus lisible! Wink
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyMer 17 Sep 2008 - 14:12

trés beau témoignage et c'est plus lisible
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyVen 19 Sep 2008 - 20:26

magnifique témoignage!!
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyVen 19 Sep 2008 - 21:28

Teimoignage trés interessant, c'est la premiere fois que je vois un récit du coté allemand, merci de nous avoir fait partager ton histoire Wink
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hicham
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyVen 19 Sep 2008 - 22:34

magnifique témoignage merci a toi

a+
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Cernunmos
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyDim 26 Jan 2014 - 17:19

Bonjour,

super témoignage!

est il possible de lui poser des questions sur le RAD?
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Tinky
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". EmptyDim 26 Jan 2014 - 18:27

Ouille! Tu n'as pas vu la date de la dernière réponse à mon avis: Ven 19 Sep 2008, 22:34
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MessageSujet: Re: Tribulation d'un "malgré-nous".   Tribulation d'un "malgré-nous". Empty

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