Un Cyrard sort du Shako

Bonjour,

J'aurais pu vous faire sortir un Lapin, mais je ne suis malheureusement pas encore magicien....

J'avais déjà posté des photos de ce shako modèle 1871 dans la rubrique découverte, mais au vu d'éléments nouveau je refait un post içi.









Suite à ma recherche sur les matricules de Saint-Cyr :
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J'ai déterminé que ce Shako matriculé 7334, provenait de la Promotion de l'Annam (1885-1887).
Je viens enfin de recevoir l'annuaire de la dite promotion, permettant d’identifier sont propriétaire.

Je n'ai pas eu le gros lot, qui revient au matricule 7302 de "de Mimal" plus connu sous le mon de Weygand, mais mon lot de consolation n'est pas mal non plus.
Il correspond à Tantôt Emile Joseph qui termina sa carrière en général de division commandant un corps d'Armée.

Il n'y eu que 2 généraux d'armée et 2 généraux de division commandants de corps d'armée issue de cette promotion.




Né à Sens, le 6 mars 1866, général de division, commandant le 18e C. A. à Bordeaux (Gironde).
Entré au service (Saint-Cyr), le 29 octobre 1885; nommé sous-lieutenant, le 1er octobre 1887; promu lieutenant, le 1er avril 1891; promu capitaine, le 6 avril 1896; breveté d’état-major en 1897; nommé chevalier delà Légion d'honneur, le 29 août 1901; promu chef de bataillon, le 23 juin 1907; promu lieutenant-colonel, le 23 décembre 1912.

A la mobilisation, lieutenant-colonel, sous-chef d’Etat- major du 3e groupe de D. R. Il prend, le 3 novembre 1914, le commandement du 40e RI.

Cité à l’ordre de la 59e brigade, le 17 avril 1915 :
Depuis qu'il est à la tête de son régiment (2 novembre 1914), n'a cessé de faire preuve des plus grandes qualités militaires : sang-froid, courage, persévérance, intelligence et jugement. A pris part, dans des conditions remarquables, aux opérations autour de Saint-Mihiel, dans le bois Malin (novembre 1914); a montré une énergie tout à fait digne d’éloges au cours des mouvements du 40e et des combats livrés par ce régiment autour de Raffecourt, du 19 au 23 décembre 1914 ; a préparé avec la plus grande compétence l'attaque du bois Santolini, dont l'enlèvement a été exécuté par une compagnie du 40e, le 17 février 1915; a eu une action prépondérante dans l'organisation défensive des secteurs de Béthincourt et Raffecourt pendant l'hiver 1914-1915. S’affirme chaque jour comme un chef de corps de premier ordre.

Lors de l’attaque sur Chauponcourt (16, 17,18 novembre 1914), il a été félicité par le général commandant le groupe d’armées.

Promu colonel, le 5 mai 1915 ; nommé au commandement de la 301e brigade, le 18 août 1915.

Promu officier de la Légion d’honneur, le 28 octobre 1915 :
Chef de corps remarquable, donnant à tous l’exemple du devoir, de l’endurance et du sang-froid dans les nombreuses circonstances où le régiment à été engagé. Vient de prendre le commandement d’une brigade et s’y annonce comme un vrai chef allant, capable et ferme. (Croix de guerre avec palme.)

Cité à l’ordre de l'armée, le 13 novembre 1915 :
Officier supérieur de la plus haute valeur qui a préparé et dirigé l’attaque de trois régiments, le 25 septembre 1915 avec autant de soin que de compétence. Son abri de combat ayant été écrasé par un obus de gros calibre et son personnel tué ou blessé, a continué à exercer son commandement avec un rare sang-froid.

Nommé, le 18 juin 1916, au commandement de l’infanterie de la 151e D.l.

Promu général de brigade à T.T., le 27 novembre 1916 ; nommé à cette date, au commandement de la 70e D.l.; nommé général de brigade à T.D., le 18 mai 1917.

Cité à l’ordre du 35e C. A. (ordre n° 432), le 30 avril 1918 :
Sa division ayant été mise en ligne dès son débarquement à un moment critique, en a dirigé l’engagement avec un sang-froid et une bravoure calme qui ont eu la plus heureuse influence sur le succès des opérations. A, grâce à sa ténacité et à la précision de ses reconnaissances dans la zone d'attaque, fait arrêter la progression de l’ennemi et regagner du terrain.

Cité à l’ordre de la IIIe armée (ordre n° 551), le 14 octobre 1918 :
Vient dans un effort continu et au cours d’une série ininterrompue de 26 jours de marches et de combats, de faire progresser sa division d’infanterie de plus de 30 kilomètres, manœuvrant avec la plus parfaite entente du terrain et des situations, infligeant à l’ennemi de lourdes perles, lui prenant un matériel considérable et de nombreux prisonniers.

En 1918, pendant les opérations dans la région de l'Oise, du 13 août au 13 septembre, la 70e division a réalisé une avance de 45 kilomètres, fait 822 prisonniers, pris 147 mitrailleuses, 20 canons (dont 13 lourds), 15 minenwerfer (dont 6 lourds); pendant les opérations dans les Flandres, du 14 octobre au 3 novembre 1918, elle a libéré une cinquantaine de villages, fait 1.131 prisonniers, dont 26 officiers, pris 13 canons, 147 mitrailleuses, 7 canons de tranchée.

Sous le commandement du général Tantôt, les troupes de la 70e division ont obtenu 17 citations à l’ordre de l'armée et 7 fourragères, dont une aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.

Cité à l’ordre de l’armée belge, le 19 décembre 1918:
Général commandant une division d’infanterie pendant l'offensive alliée des Flandres, au cours de laquelle il a su obtenir de ses troupes d’excellents résultats et de magnifiques efforts.

Cité à l'ordre de l'armée belge, le 29 janvier 1919 :
S’est particulièrement distingué par son courage au cours de l'offensive victorieuse dans les Flandres.

Nommé commandeur de l’ordre de la couronne de Belgique.
Nommé, le 18 février 1919, au commandement de la 39e D.l à Sarrebourg.
Promu commandeur de la Légion d'honneur, le 16 juin 1920.
Nommé, 25 janvier 1922, au commandement de la 1redivision marocaine (armée du Rhin), à Landau S.P. 109.
Promu général de division, le 20 juin 1922 ; nommé au commandement du 18e C. A. en décembre 1924.
Elevé à la dignité de grand officier de la légion d’Honneur le 23 décembre 1927.

Marié le 17 septembre 1899 à Mont-de-Marsan avec Laure Rose Antoinette MARRAST.
Il eut trois enfants.
Décédé le 4 août 1945 – Bordeaux.





Et pour finir un petit article de presse le concernant mais qui est intéressant car ili montre qu'il ne faut pas forcément vouloir attribuer un sabre de cavalerie à un cavalier (en tout cas pour les officier généraux).



Bien cordialement,

Claude

Bonsoir
félicitation, sacré travail de recherche, qui en ce qui me concerne, permet de valoriser n'importe quelle pièce.. Dans ce cas ci shako est déjà top!!

Bravo, je suis envieux !!

CDT
Junior

Bonsoir,
Très belle recherche, bien dommage que le mien ne possède pas de matricule...
Philippe
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Bonjour

Merci pour ces intéressantes recherches qui relatent une histoire d'homme.

Bonjour et merci à tous,

Il est vrais que c'est bien plaisant d'arriver à retrouver le propriétaire d'origine d'une pièce de collection.
Le temps perdu est largement récompensé quand on trouve et quand on ne trouve pas c'est toujours très enrichissant car on tombe souvent sur des personnalités hors du commun.

Cordialement,

Claude