Un pistolet d’officier premier empire Broulet à Paris

Bonjour,
Je vous soumets ce pistolet d’officier par Broulet fourbisseur à Paris. Le canon est octogonal légèrement tromblonné à la bouche, et signé sur les pans supérieurs près de la culasse Broulet à Paris avec poinçon ovale AR couronné, longueur 18,2 cm, longueur avec la queue de culasse 23,7 cm, calibre 18 mm, canon lisse à l’intérieur. La platine à silex est unie, sans signature, avec un chien en col de cygne. La monture est en noyer, crosse pentue finement quadrillée, toutes garnitures en acier gravées de feuillages, sous-garde avec repose doigt. Baguette à tête en laiton (malheureusement cassée à l'intérieur. J'ai trouvé trace d'un Broulet fourbisseur à Paris en l’an XII, 908 route nationale. Peut être le même que Broutet au 368 route Nationale Egalité en l’an XIII, au 19 en 1807, puis en 1830 au 19 rue Bourbon-Villeneuve.









Mes questions :
1) Quel est ce poinçon ovale AR couronné sur le canon ?
2) Quels sont vos conseils pour la restauration, notamment du bois ?
3) Comment démonte t on la calotte de crosse (elle bouge un peu et je voudrais y remédier)
4) Connaissez vous ce fourbisseur qui paraît avoir produit des armes de qualité si j'en juge à un certain nombre de points sur ce pistolet ?

Bonjour nansouty,

nansouty a écrit:

Bonjour,
Je vous soumets ce pistolet d’officier par Broulet fourbisseur à Paris. Le canon est octogonal légèrement tromblonné à la bouche, et signé sur les pans supérieurs près de la culasse Broulet à Paris avec poinçon ovale AR couronné, longueur 18,2 cm, longueur avec la queue de culasse 23,7 cm, calibre 18 mm, canon lisse à l’intérieur. La platine à silex est unie, sans signature, avec un chien en col de cygne. La monture est en noyer, crosse pentue finement quadrillée, toutes garnitures en acier gravées de feuillages, sous-garde avec repose doigt. Baguette à tête en laiton (malheureusement cassée à l'intérieur. J'ai trouvé trace d'un Broulet fourbisseur à Paris en l’an XII, 908 route nationale. Peut être le même que Broutet au 368 route Nationale Egalité en l’an XIII, au 19 en 1807, puis en 1830 au 19 rue Bourbon-Villeneuve.
Mes questions :
1) Quel est ce poinçon ovale AR couronné sur le canon ?
2) Quels sont vos conseils pour la restauration, notamment du bois ?
3) Comment démonte t on la calotte de crosse (elle bouge un peu et je voudrais y remédier)
4) Connaissez vous ce fourbisseur qui paraît avoir produit des armes de qualité si j'en juge à un certain nombre de points sur ce pistolet ?

Le poinçon AR pourrait être celui d'Albert Renette, l'un des plus grands canonniers de son époque.
On retrouve ce poinçon sur le canon des pistolets d'officiers de la gendarmerie d'élite de la Garde Impériale, pistolets réalisés notamment par DUC à Paris (cf page 39 de la Gazette des armes N° 460).

Amicalement.

Bonjour,
pour la calotte, le seul pistolet que j'ai eu en mains (pour le restaurer) avait une calotte en deux parties avec l'une d'elles comme un capuchon et qui était a seule à bouger et légèrement se décoller.
Mais je n'ai pas tenté d'en savoir plus...
La calotte elle même (plus ancienne car à oreilles) ne bougeait pas vraiment.
Ca devait peut-être cacher une vis ou un système de clavette?
Cordialement,
CG

Merci à tous deux.
pour la calotte, je viens de trouver, il y a une vis cachée sous la partie métallique en avant de la crosse en dessous de la sous garde.
Ce pistolet est d'une grande qualité. Compte tenu de sa provenance, l'hypothèse d'Albert Renette est très possible (https://magazine.interencheres.com/art-mobilier/les-souvenirs-historiques-dune-illustre-famille-de-militaires-aux-encheres-a-morlaix/)

Une belle pièce très qualitative

C'est bien celà, le poinçon ovale AR couronné est d'Albert Henri Marie Renette, arquebusier canonnier, qui débute en 1793 à Paris, et est cité parmi les canonniers distingués de France dès 1809 . En 1812, vétéran des armées napoléoniennes, il quitte le vieux quartier Popincourt et traverse Paris pour s'établir aux Champs-Élysées. Il s'associe avec Louis Gastinne, militaire réformé en raison de nombreuses blessures reçues au cours des campagnes de l’empire. Une bonne entente règne entre les deux hommes
comme entre les deux familles. En 1834, le fils de Louis Gastinne, Louis-Julien, épousera la fille d'Albert Renette, Joséphine Adèle. Un acte du 8 Avril 1857 entérine I'acquisition par le couple du terrain "situé à Paris, allée d'Antin n" 39" (aujourd'hui Avenue Franklin D. Roosevelt) proche du Rond Point des Champs-Élysées Renette et Gastinne ont choisi les Champs-Élysées pour plusieurs raisons : le quartier est plein de promesses, il y a de l'air, des terrains libres, et les bosquets et les allées sont un but de promenade et
de rencontre de la population la plus élégante et la plus fortunée de Paris. Non loin de là, dans le quartier du Roule, au long du Faubourg Saint-Honoré s'édifient depuis un siècle les plus belles demeures : Palais de l'Elysée, ambassade d'Angleterre, ambassade de Turquie... L'espace ne manque pas entre ce faubourg huppé et la Seine.
Cette acquisition illustre l'extraordinaire histoire de la maison Gastinne Renette, inattendu !

Bonjour
Trés joli pistolet d'officier !
Il fait envie; moi je le laisserais dans son jus avec sa belle patine !
JN

Je profite de l'ouverture de ce post pour vous demander une seconde identification d'un poinçon d'arquebusier canonnier, sur une paire de pistolet de Fatou à Paris :

Je présume qu'il s'agit d'un maître espagnol, peut être d'Eibar, car j'ai vu des poinçons très proches.
Qu'en pensez vous ?

Bonjour,
c'est bien un poinçon de Ripoll, il en existe des dizaines et celui-ci n'est pas répertorié dans mon Trabuc.
https://www.yumpu.com/xx/document/view/13781863/trabuc-n1
Cordialement,
CG

Bonjour, c 'est Bustindui ,d'Eibar , d' apres drouot https://drouot.com/l/15138926--grand-pistolet-longueur-375-c (meme poinçon)
cdlt

Un grand merci pour vos réponses !
Il s'agit donc du poinçon de Juan Esteban BUSTINDUI, arquebusier canonnier à Eibar entre 1780 et 1820.

Dans le lien de drouot, ils disent que c'est "Pedro José de Bustindui y Ruiz de Bernedo (disparu en 1816) celebre cannonnier d'Eibar (ville dont il fut maire en 1804)".
Mais les deux existent...
Cordialement

jp4970 a écrit:

Dans le lien de drouot, ils disent que c'est "Pedro José de Bustindui y Ruiz de Bernedo (disparu en 1816) celebre cannonnier d'Eibar (ville dont il fut maire en 1804)".
Mais les deux existent...
Cordialement

Je n'arrive pas à trouver ce lien, pouvez vous me le ré envoyer ?