quid des protections auditives durant les guerres mondiales ?

Bonjour,


Hier je suis passé au club de tir retirer ma licence.
La configuration des stands fait que l'entrée est à coté du 200 mètres et malgré le mur on entend les détonations comme si l'on était à coté, et pour cause, on est à un ou deux mètres. Pour ceux qui n'ont jamais entendu la détonation d'un fusil de guerre, ça claque vraiment très très fort.
Je me posais la question du soldat qui, entre ses tirs et ceux de ses voisins devait être complètement sourd au bout de quelques minutes.

Assez curieusement je n'ai jamais rien vu au sujet d'éventuelles protections auditives sur les forums militaria alors qu'on y voit passer des choses bien plus incongrues et j'ai moi-même dans ma collection, au ''rayonnage medic'' un kit de soins prophylactiques US pour soigner les maladies vénériennes comme l'on disait.

Les oreilles du soldat auraient-elles été considérées moins importantes que son ''service trois pièces'' ?

Une rapide recherche m'a permis de m'apercevoir que l'armée américaine avait prévu un équipement de protection, les Ear Warden V-51R

Que savez-vous sur les protections auditives des soldats durant les deux conflits mondiaux,  tous belligérants confondus ?

Merci d'avance.

bonjour
en état de stresse et d'action le bruit du tir doit être moindre
j ai un ami qui a vécu une situation guerre en Opex avec des tir d'armes il se souvient plus d avoir entendu les détonations lors de cette action

Bonjour
Sinon, comme je l’ai vu faire au stand par des anciens lors de mon service militaire : une balle de 9mm dans chaque oreille … efficacité no garantie !

Bonjour,
encore en 1975 on n'avait strictement rien comme protection!
Article 22: chacun se démerde comme il veut

Donc en 14/18 et 39/45, c'était également nul.
Cordialement,
CG

Et j'ajouterai que jusque dans les années 80 voire peut-être plus, un tympan abîmé que ce soit au tir ou ailleurs n'ouvrait pas droit à pension.

Bonjour,

C'est vrai que l'on ne faisait pas grand cas de ces problèmes, y compris dans le monde de l'entreprise.
Seules les très grandes entreprises (RNUR par exemple) étaient précurseurs en matière de protections et je me souviens de carrossiers avoir très tôt des casques à la ''Régie'' au début des années 80.

Cela dit, concernant les soldats, c'est tout de même plus dur de donner des ordres à des combattants totalement sourds.

On ne parle bien évidement pas des soldats faisant face à une attaque surprise, mais ces guerres n'étaient pas non plus menées que par des commandos ou des troupes d'élite surprenant l'ennemi.

roro771089 a écrit:

bonjour
en état de stresse et d'action le bruit du tir doit être moindre
j ai un ami qui a vécu une situation guerre en Opex avec des tir d'armes il se souvient plus d avoir entendu les détonations lors de cette action

Le bruit n’est pas moindre pour l’oreille interne.
Le cerveau le ressent de façon « assourdie » mais l’organe est abîmé.
Après nous ne sommes pas tous égaux de ce côté là non plus.

Certains vont être très affectés tandis que d’autres moins.

Les sons passent également pas les os de la mâchoire et la clavicule (ils sont conducteurs).

Le phénomène est complexe mais les dégâts sont irréversibles.

jerk a écrit:

roro771089 a écrit:

bonjour
en état de stresse et d'action le bruit du tir doit être moindre
j ai un ami qui a vécu une situation guerre en Opex avec des tir d'armes il se souvient plus d avoir entendu les détonations lors de cette action

Le bruit n’est pas moindre pour l’oreille interne.
Le cerveau le ressent de façon « assourdie » mais l’organe est abîmé.
Après nous ne sommes pas tous égaux de ce côté là non plus.

Certains vont être très affectés tandis que d’autres moins.

Les sons passent également pas les os de la mâchoire et la clavicule (ils sont conducteurs).

Le phénomène est complexe mais les dégâts sont irréversibles.

Bonjour,

Il m'est arrivé d'avoir le casque descendu sur le cou lors de la reprise des tirs par mes voisins après vérification des cibles et je pense que ne nombreux tireurs ont connu cela; même à quelques mètres c'est extrêmement désagréable et à la limite de la douleur. J'imagine donc ce que cela peut être lorsque c'est son propre tir que l'on entend sans protections.

Bonjour,

Dans l'armée suisse, à partir des années 1960, on "touchait" des protections auditives appelées tampons auriculaires. C'était des petits tampons cylindriques moulés en caoutchouc, terminés par une rondelle d'alu percée d'un petit trou et que l'on devait porter pour tous les exercices de tir, aussi bien en stand à 300 m. que sur les places extérieures. Faut croire que c'était quand même efficace puisque je n'ai actuellement aucun problème d'audition malgré tous les coups tirés...! Avant, quand j'étais gamin et que j'accompagnais mon papa au stand de tir pour ses exercices obligatoires ou autres, il n'y avait à disposition que de la ouate pour se colmater les oreilles. Tout ceci est bien sûr maintenant remplacé par des casques de protection un peu plus efficaces.
Cordialement.

Cartouche

Crevette a écrit:

encore en 1975 on n'avait strictement rien comme protection

On peut avancer au moins jusqu'en 1978, date de mon BMPE ou nous tirions aux armes légères d'infanterie de tout type sans aucune protection.

Des protecteurs auriculaires faisaient partie de l'unité collective du LRAC de 89, utilisé dans l'armée française à partir de la fin des années 70. Ces bouchons étaient alors une nouveauté.

C'est me semble-t-il au début des années 80 que les bouchons sont devenus obligatoires. Il y en a eu de divers types.

Cordialement

Bonjour,

Je ne sais pas si ça lui venait d'une expérience militaire, mais quand je fréquentait le stand de tir il y avait un ancien qui se bouchait les oreilles avec du coton.

Benoît

Bonjour,

En 91, nous avions des BAB (bouchons anti-bruit) en mousse contenus dans un tube plastique (le tube, pas les BAB).
Obligatoires pour chaque exercice de tir mais, pas en manoeuvres si je me souviens bien (alors que nous tirions à blanc, ça claque quand même).

Bonne journée.