Quatre tsubas & un wakizashi

Bonsoir,

Je vous présente quatre tsubas et un wakizashi.

Trois des tsubas, celles présentées ensemble ont été trouvées en brocante auprès du même vendeur et il y a déjà bien longtemps.

Ce sont des tsubas de petites tailles( pour tanto?), la plus grande celle réhaussée d'or mesurant 68x59mm

L'autre tsuba, plus grande et signée était celle qui se trouvait sur le sabre lors de son achat en vide-grenier, son diamètre
est de 77mm.

J'ai trouvé ce sabre en VG, il y plus de 40 ans, il avait son fourreau très dégradé et sa lame était oxydée mais
sans traces de coups ou ébréchures.

J'avais cherché à l'époque des informations sur internet (très peu de données en ce temps là) mais un amateur m'avait traduit la signature
j'ai hélas perdu la traduction, de mémoire il s'agissait d'un nom et de la province de Bizen et selon le traducteur il situait
ce sabre vers le début des années 1700.

Cet amateur ayant vu le sabre m'avait convaincu de son intérêt et de le faire polir selon les règles.

J'ai donc fait un voyage en province, et le polisseur qui travaillait en chambre, à l'eau et avec des pierres japonaises à fait le travail.

C'était très cher et long ( plusieurs semaines d'attente) mais la lame est revenue avec le poli que vous voyez et  avec la possibilité de voir le hamon, une série de vagues arrondies.

Je n'ai pas conservé les vestiges du fourreau (je le regrette) le polisseur m'ayant fabriqué ce fourreau (en magnolia je crois et inserts en corne de buffle).

Le sabre d'une longueur totale de 73,5cm  a une lame de 55cm avec un profil en "toit", c'est a dire que le sommet de la lame n'est ni plat, ni rond, mais pointu.

Il n'est pas signé, la seule signature étant celle de la tsuba.

Si vous pouvez m'aider à en savoir plus, je réponds à vos questions et je fais d'autres photos si besoin.

Cordialement

Ca valait le coup de faire la restauration.
Belle lame, bien repolis.

Bonsoir dbiker,

Oui, ça été un budget à l'époque, mais je ne regrette pas.

Le polisseur avait appris au Japon et il polissait des sabres pour des grands antiquaires mais comme, du moins à cette période, ce n'était pas bien vu un polissage hors du Japon, il n'était que peu connu.

C'est également lui qui à monté la lame en shirasaya (j'ai découvert le terme ici en vous lisant) et il avait bien insisté sur la réalisation faite dans un bois traditionnel et avec des insert en buffle d'eau.
Je suis un néophyte en ce qui concerne ces armes, mais j'éprouve beaucoup d'attachement pour ce sabre, découvert à une heure tardive (9h) en vide grenier, tous les chineurs matinaux étant passés avant moi.
Le vendeur, un professionnel avait déballé tard car il avait chiné avant de monter son stand

Une anecdote: je chinais ce jour là avec un ami, je vois le sabre, je le prends, le regarde bien, pas en bel état mais son prix (350fr) et sa lame sans ébréchure  jouait en sa faveur, mon ami pointe son doigt sur la tsuba, je vois une signature à côté du doigt, du coup je me décide.
Ensuite je le remercie de m'avoir fait voir cette signature "quelle signature?" me dit il, en fait lui non plus ne l'avait pas vue, juste un geste machinal de sa part.
La magie des objets sans doute!!

Ce jour là j'ai fini de  chiner le sabre sous le bras, je l'aurais vendu 10 fois sans problème.

Cordialement

Aujourd'hui pas moins de 25€ du cm pour polir une lame.
Et 6 mois - 1an d'attente, quand c'est pas plus.

Ha oui, quand même!, de mémoire j'avais payé 6000 f et un délai de 4 mois plus un AR Paris-Le Havre.
Pour un katana, il faut une fortune personnelle...
Celui-ci restera à la maison, en espérant ensuite qu'un de mes petits enfants aura le même plaisir que moi à le contempler de temps en temps.

Cordialement

Oui il n’y a que des belles pièces en super état.
La dernière tsuba photographié a des fines incrustations en or et en argent de végétaux ; peut-être des pins. C’est une très belle tsuba EDO ; peut être 18ième. Le Kogai Bitsu a été bouché par du shakudo (alliage de cuivre avec 3 à 7 % d'or) a la couleur noire.
Par contre, elle a une particularité : une ouverture supplémentaire. Cette ouverture ne date pas d’hier, mais j’émets l’hypothèse qu’elle est là pour faire place à un système de fermeture.
Cordialement
Henri-Jo

Merci Jocayol

Je m'aperçois que la photo ne rend pas vraiment la beauté de cette tsuba, les incrustations en or sont encore très fraîches et pas abimées, seul l'or qui se trouvait sur la tranche a disparu, sans doute par frottement répété.

Ces trois tsubas ont été achetées en vide grenier auprès d'une dame âgée, laquelle me disait qu'elles avaient été rapportées par son grand père en poste en extrême orient.

Voici donc une autre photo plus proche du véritable aspect.

Cordialement