Qui dit mieux ?

Salut à tous ,

Une fois n ' est pas coutume je vous partage une de mes rentrées du jour .

Un lot de 28 plaques françaises WW1 ! Mon précédent record était de 2 en même temps , je crois que ce nouveau sera dur à battre .







Malgré le nombre , très peu d ' intéressant par leur parcours militaire , beaucoup plus par leur parcours médical .

Je détaille pour les trois dernières prises à part étant les plus intéressantes .

Guinet Edmond , sacré loustique pour l ' époque .

Né le 16 novembre 1879 . Ainé de 7 enfants , signes distinctifs : tatouages sur les deux bras et sur la poitrine .

A l ' infanterie de 1914 à 1916 puis passé en " sursis boulanger " puis à la panification .

Libéré de toutes obligations militaires le 30 juin 1928 car en plus de l ' âge il était père de 7 enfants . ( Déjà en 1923 . )

A noter la faute sur sa plaque où il est frappé Cuinet au lieu de Guinet .



Rousseau Jean né le 18 janvier 1878 .

Rappelé à l ' activité par décret de mobilisation générale du 1 août 1914 , arrivé au corps le 4 août comme soldat de 2ème Classe . Evacué le 24 août , parti en renfort au 293ème Régiment d ' Infanterie le 11 mars 1915 . Signalé disparu le 26 septembre 1915 à Ville S/ Courbe . Fait prisonnier . Interné à Darmstadt et à Limberg . Rapatrié le 9 décembre 1918 .

Décoré de la médaille commémorative de la Grande Guerre .



Pour l ' autre Rousseau , Honoré celui là la fiche n ' est dispo qu ' en ligne , je l ' imprimerais directement de là-bas plus tard .

Il est né en 1896 comme de la classe 1916 et j ' avais rapidement noté sur un papier qu ' il a été blessé et évacué le 19 mars 1917 au bois d ' Aucourt dans les tranchées . Plaie à la paume de la main gauche empêchant la flexion des 4ème et 5ème doigts . Passé artilleur puis dans un escadron du train . A touché une pension d ' invalidité après guerre pour son traumatisme à l ' hypothénar .

Ensuite concernant les autres il y a Louet Sylvain dont la plaque date de son service militaire car mort en 1903 à 23 ans . Il avait été réformé temporairement le 25 mai 1901 pour " arthrite vertébrale " .

Rebière Paul son dossier n ' existe plus car les 500 premiers matricules ont disparus et il était dedans . Le Roux Alexis , rien de dispo . Landa Martial , les archives sont complexes , je l ' ai pas trouvé en première recherche mais en m ' y mettant une ou deux heures sur le site il reste une chance .

Loyer Joseph né le 13 août 1887 , rappelé à l ' activité et arrivé au corps le 3 août 1914 , proposé pour la réforme N°1 avec gratification renouvelable pour tuberculose pulmonaire le 26 juillet 1917 . Admis à la réforme N°1 avec une gratification de 300 francs par décision du 29 novembre 1917 . Maintenu réformé définitivement en 1920 et en 1921 , tuberculose en évolution . Décédé le 21 juin 1922 .

Vincent Octave , malade du coeur , réformé dans un premier temps puis fini par être affecté aux usines Schneider .

Berthomé Marcel , d ' abord réformé puis de mémoire mobilisé en 1916 , deux mois de guerre et réformé définitivement pour cause de graves crises d ' épilepsie survenant " environ une fois par mois " .

Bodin Moise né en 1897 , classé service auxiliaire le 25 mai 1917 pour " musculature insuffisante " , réformé définitivement en septembre 1939 pour " syndromes amyotrophique grave et compliquée " . En fait une sclérose des muscles donc pas étonnant qu ' il avait une faiblesse musculaire en 17 ....

Ouvrard Edmond né le 10 juin 1873 , réformé N°2 par la commission spéciale d ' Alger le 4 mai 1895 pour lésions organique du coeur , endocardite chronique suite d ' atteintes répétées de rhumatismes articulaires aigu , souffle au 1er temps , insuffisance mitrale .

Campagne en Algérie du 24 novembre 1894 au 10 mai 1895 .

Néanmoins recommandé bon pour le service armée par le conseil de révision de 1914 . Affecté au 84ème Régiment Territorial d ' Infanterie , arrivé au corps le 18 mars 1915 , passé au 89ème Régiment Territorial d ' Infanterie le 10 avril 1915 . Passé au 285ème Territorial d ' Infanterie le 1er septembre 1915 . Démobilisé le 10 janvier 1919 .

Voilà pour quelques infos sur quelques uns d ' entre eux .

Cdlt , Quentin .

Bonsoir,
De petits bouts de métal qui permettent d'apprécier le parcours de ces hommes.
Toujours dingue de se dire qu'ils l'avaient sur eux au moment des combats.
Cordialement.
ZP

ze-pole a écrit:

Bonsoir,
De petits bouts de métal qui permettent d'apprécier le parcours de ces hommes.
Toujours dingue de se dire qu'ils l'avaient sur eux au moment des combats.
Cordialement.
ZP

Salut ,

Tu as résumé tout l ' intérêt de ce thème de collection en deux phrases .

Et quand on ne peux pas avoir la première information on est certain de la seconde . Sauf cas limité de plaques obtenues lors de services militaire hors période de combat ou les lots d ' allemandes WW2 non attribuées retrouvées en fouille mais c ' est minoritaire .

Je compte en partager une très sympa prochainement si la Poste de défailli pas durant le transport . ( Sans doute la chose la plus dangereuse que cette plaque aura eu à traverser depuis sa création . )

Cdlt , Quentin .

Bonsoir,

Super joli lot, leur mémoire est gravée à tout jamais sur ces petits bouts de métal, à garder précieusement !

Cdt,

Nicolas

Cptnico a écrit:

Bonsoir,

Super joli lot, leur mémoire est gravée à tout jamais sur ces petits bouts de métal, à garder précieusement !

Cdt,

Nicolas

Salut Nicolas ,

Merci !

Il en reste 70 chez le membre du forum voisin sur lequel je les ai récupéré mais peu de chances de pouvoir en soutirer plus à l ' avenir . ( Uniquement pu à l ' échange et j ' avais pas grand chose . )

Le plus " drôle " est que la précédente plaque française WW1 rentrée d ' un artilleur blessé par éclat d ' obus au bras droit le 16 juin 1916 s ' appelait aussi Rousseaux .

J ' ai deux photos de lui ce qui rend la plaque plus intéressante .









Cdlt , Quentin .

Bonjour,

Détail intéressant : son casque de l'infanterie/Cavalerie.

Cordialement

poddichini a écrit:

Bonjour,

Détail intéressant : son casque de l'infanterie/Cavalerie.

Cordialement

Salut ,

Effectivement , ainsi qu ' une bonne moitié de ses camarades si ce n ' était pas des soldats de passage au moment de la photo .

Cdlt , Quentin .

Parmi les attributs bien visibles, seulement trois à la grenade et canons croisés.

Bonjour,

Pour Jean-Baptiste Rousseau : son père était cultivateur, né en 1840. Sa mère était cultivatrice et était née en 1850. Ils habitaient à La Valtière, à Falleron.

Archives départementales de la Vendée, Falleron 1870-1882, AD2E086/8, Naissances.

Cordialement

Pour Fernand Gustave Vincent Rousseaux, il est en réalité né le 24 juin 1876, et non le 25 (déclaré à l'état civil ce jour).
Marié à Marie Anna Eudalie Lamotte en la mairie du 10e arrondissement de Paris le 5 juin 1909.
Décédé le 2 mars 1957 à Gimont dans le Gers.

Archives départementales de l'Aisne, Mennevret, 5Mi074 - 1872 1876

Cordialement

Octave VINCENT est décédé à Fors, dans les Deux-Sèvres, le 25 septembre 1953.

Archives départementales des Deux-Sèvres, Lezay, 4E 154/8 Naissances 1873-1882.

Salut Poddichini et merci pour ces recherches complémentaires .

Je rajouterais ces détails sur les fiches matricules une fois imprimées .

Une plaque me chiffonne car je n ' arrive pas à savoir à quoi correspondent les lettres " LM " .





C ' est l ' homme dont le premier dossier comprenant les 490 premiers numéros de matricules n ' existe pas en ligne dans les archives de Châtellerault pour la classe 17 ....

Si jamais tu sais à quoi ça correspond . Je sais que " EV " est pour Engagé Volontaire bien que j ' en ai qui ne possède pas ce marquage alors que c ' est précisé sur leur fiche mais là je sèche .

Merci encore et bonne journée .

Cdlt , Quentin .

Marcel Louis Berthomé, né le 17 septembre 1875 à Niort. Ses parents habitaient au 144 de l'avenue de Paris. Son père Louis, né en 1834, était domestique. Tout comme sa mère, Marie Choleau, née en 1854.

Archives départementales des Deux-Sèvres, Niort, 4 E 198/74 Naissances 1875.

Cordialement

Pour Edmond Ouvrard : son père Louis Léon était cultivateur, né en 1836. Sa mère, Marie Joséphine Percot était ménagère, née la même année que son mari.

Archives départementales de la Vendée, L'Aiguillon-sur-mer 1870-1880, AD2E001/10 Naissances.

Pour les lettres LM de la plaque modèle 1881 de Paul Rebière, l'explication se trouve dans la note ministérielle relative au marquage des plaques d'identité du 12 décembre 1888.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54194272/f351

Journal militaire, janvier 1888.

Cordialement

Bonjour

C'est exceptionnel qu'un collectionneur se sépare d'autant de plaques en une seule fois. Comme quoi l'échange est un moyen assez peu pratiqué mais ça marche.
Vous avez bien résumé tout l'intérêt émotionnel de ces petits bouts de ferraille qui cachent chacun une existence jetée dans la tourmente.

Sans parler de "record", voici une trouvaille faite en 2017 sur un vide grenier. 71 plaques d'un coup. Tous les noms commencent par un M. Je m'étais amusé à faire une recherche sur les professions et également, épluché une quinzaine de registres matricules. Passionnant. J'avais fait un post sur le forum. Cordialement

Salut ,

Merci encore poddichini pour ces informations et la résolution de l'énigme des lettres .

Pour Aubrac effectivement quand j'ai vu l'ensemble des plaques ( accumulées sur les brocantes pendant des décennies de collection) et que j'ai su que seul un échange était envisageable j'ai serré les dents car j'ai beaucoup de choses variées mais peu de français WW1, seules thème qui intéressait vraiment l'autre personne.

Finalement il a eu du mal à trier et se séparer de ça déjà, il a gardé les ensembles de deux plaques, celles avec un beau bracelet et les plaques de fabrication privées, les officiers, celles avec des particularités, objets attaché comme une croix et autre qui étaient accompagné du livret militaire.

Aussi les hommes de bureaux de recrutement locaux.

Je ne désespère pas d'avoir l'occasion de rentrer un truc français sympa qui puisse le faire craquer et en lâcher 10 ou 20 de plus un jour mais je ne compte pas trop dessus.

En revanche ton lot est exceptionnel .

L'histoire inconnue derrière cette réunion devrait valoir le coup d'être su car autant reliées ensemble et avec des hommes dont le nom commence par la même lettre il y a forcement une explication.

Si jamais le court de l'aluminium baisse et que tu veux y échanger contre une autre matière, même papier coloré, tu sais où me trouver .

Merci pour le partage en tous cas .

Cdlt, Quentin.

Bonsoir,

c'est un plaisir.

bonjour Quentin pour LM c'est liste matricule
comme j'en ai moi aussi (!) à force de chercher... ce que j'ai compris c'est que cela concernait les soldats engagés volontaires (je ne peux pas te dire quand le sigle est devenu ensuite EV...) donc le numero porté n'est pas le numéro matricule mais un numero de liste rattaché à un bureau de recrutement
je ne sais pas pourquoi mais peu de ces listes sont numerisées...
Bien cdlt

Bonjour,

Le sigle EV pour engagé volontaire ou EC pour engagé conditionnel sont déjà dans la note du 2 septembre 1881 et dans la circulaire du 12 octobre 1883.

Cordialement

Bonjour, dont acte et donc rien à voir avec les engagés volontaires c'est plus clair et je reviens sur ce que j'ai affirmé ! Merci pour l'éclairage...
A bientôt

Bonjour,

Je vous en prie.

Cordialement