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 Un français en Prusse

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Ps09
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MessageSujet: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyMer 9 Déc 2020 - 22:31

Bonjour,

Je vous présente ce tableau que j'ai pu acquérir récemment et qui représenterait, je cite" Jean-Fréderic-Guillaume de Magallon (1778-1844) en tenue d'officier prussien. Le lieutnant du roi, Frédéric Magallon fût chevalier de l'ordre de Saint Louis et de l'ordre noble du phoenix"
Un français en Prusse Captur11
Dans l'état militaire prussien de 1806 on retrouve un lieutenant en second von Magallon au premier régiment d'infanterie. Ce portrait pourrait correspondre à cette époque et à ce régiment de part ses galons blancs (argent). La période pourrait être autour de 1806 vu sa coiffure "Titusfrisur" qui correspond à la mode de l'époque et la coupe de l'uniforme avec ce col haut. Le chapeau de l'officier de grenadiers entouré d'un galon blanc (qui disparait en 1808) porte une aigrette blanche qui est noire à la base à partir de 1799. Le col blanc est abandonné en 1807, le noir sera la seule couleur autorisée.
En 1806 l'épée est portée pendante alors qu'antérieurement l'officier la portait à un angle de 45 degrés. Le fourreau en cuir brun a une bouterolle couverte par le cuir. La dragonne est le signe de l'officier (Standesabzeichen)  alors que le hausse col (centre à fond bleu avec l'aigle prussienne portant le monogramme du roi) et la ceinture écharpe sont portés en service (Dienstabzeichen). Le ceinturon écharpe fait deux tours (une variante moins chère à un tour est tolérée) et se noue en avant de la poignée de l'épée. A partir de 1806 l'officier la porte sur l'uniforme. Le hausse col ne sera plus porté en campagne à partir de 1806. L'esponton a été abandonné en 1801 sauf pendant les revues.
Nous sommes donc en présence d'un portrait d'un officier de grenadiers vers 1805-1806 en campagne devant sa tente d'officier (des cartes enroulées sont visibles) et en retrait les tentes des troupes.
Un français en Prusse P1020813
Un français en Prusse P1020810

Une gravure coloriée de l'oeuvre de HORVATH représentant le premier régiment d'infanterie prussien
Un français en Prusse No_110" />

La famille Magallon est liée au marquis d'Argens ami intime de Frédéric II ce qui pourrait expliquer l'engagement dans l'armée prussienne. Cet officier a quitté le service prussien pour revenir en France.

Je ne sais pas comment retracer la vie de cet officier avant et après sa carrière en Prusse, est ce que vous auriez des pistes pour retrouver ces renseignements.

Cordialement. Ps09
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Chevert
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyJeu 10 Déc 2020 - 21:11

Un début de réponse.

Famille intéressante originaire des Hautes Alpes (Embrun, Gap) apparenté aux Magallon de La Morlière.
Nom célèbre par le corps de troupes légères levé par Alexis Magallon de La Morlière en 1745. Régiment qui possédait une caractéristique assez unique qui est la création d’un ordre de chevalerie propre au corps, avec pension à la clef pour stimuler l’ardeur de ses hommes.
La famille de Frédéric Guillaume s’est installée dans la région de Marseille et Toulon au 16e siècle où ils ont exercés des offices de robe;  conseillers au Parlement de Provence …
Frédéric Guillaume est rattaché à la Maison d’Argens et c’est par ce lien qu’il se retrouvera au service du Roi de Prusse.

Remontons un peu le temps.

Jean Baptiste Boyer, d’Argens est le fils ainé des six enfants de Jean Boyer, seigneur d'Argens et d’Angélique de Lenfant. Il nait le 27 juin 1703. Jean Baptiste de Boyer prend le nom d'Argens, quand la terre d’Argens est érigée en marquisat en février 1722 en faveur de son père.
Il a une vie pour le moins romanesque. Par sa naissance il est «destiné à être de robe en naissant» écrit-il  dans ses Mémoires. Mais cet état lui paraissant «affreux», il entre vers 15 ans dans le régiment de Toulouse infanterie, probablement comme cadet, il séjourne en garnison à Strasbourg de 1719 à 1720. La chose militaire ne l’enthousiasme guère non plus et il rentre dans sa famille en 1721. En 1722, il prend le titre de marquis d'Argens.  Il s'éprend à cette époque d'une comédienne, Sylvie du Tremblai, qu'il veut épouser. Il s'enfuit avec elle en Espagne, mais à la demande de sa famille, il est arrêté et emprisonné à Barcelone puis enfermé par lettre de cachet dans la prison de Perpignan. Pour ce tirer de cet « esclavage» comme il l’appelle, il accepte de suivre le marquis d'Andresel, ambassadeur nouvellement nommé à Constantinople en remplacement de  M. d’Usson de Bonac. Il n’y reste que 5 mois et revient dans les bagages de M. d’Usson de Bonac. Il semble s’être assagit et sous la pression de son père, il entreprend des études de droit à Aix en Provence et achète même une charge d'avocat. Mais décidément la robe ne lui convient guère. Il entre dans le régiment de Boufflers infanterie où se trouve déjà son frère, Luc de Boyer chevalier d’Argens. Il fait la campagne d’Allemagne et est blessé au siège de Kehl en 1733. Puis il passe au régiment de Bourbonnais infanterie puis dans celui de Richelieu infanterie. En 1734, lors du siège de Philipsbourg, il fait une mauvaise chute de cheval, et ses blessures l'obligent à renoncer à une carrière militaire. Toujours en froid avec ses parents, ils lui coupent les vivres, il prend le parti de s'exiler. Il séjourne à Anvers, puis La Haye où il se consacre maintenant à l’écriture sa véritable passion. Il publie ses Mémoires et débute dans une forme de journalisme pamphlétaire. Après le succès des Lettres juives, chinoises et cabalistiques en 1736, il s’expose à la surveillance de la censure française et celle de l’Ambassadeur auprès des Provinces Unies M. de La Mothe Fénelon. Il trouve appui auprès de Voltaire et Frédéric alors prince héréditaire de Prusse. Cette pression tourne parfois à la paranoia, il devient sujet à des «terreurs paniques» et envisage de fuir en Angleterre. A l'automne 1737, il s'installe à Maastricht. Par l’entremise de son frère Luc il se réconcilie avec sa famille. Il entre au service de la duchesse de Wurtemberg et s'installe à Stuttgart. En mars 1742 il est invité par Frédéric II devenu roi de Prusse à venir s’installer à Berlin. En juillet 1742 il est fait  Chambellan du Roi. En 1743, il s'occupe de la réorganisation de l'Académie de Berlin, puis est nommé directeur de la classe des Belles-Lettres en 1744. Il est chargé de missions diplomatiques officieuses qui l’amènent à voyager à travers les cours d’Europe, dont la France entre 1747 et 1748. Les relations avec sa famille se sont apaisées. Pendant la guerre de Sept Ans, il correspond régulièrement avec le Frédéric II, qu'il rejoint parfois dans ses quartiers d'hiver. Sa santé se dégrade et il retourne Aix en Provence durant l'hiver 1764-1765. A cette occasion sa famille lui cède la terre d'Eguilles pour s'y installer. Il retourne tout de même en Prusse pour quelques années, enfin il obtient son congé de la cour prussienne et arrive à Aix en décembre 1769 pour prendre possession de sa maison d'Eguilles, «Mon Repos». Il n'en profitera guère, il meurt le 20 août 1770, faisant de sa fille légitime, la demoiselle Barbe de Boyer d’Argens, la légataire de ses biens.
Celle-ci épouse Raphaël de Magallon, avocat général au Parlement de Provence, ils auront sept enfants dont Frédéric Guillaume né en 1778 et dont le parrain n’est autre que Frédéric II.

.... la Révolution et l'Empire

JL
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Chevert
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 11 Déc 2020 - 17:24

... Suite
Par erreur, j’ai indiqué que Frédéric II était le parrain de Frédéric Guillaume Magallon, en fait il s’agit du neveu de Frédéric II futur héritier de la couronne de Prusse qui, avec l’agrément du Roi, sera le parrain du premier enfant né de la fille de l’ancien chambellan et lui donnera son prénom Frédéric Guillaume.

Pour comprendre l’attachement très fort de Frédéric II au marquis d’Argens voici une biographie assez complète en allemand. [url= http://ub-dok.uni-trier.de/argens/bio/bio.htm] http://ub-dok.uni-trier.de/argens/bio/bio.htm[/url] et ainsi que quelques lettres.
« Aussitôt que vous m'aprites, Marquise, la mort du cher marquis, j'ordonnai à Catt de vous écrire que je voulais qu'on lui érigeât un monu­ment et que je destinais douze cents écus de notre monoye. Je pense que vous et la famille mettrés tous vos soins pour que mon idée soit bien rem plie, vous pouvés employer le neveu d'Adam ; ce sera toujours avec un vrai plaisir que j'aprendrai que vous êtes contente des attentions que vous devez espérer de votre famille, et qu'elle s'empresse à vous rendre la vie agréable. Sur ce je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne-guarde.»
« Signé : FÉDÉRIC ». « Potsdam ce 8e décembre 1771»

« Votre lettre du 5 janvier me parvient aujourd'hui, Marquise. Je suis d'autant plus sensible aux vœux que vous faites pour moi et ma famille, que je les crois très sincères. Vous devés être persuadée que je vous souhaite aussi sincèrement tout le bonheur que vous mérités. — C'est avec plaisir que j'apprens le mariage de Mademoiselle d'Argens ; elle méritait bien un sort heureux. Le mausolée avance, me dites-vous, et l'on parait en être content. Cela m'intéresse pour le bon marquis à qui je devais cette marque de mon souvenir et de mon estime. Sur ce je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.»
Signé : « FÉDÉRIC. » « Potsdam ce 1 er février 1774 » « A la Marquise d'Argens. »

La fidèlité de la Prusse à la famille d’Argens ne faiblit pas ainsi Fréderic Guillaume successeur de Frédéric II écrit:

Mme la marquise d'Argens. Les félicitations que vous venez de m'adresser par votre lettre du 4 de ce mois me fournissent un témoignage d'attention dont je vous sais beaucoup de gré. Agréez mes remercîments et persuadez-vous de la part que je prends à votre satisfaction et à celle de votre fille, à laquelle vous voudrez bien faire mes compliments. Sur ce je prie Dieu qu'il vous ait, Me la Marquise d'Argens, en sa sainte et digne garde
Signé : « FRED GUILLAUME. »« A Charlottenbourg, le 28 septembre 1786. » « A la Marquise d'Argens, à Aix-en-Provence. »

Arrive le tourbillon révolutionnaire.
Leur grand père ayant servit comme chambellan de Frédéric II, c’est donc tout naturellement qu’au moment de la Révolution la famille de Magallon d’Argens va émigrer et trouver refuge en Prusse en 1798. Ses trois garçons vont servir dans l’armée prussienne. Frédéric Guillaume né en 1778 arrive en 1797 à Berlin et par protection de son parrain le Roi est admis à l’école des cadets. A cette occasion leur mère sollicite le roi de Prusse pour ses deux autres garçons Jean-Bapiste né en ? (Baptistin) et  Paul Pierre Raphael né en 1784. Voici la réponse du roi:

«A Madame de Magallon, née d'Argens, à Berlin.

« Pour satisfaire au désir que vous me témoignez, Madame, par votre lettre du quatorze de ce mois, de placer également le second de vos fils dans mon armée, je vous laisse le soin de choisir vous-même un régiment, et cette lettre prouvera au chef auquel vous la présenterez mon agrément à sa réception. Mais, pour ce qui concerne le plus jeune de vos fils, je ne saurais le recevoir au corps des cadets, comme cet institut n'est formé uniquement que pour la noblesse du pays, vis-à-vis de laquelle je commettrais une injustice si je voulais y admettre des étrangers. Au reste, je prie Dieu, Madame, qu'Il vous ait en sa sainte et digne garde.
« FRÉDÉRIC-GUILLAUME. »

A la Convention succède le Directoire puis le Consulat, nombre d’emigrés rentre en France. Mme d'Argens rentre en France en 1802, ses fils restent en Prusse. Puis arrive l’Empire et les guerres européennes. En 1807, Paul le cadet qui sert alors comme sous-lieutenant au régiment d’infanterie du Prince Louis Ferdinand choisit de rentrer en France, Jean-Baptiste (Baptistin) et Frédéric Guillaume sont restés à Berlin. Paul s’engage comme lieutenant dans l’armée impériale dans le régiment étranger de La Tour d'Auvergne. Il  se distinguera durant les campagnes de l’Empire, sera fait officier de la Légion d’Honneur en 1815.
En 1810 ses deux frères Batistin et Frédéric Guillaume rentrent en France. Baptistin intègre à son tour l’armée impériale tandis que Frédric Guillaume trouve un emploi dans l’administration, il finira contrôleur dans l’administration des des tabacs jusqu’en 1830.

JL
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 11 Déc 2020 - 17:55

Bonjour,

Merci pour le temps que vous avez consacré à cette demande.

Passionnant le parcours du marquis d'Argens c'était un européen avant l'heure.

Concernant l'histoire de la famille Magallon est-elle typique pour les nobles émigrés de France? En tout cas cette histoire rend le portrait d'autant plus intéressant.
J'ai retrouvé dans le même état de 1806 un Fähnrich Magallon dans le régiment du prince Louis Ferdinand dont je joins la représentation de l'uniforme (Horvath 1789)
Un français en Prusse P1020814
Un français en Prusse P1020815
Un français en Prusse No_20_10

Malheureusement je n'ai pas retrouvé le troisième frère dans cet état de 1806. Je vais essayer de creuser du côté allemand.

Il serait intéressant de trouver dans quel contexte Frederic-Guillaume a eu l'ordre du phoenix et surtout l'ordre de Saint Louis puisqu'il avait donc à peine dix neuf ans quand il est parti en Prusse.

Cordialement Ps09
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 11 Déc 2020 - 20:01

Il semble que les ainés de la fraterie ont rejoins la légion contre-révolutionnaire levée en Provence. Je ne suis pas asser compétent pour parler de cette période et de ces légions, on peut penser que c’est à ce titre qu’il furent fait chevalier de l’Ordre de Saint Louis, sous la Restauration ?

Voici un extrait tiré du SEHRI forum toujours très bien documenté et de grande qualité sur la période révolutionnaire. « Réunis dès janvier 1791 à Nice, les volontaires de cette légion levée par le marquis de Colbert-Canet avaient dû évacuer la ville à l'été et se réfugier au Piémont, à Tende (Tenda). Mais, chassés par l'invasion du pays niçois par les républicains, les émigrés parvinrent à l'armée de Condé le 30 octobre 1792. Le 9 novembre, la légion de Colbert comptait 60 hommes répartis en un état-major général (6 officiers), une unité de cavalerie et une autre d'infanterie. Grâce à quelques recrues (et malgré quelques pertes), la cavalerie était forte au 15 décembre 1792 d'un maréchal des logis chef, 2 maréchaux des logis, 4 brigadiers, trompette, 25 chasseurs à cheval. Pour entrer en campagne, elle fut bientôt réorganisée comme suit : capitaine, lieutenant, 2 sous-lieutenants, maréchal des logs-chef, fourrier, maréchal des logis, 4 brigadiers, trompette, 52 chasseurs volontaires soit 63 hommes au total (cf Grouvel/Les Corps de troupes de l'émigration, Tome II, Armée de Condé/Légion de Colbert, pp. 135-139). »


JL
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 11 Déc 2020 - 20:20


Merci pour ces renseignements complémentaires.
Si de mon côté je trouve plus d'informations j'en ferai part ici.

Cordialement. Ps09
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 11 Déc 2020 - 21:14

Bonsoir, 
encore une tres tres belle peinture...
Merci du partage.
Cordialement.
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyJeu 4 Mar 2021 - 17:17

Dans la Offiziernomenklatur, une collection avec des dates sur des officiers prussiens, du 19e siècle, il se trouvent (ma traduction):

von Magallon, Friedrich Wilhelm [sic].
Elève de l'Académie militaire.
1796, 31 janvier: Fähnrich régiment d'infanterie Holstein-Beck (11)
1797, 11 octobre: seconde-lieutenant
1807, 30 janvier; demission sous la condition de se tenir derrière le front

von Magalon, Johann Alexander.
1801, 30 mars: Fähnrich régiment d'infanterie Kunheim (1)
1804, 17 juillet: seconde-lieutenant
1808, 4 novembre: demission

von Magalon, Paul Peter.
1804, 12 janvier: Fähnrich régiment d'infanterie Prinz Louis (20)
1807, 28 septembre: demission avec le rang de seconde-lieutenant, puis allé en France

https://gsta.preussischer-kulturbesitz.de/ueber-uns/newsroom/dossiers/militaer-in-preussen/offiziere/

En 1806, le nom officiel du 11e régiment d'infanterie était Infanterie-Regiment Schöning. Voici son uniforme en 1806:

Un français en Prusse 20181116172408-d96c423a-me

http://uniformenportal.de/picture.php?/1591/category/101


Dernière édition par Sans-Souci le Jeu 4 Mar 2021 - 18:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyJeu 4 Mar 2021 - 17:21

En 1792, le régiment portat encore des tresses:

Un français en Prusse 20171126161016-bdb61138-me

http://uniformenportal.de/picture.php?/1204/category/62
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 5 Mar 2021 - 17:58




Bonjour Sans-Souci,
Heureux de vous avoir sur le forum

Merci pour ce complément d'informations qui semblent confirmer ma datation de 1805-1806.Mes références des officiers Magallon représentent donc le second frère Jean Alexandre et le petit frère Pierre Paul.
Connaissez vous le modèle de hausse col que porte cet officier?

Cordialement. Ps09
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyVen 5 Mar 2021 - 18:53

Le seconde-lieutenant de Magallon porte l'habit de parade de son régiment. En février 1805, il fut ordonné que ces habit devaient être changés, pour s'assimiler aux habits d'intérim: ils furent agrafés sur tout le front jusqu'à en bas.

Les hausse-cols étaient différents de régiment à régiment. Mais l'aigle noir sur fond bleu était commun. Je ne connais pas d'autre image d'un hausse-col de ce régiment.
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptyDim 7 Mar 2021 - 17:24


Bonjour Sans-Souci,

Merci pour votre retour très instructif.
Cordialement
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cerundolo
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse EmptySam 24 Sep 2022 - 7:14

bonjour
beau tableau que vous avez la, et les détails je suis toujours ébahi
merci pour le partages
cordialement
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MessageSujet: Re: Un français en Prusse   Un français en Prusse Empty

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