Il y a 150 ans : Trombinoscope des officiers du 9ème Cuirassiers en 1870

Exhumé des cartons, un grouping photo des officiers du 9ème Cuirassiers en 1870.
Étonnament, plusieurs sont représentés en civil, et non en tenue réglementaire, peut-être des photos d'avant la déclaration de guerre....

"Le 6 août 1870, lors de la Bataille de Frœschwiller ce régiment s'illustre par ses charges désespérées au sein de la 3e brigade du général Michel, division de cavalerie du 1er corps d'armée, sur l'ennemi retranché dans le village de Morsbronn. Par son sacrifice il permet à la 4e division d'infanterie du général Marie Hippolyte de Lartigue de battre en retraite en ordre".
Source Wikiédia

Bonjour Blagapar,

Très interessant ce trombinoscope. Contient-il plusieures pages ?


En 1870, le colonel du 9e Cuirassier était Adrien Henri Louis Archambault de Beaune. Il fut tué dans la charge sur Morsbronn, lors de la bataille de Froeschwiller le 6 aout 1870 (bataille dite de Reischsoffen).

Dans ses mémoire, le futur général de Cointet qui servit au régiment entre 1868 et 1870, en a laissé une description attachante : "Le lieutenant Colonel Archambault de Beaune était un officier de valeur, vigoureux, hardi et habile cavalier. Bien qu'ayant eu le bras gauche emporté à la suite d'un accident de chasse, il n'en continuait pas moins de monter des chevaux excellents et même parfois difficiles. Il mettait un bras en bois dans la main duquel il avait fait visser un porte mousqueton pour accrocher les rênes de bride. Il avait 4 bras suspendus à la tête de son lit, l'un garni d'un gant de soirée, un autre d'une gant de ville, le 3e de tenue de jour, et le 4e gants de cheval ; il mettait l'un ou l'autre selon les circonstances. Un jour, au café à versailles, il dit avec un grand sérieux à un médecin qui venait d'arriver au régiment et qui gardait toujours une attitude gourmée : "Docteur, j'ai mal dormi cette nuit, et je ne me sens pas à mon aise, tâtez donc moi le poul "; l'autre de tâter et de dire en hochant la tête : "le poul est en effet un peu faible "et le Colonel de lui répondre "mais vous ne voyez donc pas qu'il est en bois !" et tous les officiers de s'esclaffer de rire."

crdt
Laligne

Bonjour,


Merci à tous les deux, pour ce beau trombinoscope et cette excellente anecdote !

Au fait, connaissez-vous la légende du cavalier sans tête ?

La légende du cavalier sans tête est celle du Colonel Lafutsun de Lacarre mort le 6 août 1870 à la bataille de Froeschwiller.
Il commande alors le 3e Régiment de Cuirassiers et participe à la seconde phase de la fameuse charge lors de cette bataille (dite de Reichshoffen).
L'unité y perd 62 hommes et le colonel est décapité au moment du départ de la charge par un obus, restant ainsi encore quelques secondes à cheval et jetant l'effroi dans les rangs (sa cuirasse, légèrement abîmée au col, trône à présent au Musée de la cavalerie de Saumur).

Crdlt
La ligne

Laligne a écrit:

Bonjour Blagapar,

Très interessant ce trombinoscope. Contient-il plusieures pages ?


En 1870, le colonel du 9e Cuirassier était Adrien Henri Louis Archambault de Beaune. Il fut tué dans la charge sur Morsbronn, lors de la bataille de Froeschwiller le 6 aout 1870 (bataille dite de Reischsoffen).

Dans ses mémoire, le futur général de Cointet qui servit au régiment entre 1868 et 1870, en a laissé une description attachante : "Le lieutenant Colonel Archambault de Beaune était un officier de valeur, vigoureux, hardi et habile cavalier. Bien qu'ayant eu le bras gauche emporté à la suite d'un accident de chasse, il n'en continuait pas moins de monter des chevaux excellents et même parfois difficiles. Il mettait un bras en bois dans la main duquel il avait fait visser un porte mousqueton pour accrocher les rênes de bride. Il avait 4 bras suspendus à la tête de son lit, l'un garni d'un gant de soirée, un autre d'une gant de ville, le 3e de tenue de jour, et le 4e gants de cheval ; il mettait l'un ou l'autre selon les circonstances. Un jour, au café à versailles, il dit avec un grand sérieux à un médecin qui venait d'arriver au régiment et qui gardait toujours une attitude gourmée : "Docteur, j'ai mal dormi cette nuit, et je ne me sens pas à mon aise, tâtez donc moi le poul "; l'autre de tâter et de dire en hochant la tête : "le poul est en effet un peu faible "et le Colonel de lui répondre "mais vous ne voyez donc pas qu'il est en bois !" et tous les officiers de s'esclaffer de rire."

crdt
Laligne

Non, il n'y a que ce carton, mais j'ai fait d'autres photos qui arrivent !!!!

Votre anecdote est super !!! Merci du partage !!!!

Blagapar

Bonjour,

j'ai une autre vision !

Excusez moi , c''est un peu  la déformation du collectionneur .    

En effet ma première réaction ici , c'est que l'on a affaire à un rare ensemble non dépareillé .

Et cerise sur le gâteau les photos sont nominatives .

Ici on est dans  un  cas extrême ,  le rêve du passionné de photo militaire , celui d'arriver à associer une vrai page d'histoire...

Rare!

Merci!



T.B

bonjour,

marne14 a écrit:

Au fait, connaissez-vous la légende du cavalier sans tête ?  

scène qui sera abondamment représentée après guerre que cela soit en chromo ,journaux,  livres etc  ,




collectionnement

Bonjour,

Merci pour cette présentation
et les anecdotes qui suivent.

Très intéressant

Superbe, la gravure !