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 Claude Rodier-Virlogeux

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Cvirlo
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MessageSujet: Claude Rodier-Virlogeux   Claude Rodier-Virlogeux EmptyDim 15 Déc 2019 - 19:08

Je viens de retrouver dans mes archives numérisées une série de lettres de Claude Rodier-Virlogeux sorties clandestinement de la Prison du 92 RI.
Je n'avais pris que très tardivement de ces courriers. En fait,je les ai scanné et ne les avait jamais lu.
Il faut dire que le retour et le non-retour des déportés ont eu parfois des conséquences dramatiques pour les familles. Ce fut le cas pour la mienne.
Parce que je suis obligé de me confronter à de lourds "secrets de famille", je me sens pour ma paix diront certains, pour des raisons thérapeutiques, selon moi, de m'y confronter.
Le fait de pouvoir les partager dans le cadre d'un (ou plusieurs espaces) qui capitalisent sur ces documents avec des objectifs historiques, m'aide et je vous en remercie.

Avant de publier ces documents, qui s'insèrent dans une documentation plus large, je dois d'abord les contextualiser.

Qui était Claude Rodier-Virlogeux ?

Note : Voici sa fiche Wikipedia, je m'en sers sans scrupules, c'est moi qui en ai rédigé l'essentiel. Je suis également en cours de rédaction de son entrée dans le Maitron (mais, de nouvelles découvertes, en partie dans le domaine de la politique que couvre le Dictionnaire du Mouvement Ouvrier, ralentissement mon travail) - Les textes en rouge sont des addenda à la fiche wikipedia

Claude Rodier

Claude Rodier, née le 21 juillet 1903 à Saint-Eloy-les-Mines, (Puy-de-Dôme) et morte le 10 novembre 1944 (Passée au Crématoire du camp, le 11 novembre 1944) au camp de Ravensbrück (Allemagne), épouse de Pierre Virlogeux, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles de Sèvres, agrégée de physique, enseignante, a été sergent-chef des MUR (Mouvements unis de la Résistance) d’Auvergne.

Ses origines et sa formation

Claude Rodier naît le 21 juillet 1903 à Saint-Éloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) dans une famille d'enseignants (Instituteurs) laïcs et républicains. Ses ancêtres ont travaillé dans la mine et l'un de ses grands-pères est mort dans une grande catastrophe minière qui endeuilla les Combrailles à la fin du XIXe siècle.

Élève brillante, elle intègre en 1921 l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres1 où elle suit particulièrement les cours de Marie Curie et du physicien Paul Langevin. Elle en sortira, en 1923, comme « plus jeune agrégée de France » en physique.
Selon des échos, mais je n'en ai pas encore trouvé la preuve formelle, elle aurait été initiée à la Franc-Maçonnerie à la Loge "La Nouvelle Jérusalem". Cette information est plausible par rapport à la suite, mais demande à être vérifiée.

Avant la Seconde Guerre mondiale

Après avoir enseigné quelque temps à Pamiers, elle rejoint Riom où elle est nommée professeur au lycée de jeunes filles.

Elle épouse le 28 août 1926, à Clermont-Ferrand, Pierre Virlogeux, jeune ingénieur céramiste. De son union avec celui-ci, naissent deux fils : Jean (1927-2006) et Marc (1934-2008).  

En 1929, elle accompagne son mari dans la création de son entreprise « Les Grès Flammés ». Elle mettra au service du laboratoire de celle-ci, ses compétences en physique et en chimie travaillant notamment sur la résistance des matériaux et les émaux.

Au début la Seconde Guerre mondiale

En 1938/39, au début de la Seconde Guerre mondiale, elle est approchée par l'ambassade des États-Unis, qui, au regard de son cursus en physique atomique, lui propose d'immigrer en Amérique du Nord pour travailler au programme qui deviendra celui de Palo Alto. Confiante dans l'avenir de la France, soucieuse de l'entreprise de son époux et à cause de la présence d'enfants en bas-âge, elle ne donnera pas suite à cette proposition. Il est également possible que ce refus est aussi des motifs idéologiques.

En 1940, à la suite de la débâcle et des manques d'effectifs dus aux prisonniers de guerre retenus en Allemagne, elle reprend son métier d'enseignante au lycée de jeunes filles et de garçonsde Riom.

Entrée en résistance

Il est assez rare de pouvoir documenter l’entrée en Résistance d'une personne. S'agissant de Claude Rodier, celle-ci est documentée2. De fait, cette entrée a lieu dès 1940, quand la débacle a conduit l'Université de Strasbourg à trouver refuge à Clermont-Ferrand.

Elle accueille un couple d'enseignants des Vosges d'origine juive, dont la femme était condisciple de Claude Rodier à l'École normale supérieure, et dont mari, était Inspecteur d'Anglais de l’Éducation Nationale dans les Vosges, en contact, pendant la "Drôle de Guerre", avec les services secrets britanniques ; dès lors, le chemin était tracé.

Arrestation

Claude Rodier est arrêtée le 9 février 1944, avec son mari, Pierre Virlogeux, ses deux fils, Jean (17 ans) et Marc (10 ans), son père et l'employée de maison. Ces trois derniers sont libérés dans la journée. Claude Rodier est internée d'abord, avec les autres femmes, dans la Chapelle de la Caserne de la prison militaire du 92e régiment d'infanterie puis dans des chambrées d'un bâtiment aujourd'hui détruit où elle partagera la vie de la femme du général André Marteau et de Marie Pfister, grand-mère de l'écrivain Claude Raynalavec laquelle elle sera déportée au camp de Ravensbrück par le Transport parti de Paris-Romainville le 13 mai 1944 (Matricules 39037 et 38971). Marie Pfister l'accompagnera jusqu'à son décès.

Déportation

À son arrivée au camp, après les opérations d'immatriculation, elle est informée par une autre prisonnière venue d'une autre cellule de la prison du 92 RI et ayant été transportée dans un autre wagon, Christiane Méténier, secrétaire de mairie ou postière de Montaigut-en-Combrailles, du décès de son mari, le soir de son arrestation, par suicide à la caserne d'Anthéroche à Riom.

Claude Rodier va séjourner quelques semaines au Bunker du Camp de Ravensbrück (camp spécial au cœur du camp principal). Ont séjourné au Bunker : Geneviève de Gaulle-Antonioz, Odette Sansom (Nièce de Churchill), Margarete Buber-Neuman, Germaine Tillon... Les nazis attendent de Claude Rodier qu'elle participe, comme physicienne atomiste, au programme nucléaire nazi. Devant son refus, elle est finalement condamnée à aller décharger des péniches de charbon sur la Schwedt See. Elle y contracte à la fin de l'année 1944, une pleurésie dont elle décédera le 10 novembre 1944.

Le reste de l'entrée Wikipedia consacrée à Claude Rodier
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MessageSujet: Re: Claude Rodier-Virlogeux   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 6:39

Bonjour
Belle présentation , très prenante
Merci du partage
Cordialement
Babalou
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Cathelineau
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Cathelineau


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MessageSujet: Re: Claude Rodier-Virlogeux   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 9:13

Bonjour,

Merci pour cette présentation d'un figure très intéressante de la résistance auvergnate.

Le fait qu'elle ait été élève de Marie Curie est cité dans un ouvrage ou c'est de la mémoire familiale ?

Sachant que l'eau lourde est passée à Riom, et qu'elle était physicienne, a-t-elle été impliquée de près ou de loin à cette affaire ?

N'hésitez pas à partager des lettres si vous le désirez.

Très cordialement.
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Cvirlo
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MessageSujet: @Cathelineau   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 12:17

Bonjour

Ce n'est pas seulement la mémoire familiale. Il existe un opuscule publié par l'ENS Jeunes Filles à la mémoire de 6 anciennes élèves décédées pendant la seconde guerre mondiale ainsi qu'un autre publié par le CNDP consacré aux époux Virlogeux.
En matière de mémoire familiale, mon père, donc le fils de Pierre Virlogeux et Claude Rodier, ne parlait pratiquement jamais de sa mère.
Ma tante, Jacqueline Juncker, qui l'avait eu comme prof durant la guerre alors qu'elle avait repris son métier d'enseignante, était plus diserte. Elle se souvenait surtout d'une "peau de vache", mais ma tante était plus littéraire que scientifique.

Sur sa formation, j'ai deux témoignages, celui de Claude Jouin

Claude Rodier-Virlogeux Sans_t13

et celui de Bernard Langevin que j'ai remplacé à la Présidence du Bureau de Vote de l'Ecole primaire de la rue Marsoulan dans le 12ème arrondissement de Paris avec qui j'ai conservé une amitié jusqu'à mon départ de Paris en 2015 et qui m'a donné à voir les archives de son grand-père, Paul Langevin.

Marie Curie est intervenue régulièrement à l'ENS JF jusqu'à peu avant son décès en 1934.

Il existe également une fiche en cours de rédaction pour le Maitron des Femmes destinée à accompagner celle de son mari Pierre Virlogeux. L'entrée n'a pu encore être validé car il manque la consultation de son dossier militaire au Fort de Vincennes. C'est moi qui devait le consulter, j'avais fait une demande par Internet et le jour où je me suis présenté, le bibliothécaire m'a remis le dossier d'une homonyme. C'était peu avant que je prenne ma retraite en Auvergne et je n'ai pas encore trouvé le temps de remonter à Paris avec une date précise pour consulter ces documents. Je dois également me rendre à Caen pour consulter ce qu'ils peuvent avoir au sujet de ma famille paternelle.

S'agissant de l'eau  lourde à Riom, vous m'apprenez cet épisode qui est plausible. Frédéric Joliot-Curie était de 1900, ma grand-mère de 1903, il est possible qu'ils aient été plus ou moins condisciples, sachant que garçons et filles étaient séparés. Ils ont également pu se connaître en dehors des études. Mais, je n'en ai aucune preuve.
Le seul témoin qui aurait pu dire aurait été mon père, il avait 13 ans en 1940. Ceci dit, il est peu probable qu'il ait été au courant. Mes grands-parents étaient ce qu'on peut appeler aujourd'hui des Bobos. Les enfants étaient élevés en partie par la bonne, en partie par les parents de Claude Rodier, Pierre Auguste Rodier (mort en 1952) et Marguerite Virginie Montjotin (dont j'ignore la date du décès, mais que je n'ai pas connu - je suis né en 1951).

A ma naissance, n'existaient plus que deux survivants de la famille Virlogeux (mon père Jean et son frère Marc).

Le retour de déportation de mon père s'est très mal passé. La première phrase qu'a dit ma grand-mère paternel à mon père quand il s'est présenté à Riom était "C'est toi qui reviens, j'aurai préféré que ce soit elle".  Il semble que mon arrière-grand mère n'avait jamais accepté le mariage de sa fille promise à un brillant avenir à un petit ingénieur céramiste et qu'elle lui en ait tenu rigueur "d'avoir entrainé sa fille dans la Résistance" (c'était du moins la thèse de mon oncle Marc, qui évoquait l'hypothèse d'une trahison intra-familiale, "mon arrière grand-mère aurait dénoncé son gendre sans se rendre compte des conséquences que cela allait avoir"

En 1945, les deux enfants sont placé sous tutelle de Georges Simonnet (époux de Lucie Virlogeux) connu sous le nom de "Cousin Georges" alors qu'il semblerait qu'il était plutôt mon grand oncle, Lucie Virlogeux étant probablement la soeur de Pierre Virlogeux. Bien que mon oncle prétendait que ce "cousin" avait joué un rôle dans la dénonciation de mes grands parents (au motif qu'il avait comme Président de la Saint-Hubert organisé des chasses pour la Gestapo de Vichy dans la forêt de Tronçais et qu'il avait des vues sur l'Usine de mon grand-père - thèse que mon père a toujours contesté, d'ailleurs nous avions des relations régulières avec la famille Simonnet et j'étais à l'enterrement de ma Cousine Odette, il y a quatre ou cinq ans).

Dès qu'il le peut, mon père demande son émancipation et quitte Riom pour faire ses études à ENSCI de Sèvres. Il laisse toutes les affaires en dehors du bureau de son père, quelques tableaux et dessin, la montre de son père… à Riom au bons soins de ses grands parents et de son frère. S'il a continué pendant quelques temps (je pense jusqu'à ce que j'ai deux ou trois ans), il y a eu des réunions de familles qui tournaient au Pugilat entre mon père et son frère, en particulier au Domaine de Pernier, propriété de mon arrière grand mère paternelle, à Cérilly.  J'ai déjeuné pour la première fois avec mon oncle Marc l'été 2007 alors que je séjournais à Mozac pendant les vacances et que j'étais allé le visiter à Puy-Guillaume. J'avais à cette occasion pu constater qu'il possédait beaucoup de choses sur son père et sa mère. Dans les archives de mon père, je n'ai trouvé que quatre photos de ma grand mère et cinq photos de mon père, dont celle prise à l'occasion de son exhumation à la Caserne d'Anthéroche à Riom. Malheureusement, mon oncle est mort le 23 avril 2008.

Claude Rodier-Virlogeux Sans_t14

Dans son testament, mon oncle attribuait la quotité disponible à ses neveux (dont je suis l'aîné) et à sa nièce ainsi que tous les souvenirs, meubles, documents, tableaux, céramiques,.... issus de la famille Virlogeux dont "le Violon de Claude Rodier ainsi que sa "bague de fiançailles sertie de petits diamants"

Nous sommes le 30 mars 2020 et la succession de mon oncle n'est pas réglé, au point que dois faire un procès au notaire qui est en charge de régler cette succession.

Claude Rodier-Virlogeux Sans_t15

Je sais que c'est très compliqué. J'ai même peur qu'il n'y ait que moi qui s'y retrouve. Heureusement que je suis porteur d'un Trouble du Spectre Autistique dit Asperger

Une dernière remarque. Il semblerait que le chemin de Paris à Bordeaux puisse bien passer par Riom. J'habite à Mozac, à 1,5 km du centre de Riom, la maison de ma famille maternelle, la famille Juncker, et il est avéré que mon grand-oncle Maurice Juncker a hébergé, dans cette maison,  fin 1939, deux membres du Kommintern (il y avait des divisions au sein de cet organisme d'Etat soviétique entre staliniens et anti-staliniens) qui se rendaient à Bordeaux pour prendre un bateau pour le Mexique, afin d'aller prévenir Lev Davidovitch Bronstein dit Trotki que Staline avait l'intention de l'assassiner.

Mon grand oncle était très lié à Trotski, j'ai même retrouvé une photo de ce dernier à l'occasion de son séjour à Paris en 1903.

Claude Rodier-Virlogeux Trotsk10

Désolé pour cette logorrhée, mais quand il s'agit de mes  " intérêts restreints", je suis intarissable.

Amicalement
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MessageSujet: Re: Claude Rodier-Virlogeux   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 14:41

Ca fait du bien de parler
CDT Babalou
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MessageSujet: Re: Claude Rodier-Virlogeux   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 16:04

Merci pour ces explications très intéressantes.

Avez-vous vent des types d'actions de résistance auxquelles se livraient vos grands-parents ?

Bien cordialement.
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MessageSujet: @Cathelineau   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 18:30

Très peu.

Je sais ce qui est généralement admis.

Ils sont entrés en Résistance dès 40 via le mari d'une condisciple de ma grand-mère à l'ENS JF, inspecteur de l'éducation nationale en anglais, qui réfugié avec l'Université de Strasbourg à Clermont-Ferrand qui avait, durant la "drôle de guerre", chargé par le SOE de l'informe sur les mouvements nazis sur le front d'Alsace. Accueillis à Riom, ils étaient hébergés dans une maison proche du domicile de mes grands-parents. Juifs, ils ont échappé aux rafles et un de leurs fils est devenu par la suite journaliste à La Montagne et conseiller juridique du Syndicat National du Journalisme. J'ai fait sa connaissance complétement par hasard alors que j'allais demander des conseilles à la permanence du SNJ à l'Ecole de Journalisme installée à l'époque rue du Louvre à Paris (presque en face de la Poste du Louvre - aujourd'hui transformée en bureaux).

Pierre Virlogeux fait parti du groupe des créateurs des MUR d'Auvergne.

Attesté, parce que cela figure dans des documents soit que j'ai rencontré des participants :

Pour mon grand-père


  • la création de maquis dans la forêt de Tronçais (Emile Lévistre)
  • la réception de parachutages dont un (au moins) en présence de mon père,
  • l'hébergement et l'aide à l'évasion de John Murray Forman, mitrailleur de queue de l'avion leader du raid sur les Usines Dunlop à Montluçon,
  • le coup de feu avec une patrouille allemande en redescendant de Volvic à Riom


pour ma grand-mère


  1. assistance aux aviateurs alliés
  2. fabrication de faux papiers
  3. fabrication d'explosif (il faut se rappeler qu'à l'époque physique et chimie étaient confondus et qu'elle travaillait en recherche à l'usine des "Grès flammés" tant sur la résistance des matériaux que sur la chimie des émaux)
    ...


pour mon père


  • estafette


En fait, je n'en sais pas plus, mais je crois vous avoir dit que mon père parlait très peu de cette période et qu'il n'était pas au courant de toutes les activités de son père. (Pour l'anecdote, il est entré en Résistance de la manière suivante : Quand il avait 16 ans, il est parti avec un camarade rejoindre le maquis (probablement dans les Combrailles). Le responsable du maquis qui connaissait son père, ramené les deux garçons à Riom "par les oreilles" disait mon père. A partir de ce moment, mon grand-père l'a pris comme estafette dans son réseau. Il était éclaireur de France et pouvait facilement circuler à vélo dans la Région.

Juste avant l'épidémie, j'étais en contact avec les responsables du musée de la Zone 13 installé à proximité du Manoir de Veygoux. Il semblerait que je pourrai trouver dans les archives de ce musée quelques informations complémentaires. Mais en l'état, cela me parait compromis.

Amicalement
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MessageSujet: @Babalou   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 18:34

C'est chronique, chez moi. Je ne peux pas m'empêcher de parler quand il s'agit de mes "intérêts restreints". Mes collègues, que je gonflais parfois avec une manière sympathique de se débarasser de moi et de mes obsessions :"Claude, va fumer une cigarette et tu reviendras quand tu seras calmé".

Pour ce qui est de la parole comme soin, j'ai quatre tranches de psychanalyse derrière moi et une en cours avec un psychanalyste de Clermont-Ferrand… que je saoule aussi parfois.

Mais, nous n'avez qu'une toute petite connaissance des "mes secrets de famille".
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MessageSujet: Re: Claude Rodier-Virlogeux   Claude Rodier-Virlogeux EmptyLun 30 Mar 2020 - 18:57

Merci à vous.

Étant aux commandes du MUR dans le secteur, il me semble que Pierre Virlogeux a choisi (ou a fait partie de ceux qui ont choisi) Pierre Caille comme chef du réseau d'élèves-résistants du Collège Michel de l'Hospital. Ce groupe a notamment participé à la distribution de journaux clandestins à Riom et participa activement à la formation du refuge de Chazelette où se cachèrent des réfractaires au STO.
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