Monument aux Fusillés du Cimetière de Riom

Le vieux cimetière dit "des Charmettes" de Riom (Puy-de-Dôme) est un des rares cimetières français à posséder un monument pacifiste.

Ce monument est surtout le seul en France à honorer la mémoire des "639 Fusillés pour l'exemple" durant le premier conflit mondial.

Ce monument qui jouxte le quartier militaire du cimetière, érigé par l'ARAC du Puy-de-Dôme après la fin de la guerre, prend la forme d'une colonne de Pierre de Volvic, à fortes connotations franc-maçonnes, porte le texte suivant :

"L'ARAC aux victimes innocentes des Conseils de Guerre 1914-1918" auquel a été ajouté à la fin de la seconde guerre mondiale "et à celles de la Milice et de la Gestapo", la région riomoise ayant payé un lourd tribu dans les deux Guerres.

La base porte le texte suivant :

"A ceux de Vingré
de Flirey
de Fleury
de Fontenoy
de Monteauville
et de Souin".

Bonsoir,

Un monument parfaitement intégré aux commémorations du 11/11 de la cité riomoise avec dépôt de gerbe juste après ceux au carré militaire qui est juste en face, et en présence des autorités.

On pourra toutefois s'étonner de la présence sur un même monument d'un hommage aux fusillés de la Première Guerre mondiale et d'un hommage aux victimes de la gestapo et de la milice. Cela peut se comprendre quand ont connait un peu l'ARAC. Mais cela peut entrainer un mélange des mémoires pas forcément très lisible pour les moins armés historiquement.

Très cordialement.

Cela peut sans doute paraître étonnant, mais il y a un lien direct dont je suis l'héritier (je ne suis pas le seul), mais mes frères, ma sœur et moi sommes sans doute les personnes les plus concernées par ce lien fait entre les fusillés de 16-17 et les victimes de la Milice et de la Gestapo.

C'est un des motifs de ma présence sur ce forum.

Pour être en mesure de répondre correctement, il me faudrait poster des liens (ce que je ne suis pas encore habilité à faire, à cause de la période de viduité de 7 jours et du nombre de message.

Mais pour faire court, mon grand-père et mon grand-oncle (avocats à la Cour d'Appel de Riom, de Versailles pour le premier, de Paris pour le second), sont des hommes politiques de la 3ème république, anciens combattants et francs-maçons, ils ont défendu des soldats devant les cours martiales.
Quand à mon grand père paternel et sa femme, ils sont fondateurs des MUR d'Auvergne, l'un suicidé dans sa cellule après son arrestation le 9 février 1944 par le SD de Clermont-Ferrand, l'autre décédé et passée au crématoire de Ravensbrück le 11 novembre 1944.

Et j'ai fait court, ils ont leurs entrées dans le Maitron et dans Wikipédia.

Et c'est résumé en 4 lignes, une histoire qui, entre autres choses, m'a valu trois tentatives de suicide, cinq tranches de psychanalyse et un diagnostique de porteur d'un trouble du spectre autistique (Asperger). J'assume.

Amicalement