Mousqueton d'artillerie, le chaînon manquant.

Bonjour,
entre le mousqueton modèle 1829 T Bis (mousqueton à silex 1829, mis à percussion dans les années 1840 puis rayé dans les années 1860) et le mousqueton Gras modèle 1874, l'artillerie n'a jamais eu de modèle intermédiaire.

Voici pourtant le chaînon manquant:



La baïonnette 1842 s'y adapte parfaitement:



Son tenon (le canon est rayé intérieurement):



Embouchoir type 1829 T et T Bis:



Platine type 1842 faite par Preynat GB à Saint Etienne (il y a eu un Preynat-Blachon à St Etienne en 1862):



2 macarons de crosse (origine et transformation certainement:



Petite hausse type 1822 T et T Bis, aucun marquage de queue de culasse:


Il lui manque sa baguette.

Bien entendu je connais parfaitement le pourquoi du comment de ce "chaînon manquant"

Etonnant, non?
Et selon vous, c'est quoi exactement?
Cordialement,
CG

Bonjour Crevette !

Intéressante cette bestiole! Fusil 1842 T règlo raccourci et transformé dans le civil pour une garde nationale en mousqueton type artillerie?

Ou un pur produit de la Manufacture Impériale d'Armes Jurassienne (Crevette Entrepreneur) ?

J'ai hâte d'en savoir plus !

Cordialement

Aldebaran

On s'en rapproche!

A noter que j'ai aussi un très rare mousqueton 1840 de gendarmerie, précurseur oublié du modèle 1853 T de gendarmerie

Voici cet autre fusil qui n'a jamais existé:




Un mousqueton 1840 de gendarme, or seul le 1853 a véritablement existé.

Il y a quelques années on m'avait donné deux fusils raccourcis pour la chasse.

Le 1842 T était tellement raccourci que ni le bois, ni le canon ne pouvaient être réutilisés.
La platine était absente.

En gros je ne peux absolument rien en faire, sinon le ranger dans un coin "au cas où"...

Quelques mois après, je trouve deux tenons de baïonnette de Chassepot, puis un embouchoir de 1829, une vilaine bretelle genre Pedersoli peinte en blanc.
Entre temps je dégotte cette belle platine 1842 de fabrication privée.

Les longueurs du canon et du bois correspondent au mousqueton 1829 T Bis

Et voilà, bois retravaillé, canon mis à l'exacte longueur, embouchoir ajusté avec son épinglette, bretelle poncée, support de baïonnette brasé.
Il ne me manque qu'une baguette, ça attendra l'occasion pas chère!

Me voici avec le mousqueton qu'aurait pu avoir l'artillerie en 1870.


Idem pour le 1840:
trop court pour le remettre en fusil, puis je trouve par hasard toutes les garnitures d'un mousqueton 1853 de gendarmerie.
Là aussi la baguette est temporaire, en attendant d'en trouver une correcte.

Si le 1840 à culasse rapportée avait été un vrai système, il aurait pu exister...

Maintenant j'imagine les questions que se poseront les générations suivantes en trouvant ça

Au moins j'ai deux armes présentables, qui n'ont jamais existé mais qui auraient pu voir le jour, et mes deux rougnes ont finalement servi à autre chose que de banque de pièces.

Bonsoir et merci pour les précisions!

C'est bien ce que je me disais ! En tous les cas la démarche est intéressante est cela peut toujours être très utile pour la reconstitution. Ces fusils de chasse ont ainsi retrouvé une nouvelle jeunesse et une allure nettement plus martiale!

J'ai la même problématique avec mon épave de fusil de Dragon 1842 dont il ne reste qu'une longueur de canon fort petite... mais peut-être suffisante pour une taille mousqueton d'artillerie!

Cordialement

Aldebaran

superbe ton travail.
Dans 200 ans tu seras la source de quelque belles énigmes.

Bonsoir,

Beaux travail, les générations à venir trouveront-elles la trace du fourbisseur Crevette?

Cordialement
Thierry