sabre de hussard

Après avoir fouillé un peu (beaucoup) le sujet, je crois pouvoir apporter une explication :
Au début de l'année 1793, le ministre de la guerre, Jean-Nicolas Pache, demande au sieur Jean François Clouet, professant la chimie à l'école du génie de Mézières, de réorganiser et de diriger les forges nationales des Ardennes, de la Meuse et de la Moselle. Il établit à Daigny une fabrique de fer forgé, et à partir de cette usine, il parvint à approvisionner de cette matière les arsenaux de Douai et de Metz. Cette fabrique était équipée d'un laminoir dont la construction fut regardée comme un chef-d‘œuvre de mécanique.
Fin 1793, il collabore à l'établissement de plusieurs usines d'armement, puis reprend la direction de ses usines du Nord-Est jusqu'au début de 1795, date où il est appelé à Paris pour entreprendre de nouveaux essais de fabrication de l'acier fondu. Ayant à sa disposition quelques morceaux de lames de sabre damassés, il réussit à faire des lames de sabre imitant parfaitement les damas de Perse.
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à priori, je pense qu'il s'agit bien d'un des exemplaires fabriqués dans ces conditions vers 1795.

Belle arme en tout cas.
Comment différenciez-vous le vrai Damas (avec plusieurs couches de métal forgées ensemble), du faux Damas qui n'est qu'un traitement esthétique de la lame ?

Belle lame, ça c'est sûr, et très beaux sabres tout le long de ce post!
Par curiosité, Nansouty, pourrait-on avoir une photo de votre collection de sabres tous réunis, ça doit vraiment faire rêver...

J'aime beaucoup ces montures à la Hongroise, mis c'est hélas hors thème pour l'instant, et hors porte-monnaie surtout...

Bonjour,

Cathelineau a écrit:

Belle arme en tout cas.
Comment différenciez-vous le vrai Damas (avec plusieurs couches de métal forgées ensemble), du faux Damas qui n'est qu'un traitement esthétique de la lame ?

- Ce que tu appelles "faux Damas" est un traitement de surface qui disparait au polissage, pour ne point revenir à l'oxydation;
- ce que tu appelles "vrai Damas", est en fait un acier de corroyage, c'est à dire stricto-sensu un faux Damas;
- l'authentique Damas est en fait un acier de fusion à molécules sphéroïdales.

- Le vrai Damas est sonore, et sans marques de césures;
- le Damas de corroyage est moins sonore, moins cassant, et porte parfois des césures visibles à l’œil; en tous cas, elles seront visibles au grossissement ;
- quant au "faux-faux", comme dit précédemment, ses marques ne sont pas structurées dans la masse.

Regarder à la loupe, et faire tinter....

De toute façon, du wootz, à part des fabrications fort anciennes, et des essais modernes, l'on n'en voit guère..........

Concernant les sabres qui nous intéressent, il s'agit de Damas de corroyage ; le "Damas" des couteaux pakistanais vendus à bas prix sur des sites Anglais, c'est par contre du vrai-faux, de la drouille parfaite !

Il y a deux ans, était passé sur Arte une documentaire extraordinaire, sur la refabrication ex nihilo par un passionné d'une épée viking de type Ulfberth+. Il commençait bien par de l'acier au creuset..........

Pour terminer, je te félicite pour cette éblouissante collection, ou, déjà la partie que tu montres.......

Ouaou, sacré collection que vous avez la! Et il n'y a pas tout...
Un régal pour les yeux!

nansouty, tu as un fan en ma personne!

PS: Je reconnais bien là l'évidence physique et chimique de mon ami marne14. "Ca coule de source"

Bonjour,

pour ton premier sabre il y en a un plus ou moins identique dans le live 'L'armamento della cavalleria Napoleonica' , dans le livre le fourreau est plus ouvragé.

Merci pour cette information. Ce livre est il traduit en anglais ou en français ?
j'avoue que même si ce n'est pas le cas j'en ferai bien l'acquisition

Non il n'est pas traduit, enfin pas à ma connaissance. Les légendes sont en français.

De mémoire il n’était pas bien cher et je l'avais pris pour arrondir le prix d'une commande pour éviter de payer les frais de port. En fait soit je payais les frais ou soit je prenais le livre en plus de ma commande pour avoir le port gratuit.

Je le trouve pas mal même si je ne lis pas l'italien les légendes et photos suffisent .

Contactez le musée de Klingenthal ils sauront sans doute vous aider....

Bonjour,

le mieux un petit tour sur Amazon.com

Je viens de commander l'ouvrage. Un exemplaire très voisin (ex collection du Dr Hutin) figure également dans le livre de Christian Blondieau :

Il s'agit de cet ouvrage qui comporte de très belles illustrations :

Merci nansouty,

en fait maintenant je vois lequel c'est ce livre. Je n'ai pas encore sauté le pas vu le prix . J'espère qu'il est vraiment top car je le trouve assez cher.

On le trouve de temps en temps d'occasion à prix plus abordable

Bonsoir,
Je pense que certains d'entre vous ont suivi tout à l'heure les enchères de ce sabre qui a quand même fait 10 fois l'estimation... vous pouvez rassurer mon banquier j'ai été assez vite largué    :
Sabre d’Officier de Hussards. Poignée recouverte de basane, avec filigrane. Monture en laiton, en partie ciselé, doré. Calotte à longue queue. Garde à une branche, à oreillon en navette. Lame courbe, à dos plat, contre-tranchant et pans creux, gravée de Hussards chargeant sous banderoles « Vivat Hufsar », attributs militaires et marquée sur uen face « Monsieur de Logivière Lieutenant au Régiment d’Esterhazy », sur l’autre face « Il en vaut plus d’un », bleuie dans le pans creux. Au talon, deux cartouches burinés. EM SF. Epoque Louis XVI (accidents au filigrane, piqûres) Provenance : Collections Juhel et Thélot. Monsieur Thélot croit avoir retrouvé le propriétaire, Lenteigne de Logivière, Comte de Mole. D’après la tradition familiale, les deux cartouches burinés seraient deux « affaires » accomplies avec ce sabre.




Je ne l'ai pas eu en main, mais l'impression était bonne et l'histoire superbe. Mais quand même...plus de 6000 euros frais compris sans fourreau

Bonsoir,

D'après les inscriptions, c'est un superbe sabre d'un Lieutenant du 3°RH ! La lame est encore très belle.

Quand au prix ...

@+
Loïc

Que voilà un chouette post!
Au plaisir de vous lire, gentlemen.

J'ai vu la pièce mais ne pouvais pas suivre la vente. A combien est il parti exactement?

Le fait qu'il soit nominatif et qu'on puisse donc espérer établir assez précisément son parcours est un plus non négligeable pour cette pièce d’exception !